Glénat est une maison d`édition française créée en 1969 et basée à Grenoble, particulièrement axée sur la bande dessinée et le manga. Elle commercialisa les premiers mangas en version reliée en France, avec notamment Dragon Ball et Akira. Aujourd`hui, Glénat propose chaque année plus de 400 nouveautés, les deux-tiers étant des BD et mangas.
47, c’est le nombre de cordes que possède une harpe. C’est aussi celui des défis que doit remporter Ambroise Kaya, un jeune harpiste désargenté, pour remporter la harpe de ses rêves. Ces challenges lui sont imposés par Francesca Forabosco, une célèbre cantatrice aussi fantasque que mystérieuse. Francesca, ou bien Elisa, ou encore Thomas ? En effet, on ne sait rien de cette créature métamorphe, qui a jeté, sans que sur ce point non plus on ne sache grand-chose, son dévolu sur cet Ambroise, jeune homme ténébreux et renfermé, aussi expressif qu’un placard. Souhaite-t-elle le torturer ? A-t-elle d’autres intentions à son égard ? Voire des sentiments, comme on semble le percevoir à la lecture de cette bande dessinée troublante ?
La rencontre d’Ambroise et du métamorphe a lieu dans un univers de bord de mer assez indéfinissable qui ne m’a pas permis d’avoir des repères, et qui m’a à ce titre assez désorientée (l’histoire étant étrange, j’avais peut-être besoin de me raccrocher à quelque chose…). On ne sait pas où on se trouve, le lieu ressemble un peu à la Riviera française, l’Italie ne semble pas loin. Disons que c’est une ville avec un opéra, où Ambroise tente de faire sa place. Pas facile quand on est aussi peu à l’aise socialement que lui ! Au moins est-il aidé par sa sœur, Zahidé, et les amis de celle-ci, le groupe des quotas, composé de Charlène et Lucien, la personne de petite taille et le drag queen, qui travaillent aussi dans cet établissement.
Mais revenons à cette traque d’Ambroise par la métamorphe, espèce de harcèlement ou de jeu du chat et de la souris : si cette dernière a des pouvoirs surnaturels, elle semble incapable dans un premier temps de séduire Ambroise ; tandis que si celui-ci accepte les défis dans un but intéressé au départ, il ne tardera pas à se prendre au jeu, qui exige sans cesse de lui un certain dépassement de ses limites, aussi bien sociales que musicales. Se met donc en place entre eux une relation spéciale, qui semble plus tenir pour moi d’échanges entre maitre et élève, d’un certain mécénat, que du masochisme (certaines épreuves étant quand même assez hard psychologiquement). Mais pour autant cette relation reste quand même assez trouble, et c’est ce qui fait le sel de cette histoire.
Timothé Le Boucher réussit, avec ce premier volume, une série au parfum vénéneux assez déroutant et intriguant. Je ne suis pas certaine d’avoir aimé son dessin, qui ne m’avait pourtant pas dérangée dans « Ces jours qui disparaissent ». Mais ici, il est au service d’une histoire vraiment particulière, aux décors qui le sont tout autant, allant de parties fines d’une mystérieuse organisation aux voyages en Italie en passant par l’opéra. Une fin brutale en plein milieu d’un cliffhanger m’aura suffisamment frustrée pour que j’ai envie de lire la suite !
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J'ai été très déçu par cette bande dessinée. Il faut dire que je m'attendais à une série plus « sérieuse » avec l’idée de découvrir l'histoire à travers les aventures de deux enfants ; mais on est loin de tout cela.
Marvin et Adèle sont deux enfants très espiègles, voyageant à travers le temps à l'aide d'un portable acheter en brocante à 5 euros. Voilà pour le décor assez simpliste mais ce sont surtout les histoires qui manquent de sérieux. D'ailleurs j'ai franchement tiqué de l'oeil lorsque les enfants ont croisés des chevaliers en partance pour libérer Jérusalem et qu'ils les ont convaincus de faire de la luge sur les pentes enneigées plutôt qu'aller guerroyer au fin fond du monde. Des histoires courtes sans queue ni tête qui ont finis par me convaincre de refermer cet ouvrage au plus vite.
Bref, même si j'apprécie d'habitude le genre délirant, il faut croire que le thème du voyage dans le temps est pour moi trop sérieux pour en faire n'importe quoi ; du moins, j'aurai aimé beaucoup plus de cohérence pour apprécier cette série.
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Lou! c'est vraiment ma BD doudou, j'adore la relire de temps à autre.
Lou me suit depuis que je dois avoir 10 ans. J'avais le premier tome et je l'ai relu très souvent avant d'avoir les autres. C'est donc sans surprise que le premier tome reste mon favori.
J'adore le fait qu'on suive Lou dès sa pré adolescence jusqu'à l'âge adulte enfin jeune adulte. On la voit évoluer, grandir tout comme son entourage, car elle n'est pas seule à vivre des changements. Et c'est ça que j'ai aimé, il n'y a pas qu'elle.
D'ailleurs quand je lisais cette BD en étant enfant, je m'identifiais beaucoup au personnage de Lou. Maintenant, je m'identifie beaucoup à sa mère.
Le premier tome est peut-être mon préféré, mais le deuxième me fait toujours lâcher une larme.
En tout cas, c'est une BD à lire, peu importe l'âge. Il y a de belles leçons, des personnages attachants (ou énervants suivant les situations) et de l'humour !
Bref, un classique et toujours un coup de cœur pour moi!
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