La théorie Gaïa vient clore le cycle de l'homme après
Les arcanes du chaos et
Prédateurs, même si tous peuvent se lire indifféremment.
Pour ce qui est de la mise en place de son intrigue, j'ai trouvé que
Maxime Chattam y allait avec de la grosse ficelle, voire du câble.
"Bonjour, je travaille à la Communauté européenne et il faudrait que vous, votre femme et votre beau-frère veniez de toute urgence. Je ne peux pas vous dire où ni pourquoi mais faites-moi confiance.
- Ok on arrive"
Certes, je caricature un peu mais pas tant que ça. Sur le coup, ça m'a un peu refroidi l'enthousiasme. C'est ainsi que Peter, généticien, et Ben, sociologue spécialiste des dynamiques humaines partent pour l'observatoire du Pic du Midi dans les Pyrénées et qu'Emma, paléoanthropologue controversée, s'envole vers une petite île des Marquises.
Si la ficelle tend à s'amenuiser après cette entrée en matière, il reste néanmoins pas mal de situations téléphonées. Ou est-ce de lire trop de thrillers?
Indéniablement le suspense est là et la construction alternant Pyrénées - Polynésie française permet de finir chaque chapitre sur un point haletant. Une mécanique classique et bien huilée qui remplit son rôle.
La partie qui m'a le plus plu réside dans les hypothèses et théories présentées au fil des découvertes que font les trois scientifiques. Ayant étudié la criminologie et se basant sur des ouvrages sérieux quant à l'évolution de la violence,
Maxime Chattam avance des propos véritablement angoissants sur la propension violente de l'espèce humaine, tant à l'encontre de ses congénères que des autres espèces et de la planète en général. Et les rapports du GIEC ou les recrudescences d'agressivité (qu'on pense aux black blocs, aux féminicides ou aux tueries de masse, sans compter d'autres incivilités et insultes quotidiennes ) ne laissent pas d'inquiéter en allant dans ce sens.
Ainsi donc, sur la forme et la narration, plusieurs moments m'ont fait grimacer mais sur le fond même de l'intrigue,
La théorie Gaïa est un roman marquant et prenant.