Capitale du Sud, tome 1 : Le sang de la cité

La cité est une mégalopole où il fait bon vivre,où le vin coule à flot, les effluves des étalages mettent l'eau à la bouche, le soleil est au rendez-vous... Bref ici vous trouverez tout ce dont vous avez besoin !
Dans cette cité, Nox et sa soeur Daphné seront sauvés d'une prison souterraine quelques temps auparavant d'un drame par Servaint, le Duc de la maison de la Tortue et c'est Nox dont il sera principalement question dans ce tome et surtout Gémina, la capitale du Sud.

Très sympathique et aimé de tous, Nox est un passionné de poésie et commis d'épicerie qui livre tout un tas de marchandises provenant de l'épicerie de Saint-Vivant à travers toute la cité. Mais il va vite se retrouver au coeur de conflits politiques qui ne vont pas forcément aller dans son sens à savoir un des plus importants, la construction d'un canal pour acheminer les marchandises d'un quartier à un autre.

Je n'avais pas l'impression d'avoir à faire à un roman de fantasy au début mais Guillaume Chamanadjian y introduit finalement un élément pour le moins étrange en lien avec Nox et la cité mais c'est très léger et sans trop en faire non plus ce qui donne ce côté suspens et mystérieux et envie d'en savoir plus sur les mystères de Gémina et ce qui les lient à Nox.

Ça a été un réel plaisir de lire et j'ai pu être vraiment transportée au coeur de la ville. J'avais envie de goûter ce bon vin intra-muros, déguster toutes ces bonnes spécialités culinaires, me balader à travers les ruelles sous le soleil et le fait que les rues soient aussi bien décrites avec la carte de la ville au début du livre donne ce côté visite guidée en vacances 🌴☀️.
Les personnages sont tous très attachants, chacun a une personnalité bien distincte parfois incompréhensible (référence à Daphné la soeur de Nox😬).

La découverte de la plume de Guillaume Chamanadjian fût une très agréable surprise et j'en ai rarement vu des comme ça puisque j'ai été conquise, heureuse de lire de la première à la dernière page.
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Encore une chouette pépite, et deux trilogies à suivre de très près !
J'ai découvert la trilogie de "Capitale du Sud" et son tome 1 "Le sang de la cité" en lisant pour un challenge personnel le tome 1 de la trilogie jumelle "Capitale du Nord" : "Citadins de demain". Ce cycle, appelé "Tour de Garde" et faisant référence à un jeu commun aux deux trilogies, est écrit par Guillaume Chamanadjian au Sud et Claire Duvivier au Nord.

J'ai été ravie de plonger dans la Cité, et de découvrir de nouveaux personnages, de nouvelles intrigues et une nouvelle façon de voir l'autre monde... Les évènements et leur temporalité rappellent beaucoup ce qui se passe à Dehaven, dans la trilogie de la capitale du Nord, mais tout en restant surprenants et propres à Gemina.

J'ai adoré la façon dont la Cité prend vie grâce à sa riche histoire et ses nombreux duchés. On peut sentir la tension croitre tout au long du roman entre les différentes familles et les protagonistes. J'ai toujours eu un faible pour les intrigues politiques et les manipulations, et ici, j'ai été servie !

Attention toutefois, la narration peut être un peu compliquée à saisir, et par conséquent il est possible d'avoir un peu de mal à rentrer dans l'histoire. C'est un univers riche et complexe, avec de nombreux groupes de personnes, nommés de différentes façons, qui évoluent dans une ville tentaculaire. On peut vite se sentir perdu face à tant d'informations mais croyez-moi, passée une petite centaine de pages, il sera bien plus facile de se repérer à Gemina.

Tout comme "Citadins de demain", on arrive à la fin du roman en vitesse accélérée tant les évènements s'enchaînent et les dernières lignes nous laissent dans un suspens insoutenable : vite, le tome 2 !

Nox a un rôle particulier au sein du clan de la Caouane, un clan important de la Cité. Déjà livreur d'épicerie, enfant adoptif du Duc de la Caouane et connaisseur de chaque rue de la cité, voilà que les jeux de pouvoir lui offrent la possibilité de devenir apprenti assassin… Chacune de ses facettes lui servira pour survivre et pour trouver sa place dans ce premier tome.

Sous des airs familiers, ce roman est résolument original, que ce soit par l'univers, la complexité des personnages, la mythologie… Il est très fluide à lire, tout en étant sous-tendu par une richesse de détails : je suis très curieuse de voir où les pas de Nox vont le mener – ainsi que les liens avec l'héroïne de Capitale du Nord, la trilogie parallèle consacrée à la deuxième grande ville de l'univers dont on entend beaucoup parler dans ce premier tome.

Une fantasy appétente !

A mon sens, la qualité principale du premier roman de Guillaume Chamanadjian est de nous proposer un voyage des sens réjouissant. En effet, à travers Nohamux, dit Nox, un commis d'épicerie, l'écriture de l'auteur déploie un monde où les odeurs, les sons et les couleurs se répondent et chatoient pour nous emporter dans une balade urbaine à dimension gastronomique. Gemina, la Cité des Ducs, s'érige devant nous, truculente, marchande, opulente, tournée vers l'hédonisme et les commerces de bouche. Surtout dans sa première moitié, l'ouvrage offre une fantasy gourmande, assez feel good, qui donne envie de boire et de manger ! Au détour des pages, se profile une invite généreuse à déguster une cuisine et des vins méditerranéens, comme si l'on suivait un guide de voyage, entre moeurs, culture et bonnes adresses. Les pérégrinations de notre héros sont rythmées par les délicieux produits qu'ils transportent et colorées par les robes de la dive bouteille.
Une gourmandise d'écrire, de décrire et d'animer personnages et décors transparait dans la prose riche et immersive de G. Chamanadjian. Il y a quelque chose de jouissif dans cet univers sensitif, comme un parfum de vacances dans une Italie atemporelle et rêvée. D'ailleurs, en guise de festin littéraire, la poésie occupe une place importante dans l'univers décrit… et dans l'intrigue ! Donnant corps à la Cité d'inspiration méditerranéenne, les mots et les mets sont donc des protagonistes à part entière, pour notre plus grand plaisir. de ce point de vue, pour celles et ceux pour qui le "sensorium" s'avère déterminant dans un roman, ce tome introductif est une réjouissante réussite. Tout prend chair et vie (ticulture !) à mesure que l'on déambule ou se perde, contemplatifs, tous sens aiguisés, dans les dédales de Gemina, au gré des promesses des échoppes, au hasard des caves capiteuses. Dans ce sens, la dimension “réaliste“ de cette introduction de la branche « Capitale du Sud » est rendue de main de maitre.
Toutefois, au-delà de cet aspect voyage des sens, il y a un autre livre et une autre tonalité. Cette autre dimension m'a moins séduit car elle m'a paru moins originale et surtout moins expressive. Il s'agit d'une fantasy initiatique somme toute assez classique et prévisible. Outre le commis d'épicerie, c'est la part ingénue et héros en devenir de Nox. Comme cela a été dit dans d'autres critiques, d'autre oeuvres, récentes (et même en court comme le cycle de Syffe, effectivement) ou plus anciennes, ont mis la barre assez haut dans ce domaine et font que « le sang de la cité » ne se démarque pas vraiment.
C'est aussi l'autre versant que recèle la Cité et le sens littéral de la périphrase du titre. Après les réjouissances du vin, vient le sang et les tourmentes politiques dans lesquelles sont jetés malgré eux Nox et ses adjuvants ou opposants. Cela permet tout de même à l'auteur de tisser une intrigue tendue qui se suit bien, via le déploiement de personnages secondaires bien caractérisés et charismatiques. Ainsi, les enjeux dramatiques sont-ils solides et prenants, le tout articulé par un rythme bien adapté. Mais, à l'issue du premier opus du moins, selon moi, ces éléments basiques ne suffisent pas à convaincre et ne font pas l'intérêt principal de ce roman de fantasy surtout atmosphérique.
Somme toute, j'ai beaucoup apprécié cette lecture, emporté, malgré tout, par les couleurs des personnages, avec en premier lieu Gémina, Cité d'ores et déjà anthologique de la fantasy francophone. Je pense que c'était l'un des objectifs de la série et de l'auteur. Mission accomplie avec générosité et gourmandise ! La suite du menu !

Le Sang de la Cité est le premier tome d'une trilogie, mais aussi le premier tome d'une aventure à quatre mains avec Claire Duvivier qui écrit pour sa part Citadins de Demain. Chaque série porte sur une cité différente, évoluant en parallèle dans le même monde.

Sans mentir, pendant la lecture du prologue j'étais totalement perdue. En pleine guerre entre des clans qui utilisent des noms d'animaux, j'ai eu un peu peur. Puis j'ai attaqué le premier chapitre et cela s'est démêlé. Je peux donc dire que cette lecture a été assez particulière, sans pour autant être un coup de coeur.

Le rythme de l'écriture est rapide, pour une histoire assez lente. Pendant une grande partie du livre nous suivons le personnage principal Nox, déambulant dans la cité de Gemina. Les descriptions y sont très fournies, avec une grande place pour la nourriture, permettant de se balader à ses côtés. Je me suis accrochée au personnage, puis son quotidien a été bouleversé et les choses ont changé petit à petit pour arriver à un final où tout s'accélère. Je me doutais que les choses exploseraient, mais j'ai été surprise par la tournure que l'intrigue a prise, me donnant encore plus envie de découvrir la suite.

Autre que Nox, le personnage de sa soeur, Daphné, m'a beaucoup marquée. Ses actions m'ont perturbées, outrées, m'ont fait peur, et j'ai hâte de découvrir ce que ce personnage réserve pour la suite.

La construction de l'univers m'a beaucoup plu, sans parler de l'idée d'une double saga en parallèle. le côté fantasy s'est finalement encore peu développé, ce premier tome est surtout une mise en place pour la suite, ce qui m'a rendue très curieuse.

Une remarque que je souhaite ajouter, mais qui relève purement de mes goûts personnels. Les chapitres sont très longs, il n'y en a que 10 dans le livre, alors moi qui aime les chapitres courts qui s'enchaînent cela m'a parfois ralenti dans ma lecture.

D'une belle plume, ce fut donc une très bonne lecture !

Ma lecture médiéval fantasy avec un premier tome dans une saga à double auteurs La Tour de Garde : le sang de la Cité, Capitale du Sud de Guillaume Chamanadjian chez @auxforgesdevulcain .
L'on suit Nox, un jeune homme commis et sous la protection d'un duc dans une cité Gemina tiraillée par les clans qui se partagent les quartiers. Nous déambulons dans les rues du port, au canal, en passant par les forteresses, les places de marchés pour découvrir une foule bigarrée, bagarreuse avec en fond sonore le chant de la Cité. Nox apprend les rouages du pouvoir, les roueries des puissants qui placent leurs pions comme dans le jeu de la Tour de Garde. Complots et assassinats dans les coins sombres de la ville...
Mon avis
J'ai trouvé la mise en place un peu longuette, mais sans être lourde. La plume est fluide et amène progressivement à découvrir les personnages mais surtout la ville médiévale de Gemina, labyrinthique, intrigante, mystérieuse à bien des rues et des détours. L'action bondit dans les derniers chapitres et titille la curiosité. La magie s'invite modestement.

J'ai adoré l'évolution des personnes, comment est amené le côté magique, et l'évolution de l'intrigue.
J'ai été surprise d'un bout à l'autre du livre, rien que par la construction de l'univers déjà. On sent la recherche et le travail. Ce n'est pas une simple reprise d'un thème existant. C'est une construction complète.
Forcément, on s'attache au personne principal qui est Nox. le contraire aurait été dommage car il est le pivot de la saga. Mais on s'attache aussi à Symètre, qui je suis sur, fera parti des prochains tomes (en tout cas, je croise les doigts pour).

Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec le Sang de la Cité ?
"Il y a beaucoup d'éléments qui m'attiraient vers ce livre : son résumé, la couverture, le fait que l'auteur soit de ma région... Et le principe même de cette saga en trois tomes qui se veut le miroir de celle écrite par Claire Duvivier, Capitale du Nord. Alors quand je l'ai vu dans la Masse Critique Babelio, je n'ai pas hésité à le demander et j'ai eu la chance d'être sélectionnée pour le recevoir."

Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"La Cité est découpée en duchés, aux mains des mêmes familles depuis des décennies, préservant ainsi un équilibre fragile mais existant. Mais la Caouane entend bousculer l'ordre établit et Nox, commis d'épicerie sur le port mais attaché à cette maison par son sombre passé, va se retrouver mêlé à des intrigues politiques qui le dépassent..."

Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?
"Sur les premières pages, les premiers chapitres, je n'ai vraiment rien de très concret à reprocher à ce roman si ce n'est le fait que je n'étais jamais très pressée de le reprendre. Pourtant, l'univers est extrêmement bien construit, cette ville est sans conteste l'élément central de l'intrigue, le personnage principal même et elle est imparfaite et intrigante, comme toutes les villes interessantes. le héros, Nox, m'a plu également mais ce qu'il m'a manqué c'est de la tension, un véritable enjeu. J'ai d'ailleurs trouvé dommage de ne pas plus exploiter le personnage de la soeur... Parce que me balader dans la ville avec le jeune homme, c'était bien sympathique mais pas suffisant pour moi. Ce sont finalement dans les toutes dernières pages que les évènements s'affolent et que l'on tourne enfin les pages avec avidité mais cela arrive trop tard à mon goût."

Et comment cela s'est-il fini ?
"Je ressors déçue de ma lecture, parce que j'en attendais beaucoup, bien sûr, mais surtout parce qu'il ne lui manque vraiment pas grand chose pour se démarquer et c'est toujours frustrant de voir un tel potentiel ne pas atteindre son but."
Lien : http://booksaremywonderland...

Un premier tome prometteur, dans un univers assez original avec une présence forte de la poésie. L'intrigue se développe peu à peu bien que certains rebondissements paraissent précipités ou venus de nulle part.
Le tout manque un peu de subtilité à mon goût, l'auteur explicitant parfois des choses évidentes.
On reste tout de même un peu sur sa faim malgré le nombre de pages, peu de révélations nous sont finalement faites sur le passé des personnages ou de la ville.