La jolie brique qu'est le signal m'a tenue en haleine jusqu'au bout.
J'ai découvert
Maxime Chattam avec le plus gros de ses romans, et son style m'a aussitôt séduit. Les frissons, les vrais, sont garantis. En général, l'horreur, le gore, a tendance à rapidement tourner au ridicule, souvent empreint de clichés, de descriptions morbides vues et revues, de thèmes mal revisités. Dans « le signal » on est bien loin de tout cela. Chaque élément horrifique est très original, brillamment construit, amené de manière assez subtile pour vous déstabiliser et vous trotter dans l'esprit toute la journée. Aucun aspect du roman n'a été négligé, tout a été mûrement réfléchi par l'auteur, qui, j'imagine, tire son imagination de ses propres cauchemars.
J'ai adoré le fait que tout ait un lien, chaque détail fait sens, rien n'est laissé au hasard. Malgré les 900 pages, je ne me suis jamais ennuyée,
Chattam s'en est assuré : les points de vue alternent à tous les chapitres, tantôt nous sommes dans la peau de nos personnages principaux, tantôt dans celle d'un habitant quelconque de la ville, et comme dans les films, on sait dès lors que c'en est fini pour lui... Chaque personnage ajoute sa pierre dans la progression du roman. de plus, l'auteur attribue à tous une personnalité bien distincte, authentique. Certains sont ouvertement sadiques, d'autres tellement attachants.
L'effet « woaw » de ce roman, c'est qu'il est impossible de comprendre le titre avant les 200 dernières pages, où tout prend soudainement sens. La fin est haletante, les choses basculent à une vitesse et vous ne pouvez plus lâcher le livre avant de connaître l'issue finale.
J'ai un petit coup de coeur pour le sherif, l'un des personnages principaux, qui mène l'enquête tout au long du récit. Dans un bon thriller policier, rien de mieux qu'un flic attachant.
J'aurais tellement aimé une suite !
A noter que ce genre de roman est unique pour l'auteur, le côté « paranormal » ne figurant pas pas à ma connaissance dans ses autres oeuvres, hormis « le 5ème règne ».