Je suis tombée dessus par hasard à la bibliothèque ouverte du camping, maigre tente ajourée ne profitant d'un pet d'ombre et contenant au mieux une trentaine de bouquins. Il faisait chaud comme c'est pas permis et j'avais envie de tout sauf de m'asseoir et de coller mon dos et mes fesses à une chaise, histoire de transpirer un peu plus.
Mais je suis tombée dessus, caché, pressé entre deux pavés de la section "nouveautés", et j'ai fini par m'asseoir.
L'essai de
Charb "finalisé deux jours avant les attentats de janvier qui lui ont coûté la vie" selon la note de l'éditeur se lit rapidement, court essai d'un sujet grave et intéressant traité avec des clins d'oeil humoristiques qui donnent une légèreté au tout.
D'après ce que j'ai compris du livre, selon lui, l'islamophobie n'existe pas comme les médias et les associations anti-islamophobie nous le laissent entendre mais ce n'est que du racisme que le dit-islamophobe montre, portant atteinte à des individus, alors que nous voyons une atteinte à une religion. Aussi, il affirme dans son essai à tous les anti-islamophobes qui le sont uniquement pour se promouvoir, d'arrêter de faire ce qu'ils font (par exemple attaquer
Charlie Hebdo, journal aucunement islamophobe, en justice) car en cela ils "font le jeu des racistes".
Ce que je retiens le plus dans cet essai est la différence marquée par
Charb entre islamophobie et racisme, et par son avis qu'il montre, dont je ne peux sortir indemne.