Chabrol propose une lecture distante du chef-d'oeuvre de
Flaubert et s'obstine à tout vouloir mettre dans le film. Les petites phrases, les traits d'esprits, les personnages clés, les scènes d'anthologie, tout est taillé au même format pour que ça rentre au forceps dans cette malle bourrée à craquer. Résultat, toutes les pistes sont lancées, mais aucune n'est retenue. L'adaptation d'un classique de la littérature à l'écran exige un choix, des partis pris, un ton.
Chabrol se contente de l'adaptation broderie du drame bourgeois. Adultère, surendettement et suicide, dans une version pastel et crinoline de bon ton, très revue de mode. L'ironie vinaigrée de
Chabrol laisse ici place au sirop douceâtre d'une lecture au coin du feu. Ce livre revient sur les coulisses du film.