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3,2

sur 261 notes
Cherigui Djamel – "La sainte touche" – JC-Lattès / La Grenade, 2021 (ISBN 978-2-7096-6737-1) – format 21x14cm, 222p.

L'intérêt de ce roman réside essentiellement dans la personnalité de son auteur : Djamel Cherigui (34 ans) est réellement épicier à Roubaix, il a réellement grandi et vécu dans l'un de ces territoires perdus de la République, ghettos des populations immigrées, il fut l'un de ces élèves dits "décrocheurs" sortant du moule scolaire avant le bac. Après quelques années de turbulences, il s'installe comme épicier pour être indépendant, et découvre la lecture des classiques littéraires avant de tomber lui-même dans l'écriture. C'est une trajectoire hors norme, plutôt rare.

Ceci étant, son premier roman n'a rien d'exceptionnel ni d'original (contrairement à ce que proclame la quatrième de couverture), il doit s'en douter lui-même : ce n'est qu'une sorte d'exercice par lequel il rôde et teste ses aptitudes. Il est permis d'espérer qu'il fera beaucoup mieux prochainement.
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Je serai moins négatif que certains lecteurs à propos de ce premier roman. Certes, le sujet et la langue employée me rebutent un peu. Ce récit d'un jeune alcoolique, à l'occasion drogué, complètement à l'ouest, qui se retrouve sous la houlette d'un épicier brigand, et qui narre son histoire à l'aide d'un langage populaire voire vernaculaire, ne m'a pas transporté. Mais il a les qualités de ses défauts parfois. On sourit, on s'agace, on lit d'une traite sans réfléchir cette histoire qui me semble cathartique.
L'auteur a gagné ses galons d'écrivain avec ce premier essai. À suivre donc ...
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Histoire rocambolesque d'un jeune à la rue qui enchaîne les déconvenues. Nous voici plongés dans la petite délinquance, drôle parfois, remplie de "tuiles" et d'imprévus, le tout décrit avec la panoplie du vocabulaire familier. Au début le style et les péripéties font rire, mais ça devient un peu redondant. L'auteur, comme il l'ecrit à la fin du roman, s'autocongratule d'avoir tenu bon jusqu'au bout dans l'écriture et ça c'est honorable. Pas facile de se lancer dans l'écriture: un beau défi relevé par "l'artiste".
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La Sainte Touche, Djamel Cherigui
On l'a fait vieux, on l'a fait...
On avait peut-être pas les bonnes cartes à la base, le jeu était peut-être un brin biaisé mais mec... on y est ! Ici et maintenant !
Je te-vous ai découvert à la Grande Libriaire ! C'est chouette un visage qui sort de l'ordinaire, quelqu'un qui n'a fait ni l'Ena ni Sciences Po, qui n'a pas grandi à Paris 1 à 9 (parce que le Paris à dizaine est beaucoup moins classe) et qui a tant à dire.
J'ai aimé ce que disait Djamel, celui-là même qui ne se sentais pas vraiment légitime ce grand soir. Car lui, ce qu'il lui plaît, c'est de faire plaisir aux gens, de les emmener à ouvrir un livre ou simplement à s'y reconnaître.
Je viens de lire la Sainte Touche. C'est plein de valeurs, de rêves, d'espoir... ca oscille entre vocabulaire soutenu et mots que j'ai du rechercher... oui... ben non... je ne suis pas bilingue langage jeune du haut de mes petits 40 ans. Mais ça a été beau... chouette... frais... j'ai souri, ri, été émue.
Merci Djamel... tu y es... tu l'as fait... ce partage, ce bien être de la lecture. Ce sourire donné.
Tu es légitime ! Pour de vrai... du fond du coeur... tu déchires!
Alors tu vas juste continuer à lire les grands auteurs, à écouter du classique et à écrire comme tu le fais : car tu fédéres. Et finalement, n'est ce pas le plus important ?!?
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PREMIER ROMAN

Le narrateur est un jeune homme à la dérive. Paumé et alcoolique, il rêve de devenir écrivain. Dans son errance après avoir été mis à la porte par son père il tombe sur l'épicerie La belle saison tenue par Alain Basile, un épicier véreux prêt à tous les trafics pour gagner de l'argent. Basile loge le jeune homme dans un de ses immeubles de rapport contre de multiples services. Baptisé "l'artiste" par Basile, il l'aide au magasin et dans son trafic de cannabis. Il partage également ses virées nocturnes et tombe complètement sous sa coupe. Leur activité est intense en début de mois quand il faut faire la tournée des locataires de Basile. La Sainte Touche, c'est le 5 du mois, jour des allocs. Basile va se mettre en tête de cultiver lui-même le cannabis dans un hangar transformant "l'artiste" en "cannabiculteur". C'est l'histoire de ce duo improbable que nous raconte Djamel Cherigui

Tout l'intérêt de ce roman réside dans son style très particulier, un langage parlé riche en expressions argotiques auquel se mêlent des passages dans lesquels l'auteur manie l'imparfait du subjonctif. Au fil du récit, il glisse des scènes pleines d'humour et souvent complètement déjantées. Après avoir trouvé le récit un peu long à démarrer, j'ai pris un certain plaisir à suivre les aventures de ces laissés-pour-compte truculents. Un premier roman étonnant et une voix singulière. Un auteur à suivre car son parcours d'épicier devenu écrivain est très intéressant.
Lien : https://leslivresdejoelle.bl..
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🤪 🍷 Un brin d'histoire déjantée 🍷🤪

🤪 Tout d'abord, un grand merci @livredepoche pour l'envoi de ce roman 🙏

🤪 Je me suis vraiment demandée ce que j'étais en train de lire mais au fur et à mesure, j'ai appris à connaître " L'artiste" mais aussi Alain Basile. L'histoire nous embarque au sein d'une épicerie où il se passe des choses bizarres.

🤪 La drogue et l'alcool font tourner la tête des personnages mais on s'y attache vraiment ! Mention spéciale pour L'artiste évidemment. C'est une histoire décalée, déjantée où tu te crois dans un film tellement des événements inattendus se déroulent.

🤪 J'ai vraiment passé un bon moment avec Alain et ses amis et j'ai une mention particulière pour L'Artiste 😁
La fin de l'histoire est inattendue et surprenante ! Je vous laisse le soin de la découvrir !

🤪 Si tu veux une histoire où tu as envie de rire de te changer les idees, plein de gros mots que tu n avais plus entendus depuis des années 😵, un scénario digne d'un film à la Breaking bad, alors ce roman est fait pour toi !
Tu passeras un très bon moment !

A très vite ! Bizettes causettes 😘
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Nous suivons « l'artiste », un jeune pommé, ayant fui la maison familiale, qui se retrouve à crécher chez Alain Basile, un homme peu scrupuleux qui rythme ses journées au son des billets verts. N'ayant pas de but au long, moyen ou court terme, notre artiste va finir par filer un coup de main à Basile. Puis un autre, et encore un autre. Jusqu'à travailler totalement pour lui, surveillant l'épicerie ou faisant la mule à travers la ville. Une vie tranquille, sans stress, lui qui ne pense pas aux risques tant que le danger ne lui saute pas à la gorge.

Sur la quatrième de couverture, le roman est comparé à la série Breaking Bad, et je suis totalement d'accord. Il y a le calculateur, celui qui établi les choses, et l'autre, un jeune sans réelle ambition ni force de conviction, si ce n'est en l'alcool et la drogue. Un mélange détonnant qui fini forcément par exploser. Des situations cocasses, sympathiques, atypiques, bienvenue dans un monde où aucune règle n'existe si ce n'est l'improbable dû à l'aléatoire de l'existence. Rien ne se passera jamais comme prévu, car nos héros ont la malchance collée aux chaussures. Une zone d'accalmie se prononce ? Attendez un peu et savourez la sauce piquante.

Le livre, ses personnages, m'a fait pensé à Charles Bukowski, dont la jeunesse a été tourmentée par un père violent, une mère soumise, un refuge dans la littérature et l'alcool. Un personnage qui a l'extérieur est antipathique au possible, mais qui a un talent incroyable pour nous emmener loin à travers ces écrits. L'artiste est un mini Bukowski qui écrit des mots de temps en temps, jusqu'à trouver une folle histoire à raconter en totalité.

C'est agréable, loufoque, ça se lit sans contraintes avec un sourire au coin des lèvres, car il est toujours plaisant de rire du malheur des autres ! Pourtant l'auteur nous parle tout de même de ces quartiers fragiles où le chômage est fort, où les drogués et l'alcool ruinent bon nombre de vies. Sous la fine couche de l'ironie se cache l'horreur d'une situation bien réelle. Les combines chelous et finalement dangereuses de certains pour tenter de s'en sortir sans tout miser sur la sainte touche.
Lien : https://cenquellesalle.wordp..
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Une seule faute d'orthographe (p201), quoique pour le vocabulaire exotique, le néo-argot, je ne peux pas me prononcer ; quelques beaux subjonctifs ; une pelletée de points et de virgules qui ne servent à rien puisque'on ne se repose jamais dans ce livre ; on a juste le temps d'imaginer une dizaine d'autres fins avant de sauter l'avant dernière page pour vérifier plus vite celle choisie par l'auteur.
Page 201 : on écrit "l'angoisse dans ce qu'elle a de plus PUR", sans e parce que ce n'est pas un adjectif qui qualifie l'angoisse mais un superlatif, ce qui est le plus pur.
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Un adolescent qui ne tient plus. Il rêve de devenir écrivain mais l'école, il n'en peut plus. Vivre avec ses parents est un enfer. Ce qu'il apprécie, c'est la fainéantise. Il s'enfuit et rencontre Basile, qui lui loue un studio. Basile tient aussi une petite épicerie et notre héros y travaille, ne pouvant se payer le loyer. Basile ne tarde pas à lui demander d'autres services. Et c'est ainsi qu'il devient aussi vendeur de drogue. le peu d'argent qu'il en tire lui permet de se saouler à souhait. Jusqu'au jour où Basile lui confie une autre mission : devenir gardien de son hangar, dans lequel il fera pousse sa propre beuh. C'est que Basile voit grand ! mais jusqu'où notre adolescent va le suivre ?
Un roman original. on se retrouve dans le milieu des trafiquants, ça ne vole pas haut. Et pourtant, l'auteur a su relever le défi et nous offre un texte littéraire dans lequel le vocabulaire de la rue tout comme le subjonctif y trouvent leur place.
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Je viens de lire d'une traite ce premier Roman qu'une amie m'a prêté et m'a dit que c'était d'un humour littéraire exquis.
J'avoue que cette histoire d'un jeune homme paumé, camé, alcoolo et celle d'un épicier atypique, bidouilleur, infidèle et petit trafiquant est impossible dans la vraie vie. Et pourtant on pense que c'est tout a fait possible sous la plume de Djamel Cherigui.
Les dialogues sont à lire et relire car on pense à Audiard, on pense aux veux San Antonio, on pense à tous ces films qui nous ont emballés et que nous connaissons par coeur les dialogues.
Oui j'avoue que l'histoire est un peu brinquebalante mais quelle plume, les mots jongent entre eux, jonglent avec deux personnages, jonglent avec la vie des banlieues, des villes que nous ne connaissons plus maintenant. Des villes de nos jeunesses, de ces années à jamais perdues mais présentes dans nos mémoires comme l'écrit l'auteur vers la fin du roman.
Pour une lecture enthousiasmante, pour des moments de rires, pour des heures de nostalgie, je vous recommande ce petit livre.
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