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mdrrrrrrrrrr
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Quel style! Tout simplement magique.
A chaque phrase, peu de mots en comparaison de la richesse du signifiant.
Et avec humour, détachement et humble humanisme s'il vous plait.
Dommage que la narration s'éloigne de la réalité de Ferdinand au fur et à mesure du récit. Mais pour le reste, rien à redire.
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La réalité des tranchées sans drame et sans larmes

L'édition scolaire Magnard "Classiques et contemporains" (pour les classes de 3e) présente un texte qui, s'il est tronqué, reste néanmoins bien structuré : les ellipses ne compromettent absolument pas la clarté du récit. Les notes de bas de page concernant le vocabulaire ou les tournures difficiles sont globalement satisfaisantes et adaptées au public visé.

À cause de l'illustration choisie pour la première de couverture (dessin d'un soldat qui ressemble au capitaine Haddock et tient un rat casqué par la queue) et ignorant que l'auteur avait rédigé cette histoire depuis les tranchées mêmes, je craignais que ce livre ne soit un peu bébête, simpliste et opportuniste (tant de livres ont été publiés pour "coller aux programmes" de l'Éducation nationale sans pour autant présenter la moindre valeur littéraire...) ; il n'en est rien. le style est assez soutenu, élégant, imagé, le vocabulaire est précis : ce n'est assurément pas de la sous-littérature.

Le récit de ce rat des tranchées offre une juste mise à distance de la réalité vécue par les "poilus" : l'auteur se permet ainsi d'évoquer les aspects les plus triviaux ou les plus dramatiques de la vie de ces soldats mais avec un certain humour. Il faut dire que le rat narrateur est parfois de mauvaise foi et qu'il déforme souvent la réalité à son avantage : un peu comme les humains, en quelque sorte...

Je conseille à tous cette lecture (à mon avis abordable dès 9-10 ans pour la 1e partie, 12-13 ans pour la seconde, moins récit d'aventure que réflexions philosophiques sur la guerre). Mais puisque la qualité est au rendez-vous, offrez-vous directement la version complète, le plaisir ne sera que plus grand !

P.S.
Un petit regret sur la forme : des fautes de grammaire et d'orthographe émaillent le texte. Pour les collègues qui voudraient les faire corriger à leurs élèves avant la lecture, voici celles que j'ai repérées dans le premier récit :
- page 18, ligne 24 : passé simple "provint" au lieu du subjonctif imparfait "provînt"
- page 19, ligne 53 : idem avec "fut" au lieu de "fût"
- page 24, ligne 27 : "quand" au lieu de son homonyme "quant (à)"
- page 24, ligne 35 : accentuation du radical du verbe arrêter : "arrétâmes" au lieu de "arrêtâmes"
- page 53, ligne 96 : "devint" au lieu de "devînt"
- page 61, note n°1 : virgule manquante entre "qui marchent sur deux pieds" et "les hommes"
- page 63, ligne 19 : "fit" au lieu de "fît"
- page 65, ligne 55 : pronom "on" au lieu de son homonyme "ont" dans "la coutume qu'ont les corvées"
- page 70, note 4 : "pull" au singulier au lieu de "pulls" comme synonyme de "chandails" au pluriel
- page 77, ligne 28 : "fit" au lieu de "fît"
- page 77, ligne 45 : "battit" au lieu de "battît"

Et dans le second récit :
- page 82, ligne 35 : "fut" au lieu de "fût"
- page 84, ligne 71 : "apparut" au lieu de "apparût"
- page 86, ligne 11 : "eut" au lieu de "eût"
- page 87, ligne 36 : ""eut" au lieu de "eût"
- page 87, ligne 43 : "intact" au masculin singulier au lieu de "intactes", attribut de l'objet féminin pluriel "les reliques du passé"
- page 89, ligne 82 : "fut" au lieu de "fût"
- page 92, ligne 57 : idem
- page 96, ligne 30 : "posséda" au lieu de "possédât"
- page 102, lignes 31-32 : "attentions" au lieu de "(nous nous ) attendions (à)"
- page 113, ligne 43 : subjonctif imparfait "pût" au lieu de l'indicatif passé simple "put"
- page 114, ligne 109 : "fut" au lieu de "fût"
- page 114, ligne 117 : "vrais" au pluriel dans la locution verbale "(dire) vrai"
- page 119, ligne 184 : "connut" au lieu de "connût"
- page 123, ligne 48 : "put" au lieu de "pût"
- page 124, ligne 5 : idem
- page 127, ligne 21 : "fut" au lieu de "fût"
- page 128, ligne 31 : "s'en suivit" au lieu de "s'ensuivit" dans le sens de "(cela) eut pour conséquence logique"
- page 131, ligne 58 : "plut" au lieu de "plût"
- page 131, ligne 58 : "eut" au lieu de "eût"
- page 134, ligne 33 : "fut" au lieu de "fût"

Malgré cela, et en espérant que les dernières éditions aient été corrigées, bonne lecture à toutes et tous !
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J'ai découvert Pierre Chaine un peu par hasard, car je cherchais une oeuvre satirique concernant la guerre, qui pourrait plaire à des élèves de troisième.

Ce livre m'a beaucoup intéressée, et j'espère qu'il en a été de même pour au moins quelques-uns de mes adolescents faussement blasés, soupirant dès qu'il est question de devoir lire un livre...

L'auteur a participé à la première guerre mondiale, il a été très tôt envoyé au front. C'est dans les tranchées, en 1915, qu'il écrit ce récit qui le rendra à son époque célèbre. A noter, il a d'abord été publié sous forme de feuilleton dans un journal pacifiste populaire. En 1918, il écrit la suite, présente dans cette édition.

" Je ne suis pas un rat d'opéra. Je ne suis pas non plus un rat de cave dont les lumières pourraient être utiles aux amateurs de pinard.(...) Né dans les champs, j'ai connu, dès l'âge le plus tendre, les champs de bataille; mes parents m'ont nourri d'espoirs glorieux et de détritus miltaires. Vous avez déjà deviné que l'auteur de ces lignes est un des innombrables rats de tranchées, qui , de la mer aux Vosges, ont juré de tenir, eux aussi, "jusqu'au bout!"

le ton est immédiatement donné : ironique, mordant.Avec vivacité et sens du dérisoire, à travers ce rat, Ferdinand ( pas Firmin, bien tranquillement en train de lire...), l'auteur offre un regard sans concession sur les cruautés de la guerre. Il va devenir "l'animal de compagnie" de Juvenet, simple soldat, échappant aux campagnes de dératisation qui survenaient sur le front.

Il l'accompagne au quotidien, se sentant lié à lui, subissant les mêmes horreurs. En évoquant Verdun, il écrit par exemple:" Murés entre deux zones de mort, nous nous sentions déjà retranchés des vivants."

Très bien écrit, alliant humour et vérité crue, ce récit est une bonne approche, je trouve, du vécu de la guerre. de ses méfaits, de sa déshumanisation. Ferdinand le rat semblant plus vivant ici que ces milliers d'hommes brisés ...

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Le livre " Mémoires d'un rat" écrit par Pierre Chaine. Celui-ci raconte l'histoire qu'il a vécu dans les tranchées durant la Première Guerre mondiale. L'histoire est racontée à travers la vie d'un rat qui quitte sa ville pour se retrouver dans les tranchées de Verdun car il pense y trouver de quoi survivre. Durant la guerre les rats sont des ennemis fondamental des poilus. Ce rat sera capturé par un soldat nommé Juvenet qui va l'appeler Ferdinand. La troupe de Juvenet va confier à Ferdinand une mission: il va servir à détecter si il y a des gaz mortels lancés par les Allemands.

Durant la Première Guerre mondiale, les soldats vivent dans des conditions de vie terribles, ils pourrissent dans les tranchées et les rats sont leurs ennemis jurés. Dans ce livre j'ai été étonné par la relation entre Juvenet et Ferdinand " le rat " par exemple, Ferdinand vient manger dans la main de Juvenet qui se prive de friandises pour lui et Juvenet replace le rat dans sa cage le soir pour le protéger. Cet attachement d'un soldat à un animal répugnant montre bien la misère, la souffrance des soldat mais aussi leur besoin de s'occuper d'une "vie". L'intérêt de cette histoire qui fait parler un rat est de décrire les atrocités de la guerre, ce que les soldats ou les chefs ne sont pas autorisés à faire. Mais aussi de donner une bonne description du quotidien des soldats.

Ce livre est divisé en deux parties "Mémoires d'un rat" et "Les commentaires de Ferdinand" c'est cela qui m'a perturbé car je ne savais pas qui du soldat ou du rat parlait. Les phrases sont construites de manière assez complexe souvent le sujet est inversé et le vocabulaire complexe lui aussi.

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Ce livre m'a été donné en français normalement pour moi la lecture est un vraie bonheurs la c'est une vraie guerre, j'ai eu beaucoup de mal a le lire
Nat
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Un récit vraiment émouvant à lire tant par son sujet, une étape dans la vie d'un rat se retrouvant dans les tranchées de Verdun, que par la qualité de l'écriture. Quel plaisir que ce vocabulaire élaboré, mêlant terminologies militaires et expressions d'argot! le fait que le narrateur soit un rat apporte une touche non-négligeable de sensibilité. On y découvre un animal pourvu de raison et d'intelligence sensible. Ainsi les scènes de séduction avec sa "Ratine" sont amusantes; si proches de celles des humains!!!
Car c'est un récit humoristique tout de même; une formidable satire de la vie de l'homme, et ici plus particulièrement en temps de guerre!
D'un côté, on ressent de la compassion pour ce rat nommé "Ferdinand" par le soldat qui le capturera, et de l'autre, on ne peut que sourire à son analyse mordante de la race humaine, ces animaux doués de raison!
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Approche originale que de faire parler un rat pour évoquer le quotidien dans les tranchées. Cependant, l'homme est très présent, et visible derrière le rat. Ce rat nous raconte comment il a vécu la guerre mais aussi la destinée de son maître.
On retrouve la mise à distance de Jean de la Fontaine car certaines attitudes et bien sûr, toutes les pensées, du rat reviennent à l'homme.
Ma lecture m'a semblé parfois comme entrecoupée, sans fil conducteur mais cela vient sans doute qu'il s'agit d'extraits choisis dans cette édition, il me paraît intéressant de sans doute se plonger dans le texte intégral pour vérifier si l'on gagne en continuité.
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Un récit intéressant dans cet ouvrage d'extraits qui permettent de bien rentrer dans l'histoire sans avoir trop de longueurs.
Le langage est soutenu et parfois complexe pour le jeune lecteur, mais des indications donnent toutes les explications nécessaires.
Le récit du rat, même si cela peut paraître étrange est bien trouvé et ne gêne pas à l'authenticité de l'histoire car le narrateur reste toujours à sa place d'animal.
Au détour de sesaventures, on découvre le quotidien des soldats de la guerre de 14-18, mais on ne rentre pas dans les descriptions crues et difficiles qu'on peut rencontrer dans les autres témoignages d'époque.
C'est donc une édition et un texte très abordables et très intéressants pour nos lecteurs de 3e.
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Ce livre est extrêmement intéressant parce qu'il nous fait mieux connaître le Poilus et leurs habitudes sur le front pendant la première guerre mondiale.

Le point de vue est lui aussi intéressant car ce n'est pas un homme qui parle mais un rat ce qui est original.

Le livre est écrit de façon à ce qu'il soit accessible pour tous mais il est plus fait pour des adolescents de troisième même si un élève de quatrième peut tout a fait le lire.
Thomas.
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