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Vous avez vu le film « le Village » de Night Shyamalan ?
Vous retrouverez tout à fait le même genre d'ambiance dans « Avant 7 jours ».
Nous allons suivre le quotidien des 999 habitants de l'île d'Unscilly, située entre l'Angleterre et l'Irlande.
Nous allons surtout accompagner les adolescents de l'île, Sofria, une gamine harcelée par ses camarades, Jodie, qui revient sur l'île après des années d'absence, Agnès, une gamine souffrant d'une maladie grave, deux frères passionnés par les films d'horreur….
Les thèmes abordés sont lourds : maltraitance, handicap, maladie, différence et harcèlement….
L'île est auréolée de mystères et d'une forme de peur latente, les habitants y pratiquent des rituels étranges, les traditions y sont nombreuses et on sent que tout le monde cache des choses.
J'ai beaucoup aimé ce roman, qui se lit vite, malgré des thèmes difficiles et une héroïne qui m'a beaucoup agacée par ses pleurs du matin au soir, pour tout et rien.
La fin est un peu abrupte et appelle une suite, ce qui m'énerve un peu, car je n'aime pas commencer un roman sans savoir qu'on n'aura pas toutes les réponses à la fin et qu'il faudra attendre des mois voire des années pour connaître l'issue finale.
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Coup de coeur (inattendu) pour ce roman.

J'ai trouvé que tout était juste, bien dosé, bien écrit, bien conçu.
Le côté horrifique dynamise l'intrigue sans prendre toute la place.
Je me suis beaucoup attaché aux personnages, j'ai eu peur pour eux, j'ai pleuré avec eux.
Bref, ce fut une lecture délicieuse, de celles qui vous font complètement lâcher vos trois autres livres en cours ou votre série Netflix du moment.
Si vous aimez le fantastique, le folklore, les légendes celtes, foncez.
Je vous conseille juste de plonger dans le récit sans chercher à en savoir plus.

Lecture effectuée en préparation des Ukronies du Val 2023, festival de l'imaginaire marmandais.
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Où le mystère autour de la pagination de ce bouquin m'a plus emballé que son intrigue.

De Nelly Chadour, je connaissais Hante voltige qui m'avait emballé comme jamais. Un nouveau roman avec son nom en couverture m'a suffi à l'acheter.

Première réaction à l'ouverture de l'epub, il me signale 13 heures de lectures, ce qui est le temps d'un pavé. Je vais vérifier l'info sur le site de l'éditeur qui ne s'y trouve pas. Un tour vers l'indispensable Noosfere me donne 272 pages, Decitre 392 pages. Curieux je tente un passage dans une librairie pour tâter l'objet, malheureusement il n'y était pas (tous vendu sûrement). L'autrice me répond entre temps que le roman fait plus de 150 000 mots ce qui semble donner une correspondance de + de 500 pages. Je retourne dans une autre librairie pour dénouer ce mystère qui m'agace et je trouve enfin l'objet tant désiré. Las, les moutons électriques n'étant pas écolo au vu de leur nom, ils ont recouvert le livre d'un emballage plastique (c'est dans les bons gestes quotidiens que nous pouvons hâter la catastrophe écologique). Mais grâce à mon regard perçant, je m'aperçois que le livre est aussi long que large. Donc c'est un petit pavé qui ne dit pas son nom ni sa taille. Alors si quelqu'un a acheté le truc en papier, peut-il me donner la clé du mystère ? Est ce écrit gros, petit, qu'elle est le numéro de la dernière page...

Mais vous en foutez du nombre de pages, le plus important, c'est le contenu. Je suis d'accord, mais après lecture, je ne peux que penser qu'un petit écrémage n'aurait pas été du luxe. Cependant, c'est peut-être dû au fait que durant une bonne partie, je me foutais un peu des tribulations des personnages. Alors, reprenons par le début :

Une île paumée entre l'Irlande et l'Angleterre avec une particularité, elle doit toujours comporter 999 habitants. Si une personne meurt, il faut lui trouver un remplaçant avant 7 jours. Si une personne née, il faut qu'une autre se barre avant 7 jours. Règle à la con, mais les insulaires sont ce qu'ils sont...
Le roman s'attarde sur une adolescente qui va tenter de comprendre le pourquoi de cette règle avec ces quelques amis et une flopée d'ennemies.
Nous sommes en terre fantastique, l'autrice rend très bien l'ambiance séculaire, oppressante et renfermée vue par les yeux d'une bande d'adolescents. Par contre, les ados, cela m'agace. La harcelée scolaire chiale tout le temps, se sent tout le temps persécuté et nanani et nananère... Nelly Chadour arrive très bien à montrer comment une bouc émissaire s'enlise dans cet état de fait, mais bon, c'est une ado et elle m'agace. Et ses copains copines sont de la même engeance adolescente.
En fait, je n'ai aucun reproche à faire à l'histoire, c'est juste que c'est du young adult à mon sens et ce n'est pas du tout ma came. À part quelques coquilles, rien à redire : l'autrice fait le job sur une intrique assez convenue, mais somme toute assez mouvementée. Les personnages changent de ce que l'on trouve généralement et c'est plutôt sympathique. Ne sachant pas de quoi l'histoire retournée, cela m'a tenue en haleine assez longtemps. Une fois compris où cela allait m'amener.. du fantastique horrifique pas vilain, mais qui ne m'a pas plus emballé que cela.
En fait, c'est ma faute, la prochaine fois, je lirai le pitch avant d'acheter.
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Avant 7 jours est un roman signée Nelly Chadour qui est publié par les Moutons électriques. C'est un roman fantastique lorgnant vers l'horreur avec des mythes celtes, reprenant un grand nombre de références autant musicales que cinématographiques.

L'histoire du livre est racontée par Siofra, l'héroïne adulte, à son amoureux. Siofra a eu une enfance et adolescence peu banale. Elle a grandi à Unscilly, une petite île au large de l'Irlande. Sur Unscilly, tout le monde se connait car il y a seulement 999 habitants. Et ce chiffre a toujours été le même et doit le rester même si il y a des naissances ou des décès. le moindre changement dans le nombre d'habitants doit être rectifié sous 7 jours de 2 manières: en faisant partir ou revenir de nouveaux habitants en provenance des grandes iles anglo-saxonnes. Cela a toujours été le cas sur l'île, même si certains ignorent pourquoi. En effet, seuls les adultes en connaissent la raison. Pour les moins de 18 ans, non seulement c'est le mystère total mais en plus on leur impose des rituels louches à des périodes précises comme la Samain. Cependant, connaitre les raisons entrainent de grandes responsabilités et implique de rester sur l'île pour préserver les traditions et le sacrosaint nombre d'habitants.

C'est dans ce contexte qu'a grandi Siofra, âgée de 16 ans au moment des faits. Sa seule amie est Agnès, et elle même est le souffre douleur des autres adolescents de l'île. Siofra est extrêmement émotive, très renfermée, et a la larme facile au point d'en être un peu énervante. Elle devient néanmoins attachante et surprenante au fil du récit. Les événements vont prendre une autre tournure avec l'arrivée sur l'île de Jodie, la fille du Fossoyeur, contrainte de revenir à Unscilly suite à un décès. Jodie est un personnage très réussi, rebelle, punk au grand coeur, enfant battue. Elle va se lier d'amitié avec Siofra et 2 autres garçons. La petite bande va être confrontée à des événements plus qu'étranges, et essayer de comprendre les secrets qui règnent sur l'île.

Avant 7 jours est un livre très prenant et immersif. Une fois commencé, il est difficile à lâcher. On a envie de comprendre ce qui se trame à Unscilly, de découvrir les raisons de tous ces rituels et autres mesures spécifiques. Et on n'est pas déçus! Nelly Chadour installe avec brio son huis-clos en faisant monter la tension peu à peu, et dévoilant quelques éléments avec parcimonie. L'épilogue est particulièrement réussi, on le lit presque en apnée comme dans un bon film d'horreur. Car Nelly Chadour connait bien ses classiques, elle en utilise les codes tout en rebattant les cartes. Les aficionados du genre se régaleront de trouver les multiples références cinématographiques, mais aussi musicales avec des titres de chapitres rappelant des titres de The Cure par exemple.

Les légendes celtes sont également très bien exploitées et mises en valeur. le fond est convaincant et la forme très agréable à lire, la plume est fluide, se pare de plusieurs nuances et émotions. Ne vous laissez pas rebuter par l'âge des personnages, le roman n'est pas du young adult. Les protagonistes sont certes des adolescents, comme dans beaucoup de films d'horreur, mais les thématiques sont adultes. L'autrice n'est pas tendre avec ses personnages ou avec les habitants d'Unscilly.

Avant 7 jours est ainsi une vraie réussite dans le genre fantastique horreur. le roman est très immersif, les différents éléments de l'intrigue sont distillés avec soin et la tension monte en crescendo vers un final époustouflant. le roman est un bel hommage aux films d'horreur et à la musique des années 90. N'hésitez pas à vous rendre sur Unscilly pour en connaitre les sombres secrets!
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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Quand une autrice aussi fan de films d'horreur que moi écrit un roman reprenant nombre des classiques du genre, et y mêle des mythes celtes, je ne pouvais que me pencher sur l'ouvrage en question. Celui-ci, Avant 7 jours est donc le dernier livre de Nelly Chadour. Il vous propose un huis clos sur Unscilly, une petite île au large de l'Irlande. Là, la communauté qui s'y trouve se limite strictement à 999 membres (nourrissons et vieillards compris). Tout changement dans le nombre des habitants doit être rectifié par l'éviction ou l'ajout de nouveaux habitants en provenance « des grandes iles » dans un délai de sept jours sous peine d'une catastrophe… Laquelle ? Pour Siofra, Agnès, et les autres ados coincés sur l'île, le mystère reste entier. Cette catastrophe et les autres rituels que les adultes leur imposent comme passer la nuit de la Samain enfermés tous ensemble dans le gymnase, ne leur seront expliqués qu'à leur majorité, mais ils seront alors coincés sur l'île et forcés de prendre la relève de leurs parents. Quand la fille du Fossoyeur revient sur l'île, les forces en présence vont être déséquilibrées et les ados devront passer outre les mensonges et omissions des adultes pour garantir leurs propres survies.
Croisement improbable entre The Demon-Bear Saga de Chris Claremont et Bill Sienkiewicz et de n'importe quel film d'horreur mettant en scène une communauté religieuse refermée sur elle-même (comme Midsommar, Apostle ou The Wicker Man), Avant 7 jours est un pur livre fantastique. Raconté principalement du point de vue de Siofra, adolescente extrêmement émotive de 16 ans et souffre-douleur des autres gamins de l'île en raison — croit-elle — de son hypersensibilité, Avant 7 jours nous dévoile peu à peu les éléments surnaturels de l'île, jusqu'au crescendo final. Et à l'épilogue qui rebat les cartes et renverse finalement les points de vue sur le rôle des uns et des autres dans l'histoire. En « final girl », Siofra semble un choix totalement improbable au début du livre avec ses phobies et ses crises de larmes. Pourtant, au fil des pages (comme dans un bon film d'horreur), elle s'affirme. Et même si elle commet des erreurs et en découvre plus que prévu sur l'île, ses habitants et son propre passé, elle sera l'un des atouts majeurs pour la survie et l'élimination des monstres… J'avoue, j'ai eu du mal à m'attacher à elle au départ, lui préférant la punkette de service, Jodie. Mais à peu près à mi-parcours, l'intérêt pour les deux protagonistes s'est inversé. Et le livre s'est lu d'une traite, jusqu'à la dernière page. Qui, comme toute bonne oeuvre d'horreur, laisse la porte ouverte à une suite…


Lien : https://www.outrelivres.fr/a..
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Ce roman se passe sur l'île d'Unscilly où il ne peut y avoir que 999 habitants à tout moment (malgré une petite tolérance de 7 jours en cas de mort ou de naissance). Nous y suivons Siofra qui est un peu le souffre-douleur de l'île sans qu'elle ne sache trop pourquoi. Suite au retour de Jodie, la fille de l'horrible Fossoyeur, sur l'île, Siofra va en apprendre plus sur les secrets d'Unscilly, farouchement gardés par les adultes.

J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman même si ça n'a pas été le sans-faute que j'espérais. Ce choix de mot n'est d'ailleurs pas anodin puisque j'ai trouvé une quantité astronomique de fautes de frappe tout au long de la lecture. Si c'est assez désagréable d'une façon générale, ça l'est encore plus quand on voit le prix de l'ouvrage.

Bon, faisons abstraction de ces considérations typographiques et parlons plutôt du roman en lui-même. Dès les premiers chapitres, nous sommes plongés dans une ambiance très particulière puisque les habitants de l'île, en plus de vivre en autarcie, respectent bon nombre de fêtes païennes (comme Samhain ou Yule) et adorent les divinités celtes. Notez que le roman se passe dans les années 1990 donc ce n'est pas franchement anodin. Pour le coup, j'ai beaucoup aimé découvrir ces fêtes et coutumes que je connais vraiment très peu.

En ce qui concerne les personnages, j'avoue que je n'ai vraiment pas aimé Siofra (pas de bol, c'est le personnage principal) qui est extrêmement agaçante. Elle passe l'essentiel du livre à laisser tout le monde lui marcher dessus et à pleurer. Vraiment, je n'ai jamais vu un personnage pleurer autant et c'était extrêmement énervant. Heureusement, tous les autres personnages avaient beaucoup plus de caractère et d'intérêt d'une façon générale, ce qui permettait de ne pas décrocher de l'histoire.

Et quelle histoire ! Même si la toute fin a un peu manqué de cohérence pour moi, j'ai vraiment été transporté par ce roman. Hormis les secrets familiaux de Siofra qu'on devinait, au moins partiellement, très tôt dans le roman, j'ai trouvé les différentes révélations surprenantes et plutôt inattendues. Il faut dire que le résumé en dit assez peu. Encore que le nom de l'île en lui-même est un assez gros indice sur ce qu'on peut retrouver dans ce livre, à condition d'avoir la ref (et de ne pas trop s'attarder sur l'orthographe du nom).

Il faut quand même signaler que les thèmes abordés ne sont pas forcément des plus légers : harcèlement scolaire, violences familiales, maladie, handicap, intolérance et préjugés, on aborde pas mal de thématiques fortes qui peuvent ne pas plaire à tout le monde même si elles sont, je pense, plutôt bien traitées.

Après pour ce qui est de la plume, je suis un peu moins convaincu. C'était loin d'être affreux mais je trouvais les phrases souvent très longues et pas toujours très fluides, ce qui m'a parfois dérangé. Surtout combiné aux nombreuses erreurs éditoriales (j'insiste mais c'était vraiment agaçant 🤭).

Au final, même si j'ai mis en avant pas mal de petits défauts, ça a vraiment été une lecture surprenante et que j'ai beaucoup aimé !
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Est-ce un roman young adult? Pas vraiment, il y a du style et du vocabulaire. Les sentiments sont certes parfois outrés mais il s'agit tout de même d'une histoire fantastique, qui évolue lentement vers l'horreur, avec une certaine subtilité. Je m'y suis retrouvé en tant qu'adulte alors que le Young Adult me fatigue vite par sa superficialité.
La description de la communauté d'Unscilly, pétrie de secrets que les adultes ne révèlent que la nuit de Beltaine dans un rite de passage, est très bien réalisée. On devine petit à petit que quelque chose ne tourne pas rond, certes derrière les secrets, mais aussi que quelque chose ne tourne pas rond au delà des secrets bien gardés.
Les différents rites curieux auxquels sont soumis les habitants de l'île, semblent avoir été efficaces depuis des temps immémoriaux, et suffisamment imprégnés en chacun pour que tout le monde respecte ces pactes étranges. Moi qui cherchais une source d'inspiration pour le jeu de rôles "Changeling the Lost" (version horrifique différente de Changeling the Dreaming), on est pile dedans.
J'aime aussi le côté Scooby gang avec une bande de jeunes qui mène l'enquête avec ses fragilités et ses maladresses alors que les adultes sont pris dans leurs habitudes sans se rendre compte du danger. La narratrice est très introvertie et elle fait un duo avec une jeune fille plus âgée extravertie et un peu provocante qui l'aide à sortir de ses peurs, ce qui est assez intéressant, et en toile de fond, il y a quelques garçons et filles plus insignifiants pour le déroulement de l'histoire mais qui donnent une touche de vie supplémentaire au duo, lequel se transforme en trio amoureux avec jalousie au moment où les événements se précipitent. Cette ambivalence est rendue avec talent.
Ce fut donc une lecture distrayante et originale qui démarre trrrès lentement et atteind un joli crescendo aux 2/3 du texte.
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Sofria est une jeune femme fragile et sensible ayant réussi à trouver un certains équilibre dans sa vie. Cependant, une lettre, venant tout droit d'un passé qu'elle croyait longtemps oublié, la pousse à replonger dans son histoire et celle d'Unscilly, l'île où elle est née et a grandi.
Au large de l'Irlande, Unscilly est habitée par une communauté très fermée de 999 habitants, pas un de plus ni de moins, rythmée par des traditions païennes et maintenue par un règlement obscure, absurde et intransigeant (façon le Village de M. Night Shyamalan 🖤 ou Midsommar d'Ari Aster🖤 ).
L'année de ses 16 ans, Sofria, dont l'hypersensibilité maladive en a fait le souffre-douleur de toute l'école, va trouver l'amitié dans un groupe improbable grâce à l'arrivée sur l'île de Jodie, la fille rebelle et grande gueule du Fossoyeur. Nos amis ne seront alors pas trop de cinq pour découvrir ce qui ronge l'île et pèse sur leurs parents. Un mal rôde la nuit et une série d'agressions envers les enfants de la communauté va très vite faire déraper la machine bien huilée d'Unscilly et sa fameuse règle des 7 jours.

Autant le dire de suite, je suis complètement tombée sous le charme de la plume de l'autrice que je découvre. Je ne sais pas quel sortilège elle a tissé entre ses mots, mais en toute objectivité, je n'aurai pas dû aimer autant 😆. Car il y a tous les éléments du YA que je fuis en générale, mais suffisamment bien dosé, rythmé et amené pour que je ne tombe jamais dans l'agacement totale ou l'ennui permanent (… bon, j'avoue que Sofria m'a mise à rude épreuve, mais pour ma défense, ce n'est pas humainement possible de pleurer autant 🤣). Bref, on n'a vraiment pas le temps de s'ennuyer à Unscilly quoiqu'en pensent les adolescents du coin !

L'hommage aux films d'horreur est totalement assumé et ravira, je pense, les amoureux du genre. Je n'ai malheureusement pas suffisamment de culture à ce niveau-là pour avoir pleinement repéré et apprécié toutes les références. Mais j'ai trouvé l'ambiance très réussi.

Ce que j'ai particulièrement aimé dans ce roman et qui prend tout son sens vu le type de menace à laquelle on a affaire : rien n'est ce qu'il paraît. Que ce soit au niveau des personnages, de leurs relations ou de l'intrigue, j'étais pleine de certitudes qui ont été gentiment nuancées, voire complètement pulvérisées l'une après l'autre. Et c'était franchement rafraîchissant de voire mes a priori se jouer ainsi de moi. L'ambiance à la Goonies (chacun ses références 😆) de ce groupe d'amis débrouillards et inventifs face à un danger qui les dépasse totalement est tout aussi divertissant et allège une ambiance et des sujets plutôt sombres (harcèlement, maltraitance, maladie, etc). Les liens d'amitié sont d'ailleurs ce qui porte cette histoire, notamment celle entre Jodie et Sofria, et c'est ce que j'ai préféré de loin. Il y aura de la romance, mais pas là où je l'attendais (comme je le disais 😅) et plutôt bien traité. Tout comme la fin (en totale raccord avec l'hommage aux films d'horreur) ainsi que l'évolution et les choix de certains personnages.

Enfin, difficile de parler de ce livre sans aborder les mythes irlandais et les croyances païennes qui bercent ce caillou venteux (dont le nom même devrait faire tiquer quiconque s'intéresse un minimum aux contes) et qui viennent parachever une ambiance résolument horrifique. J'ai vraiment adoré parcourir cette île terriblement belle et dangereuse, et sa Roue de l'Année.

Dans l'ensemble donc, Avant 7 jours a été une très bonne surprise. La preuve que je peux apprécier du YA ! Tout dépend de la plume et celle de Nelly Chadour est vraiment belle et addictive, aussi dangereuse qu'un chant de sirènes.
Lien : https://fourbistetologie.fr/..
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J'ai eu un peu peur en début de lecture... pas parce qu'il s'agit d'un roman fantastique qui doit faire trembler son lecteur, mais parce que ça commençait mal : des fautes de frappe, des erreurs de vocabulaire, des personnages qui couinent leurs phrases ou émotions... Avec en plus une impression de déjà lu : un huis-clos insulaire, avec des créatures monstrueuses, des monstres contenus par des rituels venus du fond des âges, des autorités qui dissimulent ces sombres secrets... Rien de nouveau sous les embruns !

Et peu à peu, je me suis laissée emporter par l'intrigue. D'un côté, nous avons l'histoire de Sioffra, adolescente harcelée par ses camarades, dévalorisée par sa mère, qui sort (un peu) de sa coquille en se liant d'amitié avec une punkette et un duo de garçons. de l'autre côté, la découverte de secrets et de forces maléfiques qui cherchent à emmener les enfants dans un au-delà terrible. Et le mélange fonctionne ! J'ai suivi avec sympathie ces affres adolescentes, qui viennent alléger le roman de terreur, et apprécié que ces péripéties boutonneuses ne constituent que le cadre de l'intrigue principale...

Le tout reste assez convenu, cet épais roman est loin d'être un chef d'oeuvre, mais il fait une bonne lecture de divertissement.



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Avant 7 jours est l'histoire de Siofra qui raconte sa vie d'adolescente à son compagnon , vie qu'elle a menée dans les années 90 sur l'Ile d'Unscilly située sur le bras de mer qui sépare l'Irlande de l' Angleterre. Cette île est particulière car la population doit comporter impérativement 999 habitants. En cas de naissance ou de décès, il est nécessaire de réguler la population sous 7 jours en faisant partir des habitants de l'île ou en  arriver d'autres du continent.Tous les adultes de l'île connaissent les raisons pour lesquelles ils doivent se soumettre à cette règle. Raisons qui sont divulguées aux adolescents à leur 18 ans lors d'un rite de passage très particulier.
L'auteur, sur fond de mythes celtes et de fêtes païennes, garde en haleine ses lecteurs et ne les ménage pas. En effet, on ressent facilement de la sympathie concernant les personnages qui devront faire  face à de nombreuses difficultés souvent douloureuses.  
Ce roman est digne d'un film. le suspens est très présent, les rencontres fantastiques s'enchaînent nous surprenant ou nous laissant parfois perplexe, faisant surgir des harpies et d'autres créatures. Les descriptions nous livrent de véritables plans cinématographiques provoquant des images qui marquent  l'esprit.
Concernant le style de cet auteur, celui-ci est élaboré et ciselé mêlant un vocabulaire un peu jargonnant à un lexique parfois un peu désuet.


C'est une véritable expérience de lecture qui ne laissera pas le lecteur indemne.


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