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Thriller ayant pour toile de fonds les rouages du pouvoir russe et les oligarques. Vladimir a été choisi pour servir la cause des oligarques. Il est manipulé pour construire une société aux Etats-Unis chargée de blanchir les fonds russes et permettre des achats immobiliers dans le monde entier. Malheureusement, lors d'un voyage à Moscou, il se retrouve victime d'un chantage et est obligé de laisser sa femme et son fils à New-York. Des annees plus tard, il rencontre, malgré lui, son fils et les ennuis redémarrent. L'auteur a voulu dénoncer le fonctionnement de la Russie actuelle où finalement peu de choses ont changé puisque le pouvoir et l'enrichissement sont obtenus grâce à la peur. Je suis un peu mitigée sur la manière dont le thème a été abordé et ai trouvé l'histoire tirée par les cheveux.
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Entre roman social et thriller, ce court récit de Mikhaïl Chevelev, journaliste opposant au pouvoir en Russie, vise à dresser une critique amère de certains agissements en URSS puis en Russie. A travers le personnage de Vladimir, qui se retrouve embarqué dans une entreprise de détournements de fonds et de fraude fiscale massive (entre autres), et de son fils David, le numéro un montre des individus sans intention malhonnête particulière avoir affaire aux pires malfrats.

Si le principe d'alternance des temporalités (entre le présent, en 2018, et le passé, dans les années 1980 et 1990) et de cadre géographique (entre les Etats-Unis et la Russie) est intéressant, et si le cynisme et l'humour caustique de l'auteur ont son charme, je n'ai pas été plus convaincue que cela par ce roman. Ce n'est certes pas une lecture désagréable, mais tout m'a semblé très caricatural : les faits décrits, le langage des protagonistes, les personnages eux-mêmes (sans aucune densité psychologique et auxquels on peine à s'attacher) … C'est un roman qui se lit à toute vitesse, tant en raison du rythme de thriller qu'a voulu lui donner son auteur que de l'absence de profondeur du récit, qui ne semble pas fait pour être minutieusement apprécié et qu'on s'attarde sur des subtilités.
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Un roman contemporain, bien ficelé, sur le thème de la corruption post soviétique à travers une relation père fils brisée entre Moscou et New York . La lecture m'a rappelé Les loups de Benoît Vitkine, ou encore le pingouin de Kourkov.
L'intrigue est relativement elliptique, la lecture rapide, la psychologie des personnages apparaît en esquisse dans le passage de relais de la première personne au fil des chapitres.

L'auteur, journaliste de métier, donne la priorité à la description des rouages du piège qui se referme sur les personnages dans les années 80 et dont ils espèrent se sortir à la fin des années 2010. Comment peut on devenir sans l'avoir voulu un des rouages du blanchiment d'argent sale par le biais des marchés financiers ? Est il vraiment réaliste d'espérer reprendre le contrôle sur sa vie ? le combat semble perdu d'avance contre Numéro 1.
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Une intrigue entre polar, espionnage, thriller et enquête journalistique dans le maelström de l'URSS devenue Russie. En 1984, Vladimir se fait prendre dans une petite magouille anodine de marché noir… Dans le pays corrompu, la débrouille est alors le seul moyen de s'en sortir. Mais pour cette broutille, le KGB le menace et l'oblige à signer des documents de prime abord, relativement anodins. 20 plus tard, Vladimir , qui a bien réussi professionnellement, se voit rattraper par son passé.
Je ne suis pas un grand fan de ce type de roman aux intrigues alambiquées où on se perd facilement. Celui-ci présente néanmoins l'intérêt de nous montrer l'évolution de l'Union Soviétique dans son histoire récente. On découvre comment la Pérestroïka de Gorbatchev a ouvert le pays vers l'extérieur et comment les privatisations des grandes entreprises d'état ont enrichi plus ou moins proprement bon nombre d'apparatchiks ! Une vision sans concession de la Russie par un écrivain russe. Ça donne un bon roman bien ficelé et bien écrit.
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Nous suivons les destinées d'un citoyen soviétique, puis russe, entre 1984 et 2020. Des dernières années de l'Union soviétique, jusqu'à nos jours. Vladimir se fait arrêter en faisant du marché noir, et doit signer un accord de collaboration avec le KGB. On ne lui demandera jamais d'honorer son marché, mais le papier va ressurgir. C'est qu'entre temps la maîtrise de l'anglais de Vladimir a été utilisée par un ami, qui s'est spécialisé dans la blanchiment de revenus mafieux. Les profits de la bande ont été confortables, mais de plus gros qu'eux se sont mis sur le coup, et ils tiennent Vladimir grâce au dit papier. Il se retrouve séparé de sa famille partie aux USA mais le retour de son fils à Moscou, qui ne connaît pas son père, va de nouveau faire planer le danger sur tout le monde. Vladimir devra affronter ses anciens alliés et les nouveaux et puissants venus, pour sortir ses proches du danger dans lequel ils se retrouvent.

La démarche de Chevelev, journaliste empêché de faire son métier dans son pays est très respectable. Il s'agit de démonter le système russe, entre corruption, terreur, impossibilité de vivre dans la dignité et dans la vérité. Mais je ne peux pas dire que ce livre m'ait convaincue. L'écriture est minimaliste, l'auteur est sans aucun doute plus un journaliste qu'un écrivain. Les personnages sont peu caractérisés, pas de véritables analyses de leurs personnalités, ils sont en réalité assez interchangeables. Enfin les abus dénoncés n'ont rien d'une révélation, tout cela figure depuis longtemps à la une des journaux. L'action est assez chaotique et invraisemblable, même s'il se passe toujours quelque chose.

Ce n'est pas désagréable à lire, mais cela n'a rien d'indispensable. Il y a des auteurs russes qui racontent l'état désastreux de leur pays avec bien plus de talent littéraire que Chevelev, à qui il faut souhaiter, sans réelle illusion que ce souhait se réalise dans un avenir proche, de pouvoir retourner à son métier de journaliste.
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Encore un roman sur la déliquescence du régime russe avec à sa tête l'homme le plus corrompu du pays et peut être du monde qui tient tous ses compatriotes par la peur, car il a tout appris de son ancien service : le KGB.
Mais … l'intrigue est trop compliquée et je me suis un peu perdue. Et puis, il n'y a vraiment rien de nouveau dans ce roman, la seule question que l'on se pose , mais pourquoi les Russes supportent-ils un régime aussi corrompu et qui les maltraitent autant.
Le récit commence par un incident qui se passe sous le régime soviétique : Vladimir a vendu des pneus au marché noir. Ce jour là, pour son malheur, il signera un papier comme quoi il acceptera de travailler pour le KGB. le même Vladimir pense qu'à la suite du renversement du régime soviétique, ses ennuis sont derrière lui. Comme tous les Russes malins, il se fait beaucoup d'argent dans des compagnies de vente et revente. Un jour, il est envoyé aux USA, il y a un enfant avec la femme qu'il aime. Et puis brutalement, il est rappelé à Moscou et là, on lui ressort le papier qu'il avait signé dans sa jeunesse.
18 ans plus tard, cet homme fera tout pour sauver son fils du terrible piège qui s'abat sur eux. Mikhaïl Chevelev garde le suspens de son récit jusqu'à la dernière page. Ce n'est pas, évidemment, ce qui m'a intéressée (puisque c'est par cette page que j'avais commencé ma lecture) mais en revanche tout ce qui tourne autour de l'économie Russe et la complicité hypocrite des puissances occidentales, c'est à la fois terrible et hélas tellement vrai. L'occident a accepté les milliards des oligarques corrompus sans se poser de questions sur ce que cela voulait dire pour l'appauvrissement de la population russe, ni surtout, du pouvoir que l'on donnait ainsi à un régime qui, aujourd'hui, nous fait la guerre.
Un roman qui plaira aux amateurs de thrillers et qui, encore une fois, désolera ceux qui pensent que la Russie mériterait mieux que toute cette corruption et la violence qui va avec !
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Vladimir Luovitch a 25 ans en 1984, étudiant en traduction, il est convoqué dans les bureaux de la police soviétique pour une petite histoire de marché noir (vente de pneus) , un délit très courant à l'époque de l'URSS pour survivre. Il espère payer une amende et en ressortir mais pas de chance, un jeune capitaine aspirant du KGB s'en mêle.

Il signera des papiers qui changeront à jamais sa vie.

Les années passent et peu à peu il oublie ce document et la peur s'estompe car les choses changent, on parle de 'Glasnost' 'Perestroïka', d'une autre vie, l'espoir domine.

2018 Moscou. Vladimir décroche son téléphone, un numéro inconnu ..., c'est Marina une ancienne collègue qui le contacte car sa fille Macha a un jeune stagiaire américain en visite qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau. Il se nomme David Kapovitch et est à la recherche de son père d'origine russe. Marina pense que peut-être Vladimir connaît des gens de sa famille et pourrait l'aider !

À l'issue de ce coup de fil, Vladimir se replonge dans son passé, commence alors un thriller, un documentaire, un roman d'espionnage, en fait un vrai page turner.

Une écriture haletante, percutante qui nous décrit l'évolution de la société russe. Mikhaïl Chevelev décrit l'ex URSS, le KGB et ses méthodes et surtout la peur !

'La seule chose qui leur permet de nous contrôler, c'est la peur.'

Il nous décrit le système russe basé sur la corruption, le blanchiment des capitaux. On ressent la plume journalistique, le vécu de l'auteur journaliste opposant vivant en Russie.

À travers la recherche de filiation, David va découvrir son pays d'origine et ses travers. C'est passionnant, excellement bien écrit, une fois commencé, impossible de le poser.

Une très belle découverte.

Ma note : 9.5/10


Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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Numéro Un est un roman court, quasiment journalistique sur le style, écrit par un auteur qui connaît les rouages de l'ex-URSS pour y avoir passé sa jeunesse…
C'est aussi un roman sur la quête : de sa vie, de combines pour utiliser le système et arrondir ses fins de mois (difficile… hein on est au milieu des années 80 au début du roman), de filiation, d'héritage, etc.
Vladimir (Volodia, pour ses intimes) est un jeune comme un autre au pays des soviets… il a une bande de copains qui cherchent à ne pas se faire arrêter, mais trouvent des combines pour gagner quelques roubles de plus, y compris en mentant aux potes… un jour, ils montent une petite arnaque, sans gravité, avec des pneus à revendre… Volodia pense se faire quelques roubles en douce mais est arrêté par des agents de contrôle ; le souci est qu'un officier du KGB lui fait un chantage (ou lui offre un marché, cela dépend que quel point de vue on regarde !)… Volodia va signer un papier puis oublie… après la Chute de Gorbatchev, et au début des années 90, Volodia vit normalement, difficilement, mais il vit… puis, un poste lui est offert et la situation change… son couple est menacé, et il doit affronter ce bout de papier et ces conséquences…
De nos jours, David, américain, d'origine russe, ne connaît rien de son père, s'est amouraché d'une jeune femme russe, Macha, qui débarque à New York, en lui confirmant que l'homme que sa mère connaît être le sosie de David…
A partir de là, le roman devient assez haletant dans ce style très brut et rapide, et les suites de ce bout de papier des années 80 mettent en péril leurs vies et il faut alors prendre des décisions radicales ou peu conformes à la loi ou contre la loi.
Mikhail Chevelev offre un aperçu des rouages soviétiques, du capitalisme effréné et sauvage post-URSS, des manipulations, magouilles et autres joyeusetés qui gangrènent la Russie moderne, et les répercussions sur la vie des habitants ou des émigrés où qu'ils résident…
Il nous explique qui est le numéro Un et pourquoi…
J'ai bien aimé ce roman nerveux, intriguant, rythmé et tellement russe… une belle lecture !
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J'avais trouvé très fort le premier roman de l'auteur. je m'attendais à aussi bien, j'ai été déçue.
D'abord parce que je ne me suis pas attachée aux personnages : ni le père, ni le fils.
Ensuite parce que j'ai trouvé le récit un peu nébuleux et bancal dès le début.
Mais je n'ai pas boudé mon plaisir et apprécié ce roman haletant : comment père et fils vont-ils s'en sortir ?
L'auteur lève une partie du voile sur les fortunes faites à la chute du communisme en ex-URSS. Argent qui a rempli également les caisses américaines et anglaises.
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Tout commence en 1984 (j'entends la voix de  Bowie ‘nineteen heighty-four) par une petite arnaque entre copains quand Volodia tente de se faire un peu de fric en revendant au black les pneus qu'ils viennent de lui offrir pour ses 25 ans.
J'ai oublier de dire que nous sommes en URSS et que la pénurie de pièces détachées dans le circuit officiel leurs donne une valeur inestimable au marché noir.
Idée à la gomme, il se fait gauler par les services intérieurs (KGB) qui lui extorquent une promesse de collaboration en échange d'une mise sous le tapis de l'infraction commise. (Bien sûr, il s'y prendra les pieds, plus tard…)
Le voilà avec un doigt dans l'engrenage ! C'est le majeur…de ses soucis.
 
2018, New-York (L'adaptation ciné coutera cher en frais de déplacement), on rencontre David pas Bowie (il est mort depuis deux ans) mais Kapovitch, russe exilé  excité à l'idée de retrouver Macha, rencontrée a Moscou six mois plus tôt lors d'un déplacement (chers, les frais, je vous dis).
Particularité particulièrement particulière, le David d'aujourd'hui et le Volodia d'hier se ressemblent comme deux shots de vodka Beluga !
 
Hasard ?
 
Et pourquoi Macha a-t-elle déboulé au Hollyday-Inn de New-York sans crier gare ? (En même temps, ça n'aurait aucun sens de crier ‘gare' dans le hall d'un grand hôtel international !)
 
Et si c'était pour délivrer un message confidentiel de Volodia à David !!!
Et si…. Non, on ne va rien divulgacher (comme le dit Queque72).
 
On va alors faire des bons dans le temps comme sur la planète (USA/USSR chanterait Yves Simon) pour suivre nos protagonistes, leurs destinées et les liens qui les unissent ce qui va permettre de plonger dans le bouillonnant Moscou de la sortie de l'ère soviétique où l'honnêteté n'avait pas vraiment son mot à dire (c'est un euphémisme, da !!!). L'a-t-elle seulement aujourd'hui ?
 
Un voyage passionnant au rythme soutenu dans le secret des apparatchiks (chik à chik à chik aille aille aille !!) ou l'argent coule à flot et ou les flots charrient argent sale et fantômes blancs, russes ou pas.
 
Du rythme, de l'action, du suspens, de l'humour !!! mais voilà un petit moment de détente qu'il est bien agréablovitch !!!
 
Rouble et roublardise auraient-ils racine commune ??!!

Ah, au fait, le véritable prenom de Volodia c'est Vladimir !!!
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