Franklin Roosevelt l'avait imaginé en 1939,
Michael Chabon lui donne réalité dans son roman uchronique : la province de Sitka, coincée entre le golfe de l'Alaska et le Canada est un nouveau territoire juif.
Qui dit territoire juif, dit police juive, enquêtant sur des affaires juives… Et dans les affaires juives, il est souvent question de religion…et de mères…
C'est donc une drôle de journée qui débute pour Meyer Landsman lorsqu'on l'informe qu'un junkie a été trouvé mort dans une chambre d'hôtel, assassiné d'une balle dans la nuque. Un junkie mystérieux, qui utilisait le nom d'un célèbre joueur d'échecs, et dont l'annonce de la mort à tendance à attrister plus que de raison les personnes interrogées.
Il apparaît très vite à Landsman et à Berko, son coéquipier, que les raisons et les ramifications de cet assassinat sont plus complexes que prévues. Mais le temps presse ! Dans quelques semaines, la région de Sitka sera rétrocédée aux États-Unis et les policiers perdront toutes leurs prérogatives.
Cela sera-t-il suffisant à Landsman pour tirer au clair cette histoire, faire le deuil de sa soeur décédée accidentellement, arrêter de boire et, peut-être, regagner le coeur de son ex-femme ?
«
Le club des policiers yiddish » ne m'a pas passionnée ni convaincue. En voulant mélanger plusieurs genres littéraires, uchronie, policier; thriller politico-religieux, l'auteur a tout survolé, mais rien approfondi. Même l'humour juif, pourtant redoutable, tombe ici à plat.
La narration m'a paru confuse, la communication silencieuse entre les personnages trop présente, ce qui m'a perdue de nombreuses fois, à moins que les références à la religion ne soient trop pointues pour la lectrice goy que je suis ?…
Un roman qui ne restera pas dans mes annales, même si le noeud de l'intrigue, ce complot secret et dévoilé par le policier, est proprement génial.