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sur 1032 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Hé bé...
Quelle est la maison d'édition qui a osé publier un truc pareil ? Ce mélange d'érotisme mal placé et de leçons d'histoires à deux balles, qui ferait pâlir d'horreur le concept même de « beauté de la langue française » ?
Attention, ne me faites pas dire ce que j'ai pas dit, j'ai un profond respect pour Tracy Chevalier et ses lecteurs. Mais là... Faut le faire !
Je m'attendais à une épopée historique et romantique, avec en toile de fond les tapisseries de la Licorne. Il faut dire que des reproductions de ces dernières prennent la poussière sur ma table basse depuis X années, lorsqu'un généreux vendeur me les a données gratis. Aux premières pages, j'ai continué à y croire. Puis est venue la rencontre entre Nicolas des Innocents et Claude. A partir de cet instant, tout part littéralement en c..., sans vouloir faire de mauvais jeu de mots.
Jugez plutôt.

Nicolas des Innocents est en train de visiter la demeure de Jean le Viste, lorsqu'il rencontre Claude, qui mastique un clou de girofle. Quelle est la première pensée de Nicolas, alors, d'après vous ? "Elle a l'air sympa" ? Non, c'est beaucoup plus... étrange :
« A la seule vue de sa langue, je devins tout dur. Je voulus la baiser. » (p.26)
Bon, on peut se dire, c'est un peu crû mais ça va. ll n'y a pas mort d'homme. Peut-être a-t-on affaire à un "fétichiste des langues"... Mais la conversation prend vite un tour encore plus étrange, et Nicolas surenchérit :
« Viens ici, ma jolie, et regarde-moi ces melons. Tâte-moi ça. » (p.27)
Je rappelle que Nicolas est le personnage principal du bouquin et que ce sont parmi ses premières phrases. Mais ce n'est pas fini, oh que non :
« Vous baiser, vous baiser jusqu'à que vous riiez et pleuriez à la fois... » (p.29)
Ça devient louche... Et pour enfoncer le clou (hum hum) notre cher et bien-aimé Nicolas conclut :
« « Chaque mois, vous retournerez au jardin d'Éden. » Cette dernière phrase assurait le succès de mes assiduités, la seule pensée de ce paradis semblait les attirer. Elles m'ouvraient toujours leurs jambes, dans l'espoir de l'y trouver. Et peut-être certaines l'y trouvèrent-elles... » (p.29)
Je n'ai pas cité la métaphore de la Licorne, parce que je pense que vous avez déjà compris où je voulais en venir. En une vingtaine de pages, le personnage principal du bouquin nous explique que la langue de Claude l'excite, qu'il veut la "baiser" jusqu'à l'extase, qu'il a des gros melons agréables à tâter et que son entrejambe est un jardin d'Éden. Joli palmarès Mme Chevalier !

Et, détrompez-vous, Claude ne vaut pas mieux. Elle est obsédée au même titre que Monsieur Gros-Melons. Ainsi, après sa rencontre ô combien romantique avec celui-ci, elle se glisse dans son lit et...
« Mes tétons frottaient contre mes dessous, je me suis allongée sur mon lit et j'ai coincé un oreiller entre mes jambes, désirant ardemment une réponse aux questions de mon corps. » (p.52)
Si tu le dis...

Puis elle rencontre de nouveau Nicolas. Et c'est un florilège !
Ça commence avec une métaphore "fruitée" :
« son arrière-train dont les rondeurs rappelaient deux cerises. » (p.64)
N'insulte pas les cerises Claude, s'il te plaît.
Et ça continue :
« Nicolas appuya doucement sur ma tête, de sorte que je me retrouvai à genoux. Un instant, mon visage fut proche de sa virilité protubérante. » (p.65)

C'est à ce moment-là, que je me suis dit qu'il valait mieux pour moi de passer à un autre livre.
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après avoir dévoré La jeune fille à la perle, j'ai été très déçue par ce roman que je n'ai pas réussi à terminer tant il m'a déplu.
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