Verrocchio fut après Donatello et Ghiberti, l’un des sculpteurs à florentins les plus fameux de la seconde moitié du quinzième siècle. Il anima le bronze d’une élégance farouche, d’une émotion surhumaine.
Dans l’histoire de l’école florentine, André del Sarte est le génie le plus aimable, le plus charmeur. La grâce de ses Madones, de ses Charités repose doucement des sublimes sauvageries de Michel-Ange, des profondes conceptions de Léonard. Aucun maître italien ne flatte davantage nos yeux de Français. Il aime la nature : il la fait simple, forte, colorée. Il ne la domine pas, il ne la transforme point comme Raphaël, mais il l’imite avec une élégance exquise.
Arnauld d’Andilly, le grand Arnauld tirait de la doctrine de Jansénius une curieuse esthétique chrétienne. Port-Royal n’aimait point les arts, mais les supportait s’ils "élevaient les coeurs vers Dieu. " Le goût du siècle introduisait dans la peinture les malines nudités de la mythologie et Messieurs de Port-Royal condamnaient ces images blâmables comme une licence permise par les Jésuites. Aussi leur seul peintre, Philippe de Champagne, observait-il avec rigorisme les préceptes de ces iconoclastes déguisés. Les conseils et les lettres des saints solitaires aguerrissaient son pinceau contre les tentations.