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"Scène de rue à Montmartre", de Vincent van Gogh adjugé à 13 millions, le 25 mars 2021...
Le tableau représente le Moulin à poivre en 1887, l'un des moulins de la Galette...

"Il y a des moulins, des cabarets et des tonnelles, des elysées champêtres et des ruelles silencieuses bordées de chaumières...où s'ébattent les chèvres."
On pose à Montmartre les premières pierres de la basilique du Sacré Coeur au sommet de la Butte, Suzanne Valadon y fréquente les peintres et pose comme modèle nu.

Elle devient la muse De Toulouse Lautrec, de Renoir, de Puvis de Chavannes, du poète Bussy, d'Erik Satie...et de Miguel Utrillo qui donnera son nom à l'enfant de Suzanne : Maurice Utrillo.

Suzanne fera la connaissance de Degas, impressionné par ses dessins, qui la fera progresser.
"- Regarde qui est là! L'homme en train de dessiner au premier rang. C'est Degas !"
Au cirque Fernando, la jeune Suzanne voit le peintre, du haut de son trapèze, "salue le public et ignore encore qu'elle se balancera au-dessus de la gloire."

Un destin de femme libérée et amoureuse, peu commun, en ces années là.
"Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au coeur
Quand nous chanterons le Temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur." Mouloudji.

Selon Louis Barbier, le directeur de l'Institut Toulouse Lautrec, Suzanne Valadon serait devenue l'amante de van Gogh, d'où le conflit entre les 2 peintres...
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Curieux personnage que Suzanne Valadon. Née Marie-Clémentine, elle sera surnommée Maria par Renoir avant de choisir le prénom de Suzanne.
Fermement décidée à ne pas devenir ouvrière comme Madeleine sa mère, elle deviendra modèle, et souvent maîtresse, de nombreux peintres. À leur contact, puis sous la houlette de Degas, elle développe sa technique de dessin avant de passer à la peinture.
Artiste, Suzanne Valadon fut aussi une femme libre et moderne à la charnière entre le XIXème et le XXème siècle. Une féministe par les actes plus que par les revendications.

Jeanne Champion dresse un portrait très riche de Suzanne Valadon, fourmillant de détails : de la naissance à la mort ; des premiers dessins au charbon sur le trottoir à l'artiste mondialement reconnue ; des amours éphémères aux mariages ; mais également en tant que mère d'un Maurice Utrillo qui sombre très vite dans l'alcoolisme tout en devenant un peintre à grand succès.
Elle montre comment l'artiste, éprise avant tout de liberté, mène sa vie, croquant les hommes, délaissant parfois un fils dont l'éducation est confiée à sa grand-mère, mais faisant preuve de beaucoup d'amour à son égard.
Le livre se lit comme un roman (la quatrième de couverture parle de "biographie romanesque"), l'autrice alternant les points de vue et se plaçant régulièrement dans la peau de proches de la peintresse.
Le récit est dynamique. le style est direct, simple, sans recherche d'effets de manche. le découpage en chapitres souvent très courts permet de quitter la lecture pour y revenir sans difficulté. le lecteur apprécie.
Une biographie romancée très originale.


Lien : http://michelgiraud.fr/2023/..
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Sur la couverture en livre de poche, un peu abîmée par le temps, j'admire le portrait de Suzanne Valadon, en réalité, Marie-Clémentine.
Des renseignements rudimentaires, comme on en lirait sur une carte d'identité figurent à droite de la photo.
On apprend qu'elle est née en 1865, que son fils n'est autre que le peintre Maurice Utrillo. Celui-ci a sombré très jeune dans l'alcoolisme et a toujours vécu auprès de sa mère.
Suzanne a servi de modèle , a eu des amants peintres célèbres comme Toulouse Lautrec, Puvis de Chavannes et aussi le musicien Eric Satie.
Elle voulait révéler ses talents d'artiste peintre car elle se savait douée. Elle a eu à cette occasion la chance de recueillir les conseils d'Edgar Degas.
Dans le quartier de Montmartre, elle n'avait pas bonne réputation, on la traitait de folle ou de mauvaise mère.
Le roman est vivant, passionnant et rétablit la vérité au sujet de cette femme bien courageuse.
J'ai lu la biographie au moment où je commençais à m'intéresser à l'impressionnisme, au début des années 1990.
Une biographie très réussie que je garde précieusement tant que les feuilles ne s'effritent pas.
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Après Peyramaure et ses fabuleux ouvrages :" Les escaliers de la butte" et "Le temps des ivresses", c'est au tour de Jeanne Champion de nous plonger dans la Belle Époque en nous livrant une biographie géniale de ces artistes maudits que furent Suzanne Valadon et Maurice Utrillo. Pétrie de sensibilité, rythmée de bons mots d'artistes et aussi d'anecdotes véridiques et surtout écrite dans un style superbe, madame Champion signe une biographie romancée qui n'a rien à envier aux grand romans ! Chapeau !
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Quelle personnalité!
Dès la photo de couverture, nous savons que nous n'aurons pas affaire à une femme soumise et effacée.
Peintre talentueuse parmi les grands de son époque: Toulouse-Lautrec, Erik Satie, Utten, Picasso, Gauguin..., Suzanne Valadon ( de son vrai prénom Marie-Clémentine) va s'imposer à Paris où elle vit avec sa mère, simple lingère.
Elle met au monde un garçon , qui sera reconnu par Miguel Utrillo, dont il prendra le nom, et qui restera dans l'histoire, puisqu'il s'agit de Maurice Utrillo, grand peintre au destin tragique.
Jeanne Champion fait revivre cette femme extraordinaire, au caractère bien trempé, mariée plusieurs fois.
Cette biographie romancée est écrite agréablement, de nombreux dialogues et témoignages étayent le propos, mais j' y ai trouvé quelques longueurs.


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Magnifique roman d'une artiste méconnue, en dehors du fait qu'elle est la mère du célèbre peintre Utrillo... Une vie dure, de misère, de réprobation, pour arriver à exprimer sa passé pour la peinture.

quelques précisions puisées ici et là :
«Né à Paris de père inconnu, Maurice Utrillo porte le nom d'un critique d'art espagnol, Miguel Utrillo, qui l'adopta en 1891» ... «sa mère l'initie au dessin et à la peinture en 1902. Aussitôt, l'élève fait preuve de remarquables disposition» .

«Les historiens d'art rendent désormais justice à Valadon et saluent en elle un talent d'une réelle envergure. Encouragée par les plus exigeants des maîtres, Toulouse-Lautrec et Degas, cette autodidacte se révéla d'emblée un dessinateur de grande race.»
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Il est rare que je lise des biographies. Probablement parce qu'il y a tant de romans qui m'interpellent que j'oublie de le faire. Mais ce coup-ci, j'ai succombé. La table de soldes de la librairie d'occasion que je fréquente assidûment était si attirante que je n'ai pu m'empêcher de partir avec Suzanne Valadon de la peintre et écrivaine Jeanne Champion.

Et quelles heures de bonheur pur que cette biographie qui sent bon l'écriture et qui dépeint une époque en même temps que ce personnage qu'était Suzanne Valadon. Tout y est pour donner à cette biographie une idée de la vie d'artiste et encore plus quand on est une femme, et quand on vit hors des normes de la société bien-pensante : des anecdotes, des lieux (Montmartre et ses cafés), des extraits de chansons d'Aristide Bruant, des personnages qui ont pour nom Satie, Degas, Toulouse-Lautrec, Van Gogh, Renoir, Utrillo, pour nommer que ceux-ci.

Un livre passionnant, aux couleurs de celle qui l'a inspiré, une artiste, une femme, qui aurait voulu ne vivre que pour son art et dont Jeanne Champion dresse un portrait sans concession et sans préjugés, avec un remarquable souci du détail.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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BIOGRAPHIE SUZANNE VALADON
Fille d'une blanchisseuse, Suzanne Valadon, de son vrai nom Marie-Clémentine, grandit à Paris dans le quartier de Montmartre. Apprentie couturière puis acrobate de cirque, elle doit cesser cette activité à cause d'une chute de trapèze. Elle devient modèle à Montmartre, se choisit le prénom de Suzanne, se fait apprécier des peintres qui l'initient à l'art et réalise ses premières études dessinées. En 1883, elle donne naissance à un fils (Maurice Valadon), qui deviendra le célèbre Maurice Utrillo. Elle pose pour Puvis de Chavanne, Renoir, Toulouse-Lautrec qui la représente dans 'La Buveuse' en 1889, le sculpteur Bartholomé, Degas. Ce dernier, découvrant ses dessins, l'encourage et lui prodigue des conseils. Elle passe à l'huile et expose à partir de 1895. Son mariage avec Paul Mousis, un négociant en tissu, lui assure le confort nécessaire pour s'adonner à son art. Natures mortes, bouquets, paysages, nus, représentations réalistes de la vie montmartroise, dont les traits épais et appuyés, aux puissants contrastes de couleurs révèlent un tempérament entier, sont autant de sujets que l'on peut admirer dans les salons et galeries. Maîtresse d'Erik Satie dont elle peint le portrait, pionnière dans un monde encore réservé aux hommes, Suzanne Valadon produit au tournant du siècle une oeuvre puissante et singulière encore méconnue. En 2009, la Pinacothèque de Paris présente une cinquantaine de toiles du couple mère-fils qu'elle forme avec son fils Maurice Utrillo.





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J'avais lu cette biographie eu égard à sa relation avec son fils Maurice Utrillo, et autant qu'il m'en souvienne, elle m'avait laissé un goût amer. J'ai toujours gardé un a priori assez défavorable vis-à-vis de cette femme, pourtant libre, mais fantasque, parfois jusqu'à la bizarrerie, et l'ai toujours tenue pour quelque peu opportuniste et vénale, de ce fait je me suis plutôt désintéressée de sa peinture, c'est certainement injuste de ma part. Je vais aller y voir de plus près.
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Ce qui est étrange dans ce livre c'est qu'il est écrit pour rendre les honneurs à une femme peintre car elle n'avait pas de biographie propre et n'existait qu'à travers les autres peintres: des hommes et qu'au final me semble-t-il il soit à charge c'est-à-dire qu'il la desserve! Étrange.
En effet ce livre est constitué de deux parties
Dans la première Champion nous montre le parcours difficile de Valadon .
Pour l'enfance : fille de lingère pauvre, père inconnu, enfance chaotique, caractère difficile mais présenté comme indépendant et libre (déjà), gribouillions précoces et prometteurs
Pour l'âge adulte: accession à la « zone Montparnasse »et ses artistes loufoques : Puvis de Chavannes,Toulouse lautrec, Zandomeneghi, Renoir et Degas avec lesquels elle va se perfectionner
Pour le mode de vie :Coucheries « passionnées » avec tout le monde et surtout les plus grands et parfois plus riches, frasques et soûleries qui n'ont rien a envier aux autres hurluberlus
Et si on reconnaît Valadon comme une grande peintresse, elle s'est fait un nom et un prénom, ses tableaux se vendent mal
Dans la seconde partie elle devient mère et pas de n'importe qui : Utrillo et se marie , s'embourgeoise sans renier ses prédispositions
Ors dans cette partie là son rôle est exécrable : véritable mère indigne car accaparé par sa peinture elle « oublie » (euphémisme)quasiment son fils. de cet « oubli » va naître un jeune homme complètement déchiré:Maurice Utrillo ,alcoolique à 14 ans, fou à lier qui apprend la peinture à 21 ans sous l'impulsion de sa mère (mais cette version est contestée ), consomme ensuite quelques 15 à 20 litres de picrate chaque jour

Étonnamment cette partie sur Utrillo , très intéressante, vole la vedette à la mère Valadon. La déchéance du fils, et quelle déchéance , due pour bonne part à Suzanne Valadon qui le séquestre ensuite littéralement mais pour son bien paraît-il c'est à dire l'art ! Toutefois mère et son époux , bénéficient pleinement des bénéfices des ventes de tableaux Utrillo qui s' arrachent comme des petits pains Somme toute un couple de maquereaux reconvertis dans « l a traite des  blancs »
Après le joug matriarcal, à 50 ans Utrillo subira celui de sa femme, peintresse aussi jusqu'à sa mort

Ici difficile de dissocier cette peintresse et cette mère aussi folle à lier que son fils mais le mal qu'elle lui fait est me semble-t-il si terrible que l'art qu'elle produit aussi bon soit-il me paraît dérisoire
Sans parler du fait que cet être, je parle d'Utrillo, rend fou par l'absence d'amour maternel peint des tableaux sans commune mesure avec ceux de sa mère
J'ai du mal a comprendre d'Utrillo soit rentré dans cet ouvrage
car en fait on en apprend plus sur lui que sur les peintures techniquement parlant de Valadon
C'est bien de magnifier le travail des femmes qui a qualité égale sont souvent en retrait des hommes mais ici Champion magnifie surtout la liberté de Valadon et surtout son mode de vie, diront-nous libertaire, (excusez -moi Proudhon, Bakounine, Louise Michel et consorts une vie chaotique est souvent qualifiée d'anarchiste c'est plus vendeur et pittoresque pour la doxa. Se soûler la gueule, baiser à droite et à gauche sans demander la permission et sans préservatifs et rentrer à point d'heure c'est être libre qu'on se le dise ! )
On en conclut donc Champion aurait du travailler plus sur le contenu de l'oeuvre de Valadon, on se sent spolié, et ne pas se compromettre avec l'histoire d'Utrillo pour faire un livre un peu plus consistant mais bon quand on n'a pas grand-chose à dire sur quelqu'un on change de personnage Dommage .
Et c'est amusant mais Utrillo ne semble pas , pour sa peinture, n'exister qu'a travers la vision qu'on a de la biographie de sa mère mais pour l'amour le malheureux...


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