Petit traité d'intolérance, tome 1 : Les fatwas de Charb

Ce petit manifeste d'intolérance est bien évidemment à prendre au cinquantième degré. Chacun en prend pour son grade.
Charb avait un humour un peu décalé et assez agressif. Mais mais meme si je n'aime pas trop le ton utilisé c'était la marque de "fabrique" de Charb et malgré tout il vise juste sur des grandes ou petites choses de la vie de tous les jours.


Je ne suis pas toujours d'accord avec tout mais j'ai sourit assez souvent en lisant ces quelques pages

Peut-on rire de tout et avec tout le monde ? le petit traité d'intolérance de Charb répond à cette angoissante question dès la première page dans un style qui caractérisera la cinquantaine de billets qu'il nous a offert ici avec un humour sérieux et satyrique. Voici un petit plaisir et une lecture tout à fait actuelle.

Un mélange incompatible ? Et pourtant ! Conçues comme des sermons ou billets de foi, l'auteur fustige du même ton des faits de société, des comportements, des idées largement diffusées ou partagés. Les thèmes sont variés : le vote utile, la presse gratuite, les ampoules à basse consommation, les petits actionnaires, les moustaches des dictateurs, les clients des supermarchés, la mode des poils pubiens... Tout cela est fort diversifiés et fort amusant à lire.

Il n'y a aucune continuité entre les différents billets, qui suivent plus au moins la même forme. le recueil peut se lire d'une traite, et très rapidement. Bien que plaisante, la lecture se révéler lassante. Il reste aussi comme une impression désagréable : d'avoir à lire les coups de gueule d'un auteur un rien démago. Une pointe d'autocritique aurait été la bienvenue et les fatwas en auraient pris un grand coup de plus. En prime nous avons droit à autant de caricatures, qui bien que gentilles demeurent sympathiques.

Un bon petit moment d'humour grâce à un ouvrage qui se lit d'une traite.
Les différents " thèmes " traités sont classés par courts chapitres. Certains sont juste amusants, d'autres totalement hilarants !

Cinquante neuf chroniques acides qui assassinent des détails, des comportements et des manies de la vie quotidienne.
Charb observe à la loupe le monde dans lequel nous vivons et met le doigt sur les modes et les travers, et on ne peut que se reconnaitre dans certaines d'entre elles, qui mériteraient d'être citées dans leur intégralité.
Alors, si vous en avez marre de certains tics de langage, du serveur qui sert le verre de vin ou de bière à Monsieur au lieu de Madame (et je parle en connaissance de cause !), ou de l'épilation à la française du maillot de ces dames, alors ce petit livre est fait pour vous.

Charb, assassiné le 7 janvier 2015 lors de l'attentat contre Charlie Hebdo, avait publié un ensemble de chroniques, Manuel de l'Intolérance, surnommées ironiquement "Les fatwas de Charb".
Il n'est pourtant pas question dans ce livre d'un réquisitoire contre les fanatiques de tout poil – qu'ils soient catholiques, musulmans ou juifs – mais de portraits féroces de ces sinistres individus que nous avons tous côtoyés ou de ces petits faits modernes qui peuvent nous pourrir la vie. Prenant à témoin le lecteur ("Je pense que vous serez tous d'accord avec moi..." est la locution qui clôt chaque billet), Charb ne prend aucun gant pour tirer à boulet rouge sur les jeunes papas gâteaux (et gâteux), les toilettes de train, les serveurs misogynes, "les radins de l'amour", les tongs, les lampes basse tension ou les tics de langage ("je gère"). Autant de travers de la vie contemporaine condamnés sous forme de "fatwas" par un Charb drôle et cinglant.
L'auteur termine ce recueil par un article sur "Mort à ceux qui ont peur de mourir". Un dernier billet qui prend tout son relief depuis la tuerie de Charlie Hebdo, transformant du même coup ce Manuel de l'Intolérance à l'humour très noir (sorti la première fois en 2009 mais réédité après les attentats de Paris) en une oeuvre poignante.
Un tome 2 de ces fatwas impertinentes est sorti trois mois avant l'assassinat du directeur de Charlie Hebdo.
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