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3,8

sur 637 notes
Alors que "Le grand sommeil" fait partie des polars de référence parce que son auteur Raymond Chandler est un précurseur du roman noir, j'avoue que cette lecture est plutôt une déception.
J'ai emprunté à la bibliothèque une version numérique avec la nouvelle traduction de l'anglais (États-Unis) de Benoît Tadié et je regrette de ne pas avoir lu celle de Boris Vian. le parti pris de garder les répétitions et les "je dis", "il dit"... en fait un texte lourd qui semble mal écrit (par exemple "Il n'en est, j'ai dit, pas question.... ") et c'est sans compter les coquilles (par exemple "Elle se tenait très droit"). En termes de cure de jouvence on fait mieux.
Je pense que le succès du livre a un lien avec le film de Howard Hawks car même si je ne l'ai pas vu, j'ai pensé à Humphrey Bogart en Philip Marlowe et Lauren Bacall en soeur aînée des Sternwood. Côté casting il n'y a rien à dire avec un détective privé dont l'intuition est à la hauteur du charisme.

Éthique et taciturne, le détective privé Philip Marlowe se met au service du riche général Sternwood sur les recommandations de son ami Bernie Ohls, enquêteur en chef auprès du district attorney. Carmen Sternwood, sa fille cadette, est victime d'un maitre chanteur spécialisé dans la pornographie de luxe alors que Vivian, l'ainée, est persuadée qu'il a été engagé pour retrouver son mari disparu, ce qui n'a pas l'air de lui plaire.
L'enquête de Marlowe est semée de quelques cadavres et son intuition va lui permettre de démêler un nid d'embrouilles, normal c'est le héros.

L'intrigue est assez décousue dans le Los Angeles des grandes fortunes du pétrole et des malfrats petits et gros. Il est certain que Raymond Chandler critique la corruption mais je n'ai pas trouvé que son regard était sans concession sur la riche société californienne, comme j'ai pu le lire. Au contraire, Marlowe le désinvolte semble apprécier le général Sternwood plus que tout autre. Je dois dire aussi que je le trouve misogyne quand il dit "Les femmes me faisaient vomir" et homophobe avec des phrases comme "Il était comme César, un époux pour les femmes et une épouse pour les hommes. Tu crois que je ne vous connais pas, les gens comme toi et lui ? " ou "Il se voulait puissant, mais une tante n'a pas de fer dans les os, quelle que soit son apparence." Bref, je n'ai pas trouvé ce détective très sympathique.


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Première apparition de Philip Marlowe, détective, qui est engagé par un vieux général, plus proche de la fin que du début, affublé de deux filles borderlines. C'est une sombre affaire de chantage que le général Sternwood lui confie; remonter à la source et si possible, faire cesser le maître chanteur. Un engrenage est enclenché et Marlow devra dénouer plusieurs intrigues pour arrêter la machine qui s'est mise en marche.

Je n'avais jamais lu de roman de Raymond Chandler et je dois avouer ne pas avoir été séduite. On est dans un polar noir des années 30, de ceux où on planque dans des voitures enfumées pendant des heures, une bouteille de whisky comme compagne. Et c'est toute cette ambiance, propre à une époque aujourd'hui révolue, qui m'a le plus plu dans ce roman. Entre tripots, bas-fonds de Los Angeles, garages perdus au milieu de nulle part... tous les ingrédients étaient là pour poser un décor parfait. Il faut dire que l'auteur use d'un style très visuel, par moment très scénaristique; pas étonnant que plusieurs de ses oeuvres aient été adaptées au cinéma.

L'intrigue quant à elle m'a passablement ennuyée, j'ai d'ailleurs mis beaucoup de temps pour finir ma lecture alors qu'il n'y a qu'environ 250 pages. Je n'ai pas accroché au contenu, et je n'ai pas accroché aux personnages. Marlowe lui-même m'a laissée assez indifférente.
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Honte à moi qui aime les policiers, je n'avais jamais lu de Chandler. Et bien, c'est maintenant chose faite et je ne regrette pas du tout. La base, quoi... l'essence même du roman policier ! C'est la première aventure du célèbre Philip Marlowe, détective privé qui nous plonge direct dans tout ce qu'il y a de plus décadent de la Californie des années 30-40 : vice, jeu, sexe, disparition... On ne s'ennuie tellement pas. Je remercie Sallyrose de l'avoir proposé en LC, parce que sinon, je crois que je serai totalement passé à côté de ce classique... Faut dire que la couverture n'est pas engageante du tout. Et puis, je vais surement me laisser tenter par la suite des périples de Marlowe !
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Peut étre le plus grand roman noir de l'histoire ...
Ici on à tout .
Une histoire parfaite , remarquablement construite , qui ne lache jamais son emprise sur le lecteur .
Des personnages magnifiquement croqués , qui on tous et toutes une zone d'ombre exploitée à la perfection .
Un style unique , remarquable d'intensité et d'inventivité .
Une gestion parfaite du suspense .
Y a t'il seulement un défaut dans ce livre ?
Oui , il faut hèlas le refermer une fois fini...
Le summum du roman noir .......
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Philip Marlowe est détective privé. Costume complet, cravatte et pochette assortie, élégant, grand, Philip Marlowe plaît aux femmes. Vivian et Carmen Sternwood ne se cachent pas pour le lui faire comprendre. Cependant Philip Marlowe a l'orgueil de ne pas mêler plaisir et travail et en particulier de ne pas coucher avec les filles de son employeur, le général Sherwood qui se meurt dans un palais néogothique sur la colline de Hollywood. le général en question - un magnat du pétrole - n'a pas vraiment l'intention de chanter et engage Marlowe pour régler le compte du maître-chanteur. le lecteur se doute - avec raison - que cette affaire de routine possède un double-fond...

Ce roman noir se lit d'un seul coup, non pas pour sa profondeur psychologique et encore moins pour son intrigue tarabiscottée bien que prenante, mais pour son atmosphère, son univers. le texte, émaillé de perles, de dialogues cinglants, de comparaisons loufoques, brille par son humour ironique et donne l'impression d'avoir été écrit d'une traite avec un plaisir fou.
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Le grand Sommeil de Raymond Chandler paru en 1939 est la quintessence du roman noir américain. Philipp Marlowe détective privé d'un cynisme à toute épreuve même devant la mort et l'argent. le vieux général Sternwood fait appel aux services du détective privé pour mettre fin à un chantage dont est victime sa plus jeune fille, Carmen. Les deux filles du général sont dépourvues de sens moral comme les gens gâtés par la fortune. Dans ce roman les malfrats sont sans scrupules ou le sens de la vie est le pouvoir de l'argent. Dès le début de l'histoire Philipp Marlowe a rendez-vous avec 4 millions de dollar (75 millions de nos jour) et la table est mise pour cette course à la mort soit le grand sommeil, une écriture de l'époque où les bien-pensants n'existaient pas encore ou si peu pour dire aux artistes comment faire les choses, un roman traduit par le grand Boris Vian et un film de 1946 avec des acteurs mythiques Humphrey Bogart et Lauren Bacall, un roman à lire pour tous les amoureux des romans policiers.
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Effectivement Chandler est au dessus du lot .... je comprend mieux pourquoi on le considère comme un des meilleurs (peut être le meilleur) auteur de polar...
Marlowe est vraiment un personnage intéressant , profond, beaucoup moins caricatural que Lemmy Caution par exemple.
Le récit est très élégant, fluide et prenant.
Il y a , paradoxalement, assez peu de tension dramatique ou de suspens, mais pas besoin d'en faire des tonnes pour donner du plaisir au lecteur : car tout simplement c'est (très) bien écrit : ça change tout !
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Malgré mes longues années de lecture, j'étais encore vierge du détective Philip Marlowe. À ma décharge, Sherlock Holmes m'avait eu à l'âge de 13 ans, le vilain !

Comment s'est passé ma rencontre avec ce détective privé, pilier du roman noir américain ? Et bien, on a sympathisé tous les deux.

J'ai aimé son cynisme, ses réparties, sa nonchalance, sa désinvolture, ainsi que sa vision assez sombre de la société riche mais corrompue jusqu'au trognon.

Écrit en 1939 le texte n'a pas trop vieilli. La seule chose qui pourrait paraître un peu folle en 2015, c'est qu'il soit interdit de diffuser de la pornographie et que cela se fasse dans une arrière boutique en cachette…

Une intrigue qui, de prime abord pourrait paraître classique mais qui se révélera « à tiroirs » au fur et à mesure que l'enquête progressera, le tout à coup de fausses-pistes en tout genre.

Les personnages sont assez nombreux, hauts en couleur et certains même totalement déjantés. Pour d'autres, le portrait n'était pas très flatteur. En tout cas, la galerie était bien travaillée.

Malgré tout, j'ai eu un peu de mal en entamant la seconde moitié du roman. La tête un peu ailleurs j'ai dévissé totalement et j'ai eu beaucoup de mal à rentrer à nouveau dans le récit. Il m'a fallu plus de 50 pages pour y revenir. Ça fait un peu long, je trouve. Dommage.

Le final reste un grand moment… Mais, mon cher Philip, je l'ai vu venir quelques minutes avant toi.

Une lecture agréable mais en demi-teinte pour une partie du roman. Par contre, je ne dirai pas non à une autre enquête de Marlowe parce qu'il m'a bien plu et que j'aimerais découvrir ses autres aventures.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Entre deux autres, une petite relecture de ce classique du roman noir, histoire de retrouver avec plaisir Philip Marlowe, sur les traces d'un couple disparu.

On a dans le grand sommeil, tout ce qui fait la quintessence du genre : un privé attachant, grande gueule, téméraire, incorruptible ; des poupées de grande classe, belles, séductrices, mystérieuses, parfois légères ou à courte vue ; des flics désabusés, dépassés, souvent en retard, corrompus ou regardant ailleurs ; et des méchants, truands, gros durs, petites frappes, premières gâchettes, pieds tendres ou gros bonnets.

Mais on a surtout avec Raymond Chandler une atmosphère incomparable liée à cette Californie dont la variété de décors, d'Hollywood aux portes du désert, des parcs des belles villas aux rades miteux des coins de boulevards, va si bien à son intrigue et à ses personnages.

Enfin, on a une écriture ciselée, drôle, riche, ne cédant pas à la tentation du rebondissement futile de fin de chapitre mais emmenant son lecteur page après page au coeur d'une intrigue dont chaque page est un régal.

À lire par ceux qui croient encore que le noir est un genre mineur de la littérature.
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Depuis le temps que j'entendais parler de ce classique de la littérature policière j'ai enfin découvert la nature de la bête. Et tout au long, je ne pouvais m'empêcher de songer au “Faucon maltais” de Dashiell Hammet. le même genre d'ambiance où un privé mène la danse, entouré de clients, suspects et malfrats où il est bien difficile de démêler les uns et les autres. Sans oublier les femmes plus ou moins fatales qui, sans être au premier plan, jouent tout de même des rôles importants. Les intrigues sont nombreuses et s'entrecroisent un peu confusément, les meurtres abondent sans parfois être résolus de façon satisfaisante. Les motivations de tout ce beau monde sont difficiles à cerner; il flotte constamment un légère brume quant aux intentions réelles.

C'est l'atmosphère un peu trouble, l'ambiance feutrée, l'aura de mystère entourant les acteurs qui donnent un cachet très particulier à ce polar. Un univers vieillot, sans gadget, axé sur les comportements humains plutôt que les astuces technologiques, une histoire un peu à la va-comme-je-te-pousse, un privé droit comme un chêne, direct, sans fioritures, tout cela m'a conquis avec en plus cette écriture dépouillée mais efficace.
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