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Devil May Cry 3 tome 1 sur 2
EAN : 9788499471860
160 pages
Glénat (30/06/2012)
3/5   3 notes
Résumé :
Dante, chasseur de démon et fils du légendaire “chevalier sombre” Sparda, tient sa propre agence, le Devil May Cry. Cette fois, il se voit confier une nouvelle mission : retrouver une jeune fille nommée Alice. Sa recherche le mène alors vers un vieux manoir où l'attend un mystérieux personnage… Au même moment, surgit en ville Vergil, son frère présumé mort. La rencontre prochaine de ces deux frères ennemis n'augure rien d'autre qu'un combat aux enjeux fatidiques pou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
[Pour information, la présente critique vaut pour les deux tomes de la série adaptée du jeu vidéo éponyme]

Attention, mesdames et messieurs, ça va aller très vite, voici la liste des bons points de cette série de manga : les deux tomes sont en opposition graphique, l'un est à l'effigie de Dante, avec 4 pages couleurs au début et le second représente Vergil (son frère jumeau) avec 4 pages couleurs à la fin ; on retrouve deux types de démons présents dans le jeu ; on a droit à la fin du premier tome à des renseignements sur les personnages et les armes qu'ils utilisent, des pubs pour d'autres mangas de l'éditeur (dont certains m'intéressent) ainsi qu'un message de remerciement car "en achetant ce livre, [j'ai] contribué à soutenir la création et l'édition de mangas" (on ne pense pas assez à remercier les acheteurs) et c'est tout !
Hélas, car s'il est honorable de participer à la création d'oeuvres culturelles, il vaudrait mieux que certaines ne voient jamais le jour. Pourquoi un tel jugement ? Les lignes suivantes devraient vous fournir une réponse suffisante.

Devil May Cry 3 est un jeu de Capcom paru en 2005 sur la PS2 de Sony, faisant suite à un second volet qui ne respectait pas du tout les codes de la série, afin de faire à nouveau du "vrai" Devil May Cry. Pari réussi haut la main !
2005 est aussi l'année de parution de cette série papier au Japon et il aura fallu 8 ans pour qu'elle arrive en France. 8 ans, c'est long mais à la décharge du manga on dira que le Japon, à pied, c'est loin.
Si on aimerait bien que les séries japonaises prennent un peu moins leur temps pour franchir les frontières, dans ce cas précis, on s'en serait bien passé. Allez, fini les remarques négatives gratuites, passons aux remarques négatives justifiées.

Déjà, premier problème : Dante. Si on le retrouve toujours aussi fainéant, en "quête" de boulot et amateur de pizza, son côté ultra moqueur vis à vis de ses ennemis et son charisme légendaire ont tout bonnement disparu ! Adieu héros adulé à la classe indétrônable et bonjour anti-héros lourdingue et légèrement psychopathe sur les bords.
De plus, si le fait qu'il n'ait que son manteau rouge sur le dos (qui laisse voir son torse nu) est justifié dans le jeu où il se fait attaquer par un démon alors qu'il n'est pas tout à fait habillé (la précipitation et le dépourvu, voyez-vous), dans le manga, rien ne vient justifier ce choix. L'auteur s'est contenté de faire ça parce que c'était dans le jeu. Point. Une telle justification n'est pas suffisante dans le cadre d'une adaptation ; surtout que dans tous les autres jeux, Dante est totalement habillé.

En parlant d'habillé, qu'est-ce qui habille un manga ? Les dessins, mes amis, les dessins. Et ceux de Devil May Cry 3 sont... disons... mauvais. Pas qu'ils soient moches, loin de là. le soucis, c'est qu'on ne comprend rien à ce qu'il se passe. En règle générale, la faute revient à une mise en scène déplorable. Regardez le tout premier dessin de la page 46 et dites-moi si vous avez vraiment l'impression que Dante saute... il faut regarder le dessin suivant pour le comprendre, c'est quand-même malheureux !

Et chanceux comme nous sommes, c'est tout un florilège qui nous tombe dessus entre ça et les zooms abusifs et sombres ou encore les combats brouillons au possible... toutes ces choses qui nous empêchent de discerner correctement ce que l'on est censé voir.
Vous pensez qu'on a fait le tour ? Perdu ! En effet, il reste souvent difficile de savoir qui parle et quand on a connu la perfection dans ce domaine avec le manga Bakuman, impossible de passer à côté.
Pour finir avec le niveau graphique, on peut constater quelques tentatives ici et là de mettre en place des codes pour faciliter la compréhension et on en aurait bien eu besoin. Durant le premier tome, on peut remarquer que les passages concernant Vergil voient l'arrière plan des pages prendre une couleur noire, ce qui permet de les différencier des passages avec Dante. Hélas, ce code vole en éclat dès la 9ème page du second tome, au beau milieu-même d'une scène avec Vergil où l'arrière plan redevient blanc. Super !
Dernier code : on pourrait penser que dans ce second tome, les bulles transparentes (oui, il y en a) sont présentes pour marquer le fait que les personnages qui parlent le font en voix off pendant que les dessins nous montrent une autre scène comme c'est le cas à la page 69. Sauf que dans tout le reste du manga, ça ne correspond pas. Alors on se contente de se poser la question de l'utilité de ces bulles dont la transparence reste visiblement inutile au vu du peu de détails que ces bulles auraient masqué.

Malgré tout, il arrive parfois que certaines oeuvres aient un gros point faible mais qu'elles arrivent à garder la tête hors de l'eau, grâce à leur scénario par exemple. Mais c'est là-dessus que cette adaptation signe son deuxième gros point faible. En effet, l'histoire nous emmène d'un lieu à un autre, d'une situation à une autre sans qu'il n'y ait vraiment d'intérêt. Les événements s'enchaînent sans véritable logique et encore une fois, on se retrouve complètement perdu, à se demander pourquoi telle chose arrive. Même avec une concentration maximum, c'est la sensation d'incompréhension qui prédomine du fait de l'absence de véritable trame narrative.
Et alors qu'on n'aurait vraiment pas besoin d'en rajouter, des incohérences scénaristiques viennent perturber d'avantage la lecture. Par exemple, dans le tome 1, alors que Dante doit délivrer la petite Alice, cette dernière refuse de partir sans Rabi, son "homme-lapin en peluche" (de taille humaine). Nous sommes alors à la page 69 et Dante dit à la petite : "J'ignore ses intentions mais sache que les démons ne montrent ni joie ni larmes. Ce ne sont pas des humains."
Le connaisseur de la série (de jeux) aura reconnu la référence au futur nom de l'agence du demi-démon mais ne pourra s'empêcher de tiquer à la page suivante quand le fils de Sparda (Dante) se pose une simple question : "Cette peluche serait possédée par un démon ?"
Pour résumer, Dante révèle à la fillette que Rabi est un démon puis se pose la question la page suivante ! Et dire que nous ne sommes même pas en face d'une parodie...

Le festival continue avec le personnage-même d'Alice. Sa première rencontre avec Dante nous place dans une magnifique incohérence : alors que Dante est censé la ramener à son père, il la rejoint en explosant une fenêtre en tirant à tout va, au risque de la tuer par balle ou de la charcuter avec les éclats de verre ! Et les choses sont loin de s'arrêter là, toutefois je garderai le silence pour ceux qui voudraient malgré tout se lancer dans l'aventure mais sachez que c'est aussi incompréhensible que tout le reste et ce n'est pas les délires sur Alice au Pays des Merveilles et les 7 pêchés capitaux ou encore les apparitions inutiles de Lady (personnage du jeu, alors nommée Mary) ou des orbes que Dante gagne en tuant des monstres dans le jeu qui changeront la donne. Et si vous vous attendiez à un combat titanesque entre les deux frères ennemis, préparez-vous à être déçu. Et comme si tous ces défauts ne suffisaient pas, l'oeuvre se termine en laissant clairement un sentiment d'inachevé.

Cette incomplétude semble liée au fait qu'un troisième volume était apparemment prévu. Il aurait dû se focaliser d'avantage sur Lady/Mary et montrer comment Arkham (son père) sacrifie son épouse pour gagner des pouvoirs et tenter de devenir démon. Pour ce que j'en sais, il semblerait que l'auteur ait abandonné le projet en cours de route. Ce n'est peut-être pas un mal finalement, compte tenu des défauts accumulés dans les deux premiers tomes. Quoi qu'il en soit, ce manga reste et restera à jamais mauvais, une moisissure dans la saga. Si vous voulez une bonne adaptation de Devil May Cry, permettez-moi de vous conseiller l'animé de 12 épisodes sorti en coffret DVD, vous y trouverez largement votre compte mais évitez absolument ces deux mangas, vous ne feriez que perde votre temps et votre argent.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Sache que les démons ne montrent ni joie ni larmes. Ce ne sont pas des humains.
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