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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Énorme coup de coeur pour ce prix Planète SF des Blogueurs 2016 (ou prix Planète SF).

Vendredi je suis allée à la bibliothèque rapporter des livres et juste à côté du comptoir de prêt il y avait toute une sélection de livres de fantasy. Celui-ci m'a fait de l'oeil et je l'ai ramené à la maison.

Hier j'étais en congé et j'ai lu toute la journée : impossible de m'en défaire.

L'histoire est celle du peuple de Pangée dont la vie est rythmée par les Chasses à l'Odalim, le Maître des Eaux (un monstre de mer qui pourrait faire pâlir le fameux Kraken). Nous suivons le destin de quatre personnages principaux (à mon avis) : Logal dit le Bâclé, son frère Plairil (très vite catalogué comme un sale type), Bhaca le commandant en chef de la Dixième chasse et surtout Hammassi la conteuse de ladite chasse.

C'est tout un univers qui se met en place et c'est très bien raconté. Quand l'auteur introduit un mot inventé (faune, flore ou autre) avec la phrase qui l'enrobe, sans se poser de question on sait de quoi il s'agit.

Ils ont des moeurs un peu singulières : les enfants ont une mère et 9 pères, des élections style Hunger Games (le peuple choisi les candidats et ensuite ils doivent s'entretuer pour qu'il n'en reste qu'un), etc.

Les scènes d'affrontement en mer sont époustouflantes - tout comme les scènes de mort violente - et puis soudain… WHAT ???

!!! ATTENTION SPOILERS !!!


Un très bon moment de lecture que je vous recommande vivement.

Challenge pavés 2016-2017


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En Résumé : J'ai passé un excellent moment de lecture avec ce récit de Fantasy qui nous propose de découvrir une chasse épique, héroïque, nerveuse face à un être titanesque sournois et intelligent. Mais voilà l'auteur ne s'arrête pas à cette simple réécriture de Moby Dick, il nous offre aussi un travail profond et dense sur les bouleversements que vont rencontrer ce peuple, proposant ainsi de nombreuses réflexions, qui ne sont pas sans rappeler notre société, mais aussi de nombreux rebondissements et de surprises. Une intrigue passionnante et qui a réussi à me happer rapidement et facilement. L'univers développé tout du long se révèle être un des points forts du récit, s'avérant passionnant à découvrir dans sa complexité et la découverte de ces régions et de peuple qui nous ressemble et qui est pourtant différent et unique, le tout porté par des descriptions magnifiques. Les personnages ne manquent pas non plus d'intérêt, à la fois travaillés, loin de tout manichéisme et dont on s'intéresse assez rapidement à leurs évolutions et leurs aventures, je regretterai juste par moment un certain manque d'émotion, mais rien de bien gênant. Mon seul regret vient du fait que, pour moi, le roman est très court tant certaines ellipses temporelles frustre et la fin ‘a paru trop rapide, rien de bien gênant et je me doute qu'il est jamais facile de trouver le juste milieu sans ennuyer le lecteur. La plume de l'auteur se révèle riche, poétique et entrainante offrant ainsi un récit qui m'a fasciné. Je lirai sans soucis d'autres écrits de l'auteur.


Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Proposer une analyse des « Nefs de Pangée » de Christian Chavassieux, c'est forcément amputer l'oeuvre, tant elle déborde tous les cadres attendus. le roman propose sans le moindre complexe des dizaines de thématiques entrecroisées (une philosophie du temps à l'échelle des planètes, une méditation sur les origines et les chutes des civilisations, une réflexion sur les pouvoirs politiques et religieux, la relativité des certitudes, la force et la fausseté partielles des mythes...), et des fils narratifs aussi variés que prenants : une chasse XXL, mais aussi un récit d'initiation, une révolution des mentalités, une guerre aux mutiples rebondissements, des récits d'exploration.... Avec, aux deux tiers, un renversement stimulant (même quand on est prévenu), où les cartes sont rebattues et les règles du jeu revues de bout en bout. le tout dans un monde à la faune et à la flore exotiques, à la géographie vaste et variée (amateurs de cartes, il y a de quoi se régaler, en cours de lecture ET après la lecture complète), aux moeurs résolument inédites (faire un enfant devient toute une histoire à épisodes...), avec plusieurs dizaines de personnages – chacun jouant sa propre partition – et des dimensions systématiquement hallucinantes, qu'il s'agisse d'un arbre-fer, d'un navire de chasse ou d'un arsenal. A côté de Pangée, les épopées célèbres paraissent presque mesquines, les cycles de fantasy petits joueurs, les space opera raplapla.
Le revers de la médaille logique d'une telle profusion concentrée en moins de six cents pages, ce serait une densité excessive ou une tendance à l'hermétisme. Il n'en est rien. Habilement, l'auteur structure l'oeuvre en courts chapitres et anime ses créatures d'une écriture précise, évocatrice, d'une haute tenue, mais jamais pesante ou poseuse. La fluidité et le naturel reviennent chaque fois que le lecteur risquerait de se perdre dans des considérations techniques ou mystiques un peu poussées. Les personnages, très nombreux, demandent un minimum d'attention pour être suivis, et il est certain que ceux qui aiment s'attacher aux pas d'un héros principal qui porte à peu près toute l'histoire sur ses seules épaules ne seront guère convaincus. Mais si, comme moi, on est sensible aux seconds rôles aussi discrets que cocasses, exaltants ou touchants, on sera comblé par les apparitions d'un Erv, un Mâad, une Taum ou un Yma (de loin mon préféré, drôle et émouvant).
Ajoutons à cela que la tonalité d'ensemble, qui pourrait sembler solennelle et premier degré, est en réalité régulièrement infléchie par des notations humoristiques (par exemple sur les animaux de transport avec lesquels il faut sans cesse négocier, sans parler du « calouca rouge », dans le glossaire en fin d'ouvrage! Ou les réactions un peu décalées ou très modernes de certains personnages). C'est surtout la tristesse, la lassitude qui reviennent au coeur de scènes énergiques ; en cela, « Les Nefs de Pangée » renouent avec le véritable esprit épique, cet accablement qui s'empare de l'âme des guerriers, dans « L'Iliade » ou plus encore « Salammbô ». Et au milieu du fracas des vagues et des armes, des mini-tragédies marqueront la mémoire, comme la disparition prématurée de Tyla, qui avait tout d'une héroïne majeure et est engloutie à peine son aventure lancée, avec l'amertume des destins inaccomplis. Une manière de prévenir le lecteur que le récit sera grandiose, mais qu'il faudra accepter d'être parfois dérouté, détourné de nos repères en matière d'imaginaire. Pour notre plus grand plaisir.
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Quelle que soit "l'animal" qui a réussi à se dresser sur ses deux pattes et à se servir d'appendices opposables, l'évolution, du moment que l'échange et le volontarisme altruiste fait place au commerce, donc au profit ....c'est le début de la dégringolade...Heureusement les êtres ouverts , de bonne volonté et créatifs savent tisser des ponts.
L'écriture, qu'elle serve à rapporter les faits, se faire souvenir du passé, pour ne rien en oublier ou à faire rêver, le travail de journaliste ou de conteuse, le travail d'écriture pour témoigner. le respect à tout prix de sa sauvegarde et de sa liberté, de la part de toutes les parties en faction est la garantie d'un avenir commun et de la paix.

Outre le cheminement d'Hammassi désignée dés son enfance pour être la conteuse de la dixième chasse, celle qui réunira derrière elles toutes les nations, aube d'une ère nouvelle....Le récit de cette chasse sur l'océan, l'Unique, d'un méga monstre marin et au passage de ses protecteurs, sous race de flottants.....réjouira les amateurs de combats maritimes, et fera sourire d'une idée féministe, plus qu"eugéniste, de la manière de sélectionner les meilleures gamètes pour engendrer les meilleurs Gehm ou Gélich ....Tout un monde créé ici que l'ont découvre, comme une survivance d'un monde connu, peut être en mieux, que l'on suit les yeux grands ouverts pour pas en perdre une miette.
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J'ai acheté ce roman parce que cela faisait un moment que je n'avais pas lu de fantasy, et parce que la couverture m'a tout simplement éblouie. ça m'arrive de plus en plus souvent, d'acheter des livres d'abord pour leur couverture, ça va finir par me jouer des tours...
Pas cette fois, cependant, parce que j'ai adoré les Nefs de Pangée. Je partais avec un peu de crainte à cause de quelques mauvaises critiques que j'avais lues, et j'ai été un peu effrayée au début parce qu'on est vraiment propulsé dans cet univers sans préambule, mais au final j'ai été happée complètement, au point que c'est avec regret que j'ai tourné la dernière page du livre et quitté les personnages.

L'histoire pourrait se découper en deux parties. Dans la première, on suit parallèlement les aventures de plusieurs personnages : d'abord, il y a les navigateurs lancés sur les mers pour chasser l'Odalim, un monstre marin gigantesque et terrifiant. Ils sont emmenés par le jeune commandant de la flotte, Bahca, accompagné de la conteuse du voyage, Hammassi.
Pendant ce temps, sur la terre ferme, de drôles d'évènements ont lieu : Plairil, le fils de l'une des familles les plus influentes de la capitale, s'est érigé en idole d'une secte étrange, qui se propage de plus en plus vite à travers tout Pangée.
Forcé de fuir son tyran de frère, Logal s'est lancé sur les routes à travers le continent unique, accompagné du sympathique oracle Yma.
Mais un bouleversement plus grand encore se profile, propre à changer toutes les perspectives et à rendre bien futiles les ambitions de chacun, en comparaison. Et c'est au milieu du roman qu'intervient ce revirement inattendu, lorsqu'un adversaire dont personne n'avait prédit la venue se joint à la bataille. Des vérités anciennes sont alors révélées sur ce monde et ceux qui le peuplent.

Toutes ces intrigues entremêlées sont assez passionnantes à suivre. Il y a un grand nombre de personnages, et beaucoup suscitent notre intérêt, pas seulement les principaux. J'ai beaucoup aimé Mâad, par exemple, ce poète qui se révèle aussi un grand stratège lorsqu'il s'agit de protéger ses terres et son peuple.
Au début, j'ai trouvé qu'ils arrivaient un peu tous en même temps, ces personnages, et trop abruptement, rendant difficile de savoir qui était qui. Mais une fois qu'on a repéré les personnages principaux, qu'on s'est fait une bonne idée du caractère de chacun et qu'on a mis un visage sur toutes ces têtes, si je puis dire, c'est un vrai délice de les suivre.

Les Nefs de Pangée, c'est un vrai récit épique, à l'ampleur mythologique. On pourrait le qualifier de bien des manières, tant le roman est dense et complexe : récit d'aventure, histoire de quêtes et de conquêtes, récit de peuples qui se déchirent et se disputent la suprématie sur ce monde qui recèle bien des secrets.

L'auteur retourne habilement la situation de manière à ce qu'on ne sache plus de quel côté se positionner. Ce peuple que l'on nous présentait en maitre incontesté du continent se révèle arrogant, et pourrait bien tomber par pêché d'orgueil. Car qui est-il pour s'accorder le droit de massacrer, chaque année et sans véritable raison, une créature aussi majestueuse que l'Odalim, maitre des océans ancestral ? Et pourquoi s'acharne-t-il à perpétuer le génocide de ce peuple mystérieux appelé les Flottants ? On finit par s'apercevoir que rien n'est ce qu'il parait, l'auteur nous mène en bateau (sans mauvais jeu de mots) avec une habileté sans pareille et, au fil des pages, on ne peut que se passionner de plus en plus pour cette épopée.

Le style de l'auteur est très élaboré et je l'ai trouvé vraiment plaisant à lire. Alors bien sûr, il est loin d'être simple, on pourrait le trouver lourd, mais j'aime bien ces longues phrases, rythmées, qui donnent envie de lire à voix haute tellement c'est mélodique. Et puis, leur grandiloquence est à l'image de la magnificence de la ville de Basal et du gigantisme des fameuses nefs.
Je suis impressionnée par l'imagination qu'il a fallu solliciter pour développer un tel univers, de bout en bout : le glossaire à la fin du livre montre que l'auteur a vraiment créé un monde à part entière, qui s'étend au delà de l'histoire qu'il nous raconte.
J'ai pensé plusieurs fois aux Travailleurs de la mer, de Victor Hugo, à raison apparemment, puisque l'auteur le cite dans ses références à la fin du livre. Il évoque aussi Homère, et c'est vrai qu'il y a un peu de l'Odyssée dans ce roman.

En bref, si vous aimez la fantasy et les récits épiques, que vous n'avez pas peur des longues descriptions et des grandes phrases (ni des gros monstres marins), alors je vous recommande fortement de tenter le coup !
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De la fantasy opera. Un monde gigantesque, pensé, travaillé, cohérent, original. Une plume lyrique qui sait se faire rude par moments. On reconnaîtra quelques hommages aux auteurs classiques, dont G. Flaubert avec cette phrase glissée page 126 (éditions Mnémos, 2015) "C'était à Mehassa, faubourg de Basal, dans le jardin des nautiles." Un hommage que C. Chavassieux peut largement se permettre de faire, et sans rougir.

Les Nefs de Pangée, c'est un voyage qu'on entreprend en croyant connaître sa fin. On se trompe. Et on se trompe avec délice. C. Chavassieux nous surprend, place ses éléments au compte-goutte, révèle ses secrets avec une habileté et une finesse désarmantes, parfois même au détour d'une phrase anodine. L'univers qu'il nous propose est foisonnant et pourtant si accessible, déroulé comme une poésie en prose, sonnant aux rimes de la fatalité.

Un véritable coup de coeur. Ma meilleure découverte depuis Gagner la guerre de Jean-Philippe Jaworski.
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La 9ème Chasse est un échec. Durant le quart de siècle nécessaire à la préparation de la 10ème, toutes les volontés se retrouvent unies dans un même élan.
Pourtant, lorsque enfin les Nefs appareillent, un doute subsiste. Et si l'Odalim survivait ? Si celle-ci était encore un échec ? Pangée ne s'en relèverait pas et le continent entier exploserait en guerres intestines, famines et maladies.

Pièce par pièce, Christian Chavassieux édifie ce qui est finalement un récit à couper le souffle. Un vent épique souffle sur les embruns de l'Unique, cet océan immense qui entoure Pangée. Un parfum de légende parcourt les pages, à travers le récit des Ghioms, les rencontres avec l'Odalim ou Les Flottants.
Tout est fait pour donner au récit une puissance hors du commun et pour dépayser le lecteur, sans toutefois le noyer ou le perdre.
Avec une précision terrible il décrit les événements qui font de cette dixième Chasse une rupture. Intrigues, complots, amitiés, amour. Tous les éléments sont là pour combler le lecteur et le prendre aux filets d'une histoire exceptionnelle.
Plus qu'une histoire, d'ailleurs, c'est un univers complet qui vit à travers le récit. Un livre-monde comme il en existe trop peu. de ceux que l'on appréhende au début mais que l'on refuse de quitter ensuite.
A mon sens un des meilleurs romans de l'année !
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L'un des livres que nous avons choisi au club a été un coup de foudre pour moi, il s'agit de Les nefs de Pangée de Christian Chavassieux, publié au éditions Mnémos. Déjà sa couverture m'avait bien accroché - une peinture de John Martin intitulée Destruction of Tyre et que je trouve juste sublime - , mais en plus les critiques étaient très bonnes.

Les nefs de Pangée, c'est l'histoire d'une civilisation qui va se dérouler sur plusieurs décennies. Les Ghioms vivent paisiblement en Pangée, un continent vaste où cohabitent de nombreux peuples qu'unissent la tradition de la Chasse à l'Odalim - le maître des eaux - créature marine gigantesque très difficile à abattre. Sa mort apporte cohésion et prospérité à tout le continent, alors lorsque la Neuvième Chasse revient bredouille, sa flotte décimée par l'Odalim, c'est tout l'avenir de Pangée qui est menacé. Les Vénérables de chaque peuple décident d'amasser une flotte trois fois plus grosse pour la Dixième Chasse, le dernier échec ayant déjà ébranlé la fragile union des différents ghioms de Pangée une nouvelle débâcle annoncerait des années de guerre et de misère...

Logal, dit "le baclé", second fils de la Vénérable Mère de la grande cité de Basal, part avec les Oracles trouver celui qui deviendra le commandant de la nouvelle Chasse à l'Odalim, pendant que son frère - favoris de leur mère - tente de changer à jamais les traditions de la civilisation ghiom afin de la débarrasser de ses superstitions ancestrales et de la faire évoluer.




Ça, à première vue, c'est ce qu'on appelle de la Fantasy, de la vraie ! Mais Les nefs de Pangée, c'est bien plus que ça. Déjà, c'est une écriture dont je suis tombe amoureuse : une écriture déliée, poétique et enveloppante. Christian Chavassieux est un conteur, et il nous raconte ces années de l'existence de Pangée avec brio. On pourrait largement se perdre dans cette civilisation inconnue qui utilise des termes nouveaux pour définir sa société, les ghioms, l'Odalim et autres particularités propres au roman peuvent dérouter. Mais justement, le style de Chavassieux, avec effectivement de nombreuses descriptions de son univers, nous guide aisément dans ce dédale de références. le premier tiers du roman est assez contemplatif, il se déroule sur plusieurs années et ne comporte que très peu de scènes d'action. L'auteur pose les bases de son récit, et nous permet justement de mieux comprendre les enjeux de toutes les traditions de la civilisation ghiom. Pangée est composé de peuples avec un folklore très riche et une Histoire nébuleuse que chaque population vient étayer de ses superstitions et ses ouï-dires. A travers les pérégrination de Logan, c'est le continent entier qui se dévoile, et l'étendue de la culture de ses habitants.

Le roman prend de l'ampleur lors du lancement de la nouvelle chasse, le récit se fait plus tendu, les personnages sont enfin face à leur destin et celui-ci repose sur une guerre sans merci avec l'Odalim. le lecteur comprend mieux à quoi les ghioms font référence lorsqu'ils parlent de ce vénérable monstre marin, qui n'a finalement pas grand chose d'une baleine ! Mais surtout, le lecteur va enfin voir le roman s'engager dans une histoire moins contemplative, et se laisser entraîner dans une succession d'actions qui auront un véritable impact sur le récit d'origine et sur ce qu'il pensait avoir acquit de connaissances sur l'univers de Pangée.

Et c'est là que le roman se différencie largement des autres ouvrages de fantasy, car Chavassieux commence à jouer avec différents genres.

L'oeuvre prend une nouvelle dimension, gonflée par un souffle épique incroyable, et s'achemine tranquillement vers la perfection. Alors certes, il faut dépasser au moins 150 pages pour enfin accéder à cet incroyable retournement de situation, et pour ceux qui n'accrochent ni au style ni à l'univers, c'est chose impossible. Mais pour ceux qui ont la patience d'aller jusque là, ils seront récompensés au-delà de leurs espérances !
Les nefs de Pangée est une oeuvre dense, profonde et lyrique. Sa lecture restera encrée en moi grâce son originalité, elle arrive à se démarquer de ses pairs comme l'a fait avant elle La horde du contrevent ou Gagner la guerre : grâce à une langue émouvante, une trame novatrice et un ensemble harmonieux.

J'ai maintenant envie de lire ses autres oeuvres publiées chez Ménmos, Chavassieux a en effet écrit des romans qui explorent différents genres romanesques : science-fiction pure, roman historique, récit horrifique et j'en passe, il a plus d'une corde à son arc et semble savoir passer d'une forme à l'autre assez habilement.

Lien : http://www.lalibrairiefantas..
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Les Nefs de Pangée, ouvrage sorti en Août 2015 chez Mnémos, Prix planète SF des blogueurs 2016, signé d'un auteur français: Christian Chavassieux.

Un ouvrage qui bien sûr a quelques imperfections, mais qui personnellement représente le genre de fantasy que je cherche à lire, à savoir une fantasy mature, adulte, et munie d'une solide écriture.

C'est justement tout ce que propose Christian Chavassieux: une écriture dense, poétique, sachant manier le verbe; un world-building passionnant pour un « One-shot »: dépaysant, imaginatif, mythique, fouillé; une dimension impressionnante que ce soit dans le temps, le cadre, ou la géographie; des réflexions sur l'humanité.

L'auteur propose un contre-pied inattendu aux deux tiers du roman, qu'il convient de ne pas révéler ici, donnant une autre dimension à l'intrigue.

Ce genre d'ouvrage donne ses lettres de noblesse à la Fantasy française, et saura probablement aussi convaincre les amateurs de littérature blanche.

Un 5 étoiles pour moi bien mérité.
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