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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Passionnante critique de la position ambigüe de la femme ces 40 dernières années dans nos sociétés capitalistes, Cho Nam-joo tisse ce qui aurait pu être un essai en un fascinant récit de vie, à la fois délicieusement dépaysant et terriblement familier. Cette lecture féministe interpelle et donne de la matière, rappelant à quel point cette cause est toujours loin d'être archaïque.
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J'ai retrouvé à travers ce roman réalité une facette de la Corée du Sud découverte en y séjournant quelques mois il y a maintenant plus de 15 ans.
Bravo à toutes ces femmes coréennes qui prennent ce pas de côté pour amener à bousculer les traditions, à écrire leur rôle nouveau dans la société coréenne. J'ai apprécié découvrir et comprendre ces moments de vie précis et la place du sexe féminin en période d'enfance, d'adolescence, d'étude, en couple, dans un rôle de parents.
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J'ai vraiment apprécié ce livre. Tout d'abord, c'est une lecture assez facile et courte, donc voila déjà une raison de le lire. Ensuite, cela parle de la place de la femme dans la société coréenne et c'était vraiment intéressant. Je n'avais pas réalisé que la Corée était un pays si mauvais en termes d'inégalité des sexes et de discrimination, même si je le savais un peu, je n'y avais jamais prêté attention.
C'est une lecture inhabituelle car elle combine la fiction et des faits sur la vie actuelle en Corée. Cependant, c'est aussi ce parallélisme qui rend ce livre si intéressant. Il vous fait voir que Kim Jiyoung est juste une femme ordinaire parmi d'autres et que son cas n'est pas une exception ou quelque chose qui n'est arrivé qu'à elle. Même si le livre raconte plus qu'il ne montre une histoire, je ne me suis pas sentie éloignée des personnages. Je les ai trouvés vraiment bien construits et tout à fait réels.
Je recommande ce livre à tout le monde, pas seulement aux adultes mais aussi aux adolescent.e.s.
4/5
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Manifeste universel de la condition féminine pendant ces 40 dernières années, il s'agit ici bel et bien d'un texte fondateur de la littérature féministe. Bien que cette lecture m'ait rappelé celle de Fille de Camille Laurens (paru plus récemment), en ce qu'elle expose de manière détaillée et détachée les micro-agressions dont sont victimes toutes les femmes encore aujourd'hui, et est narrée par un personnage qui reste somme toute assez passif face à sa propre condition révoltante, Cho Nam-Joo va plus loin en y ajoutant des données objectives et factuelles sur l'évolution des droits des femmes en Corée du Sud. En revanche, si je l'ai moins apprécié que Fille, c'est parce que le lien avec la narratrice se fait plus difficilement : l'écriture est plus détachée, moins personnelle, afin de lui donner un aspect universel, mais qui par conséquent permet moins l'attachement.
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Une histoire choc percutante. le contexte : la condition féminine de la femme dans la Corée contemporaine. L'histoire : Kim Jiyoung que l'on suit
à differents épisodes de sa vie d'ecoliere jeune active à jeune mère. Ce roman ou devrais je dire ce témoignage captive tant il est édifiant. Découvert grâce à une pub méritée des éditions 10/18 au dela du succès rencontré en Corée je souhaite que ce livre aille au delà marque soulève et transforme une nouvelle génération. Au delà de roman culte qu'il soit le pilier d'une nouvelle société.
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Ce roman raconte l'histoire de Kim Jiyoung, une femme coréenne, de 1982 à 2015. Cette héroïne que nous suivons est le symbole des difficultés de la femme coréenne. le style de l'auteure est déroutant : elle nous raconte la vie quotidienne de Kim Jiyoung souvent sous forme d'anecdotes de manière très froide. On ne s'attache pas forcément à l'héroïne mais le but n'est pas là. Dès la naissance, les garçons et les filles ne sont pas traités de la même manière. Les filles doivent aider à la maison, dès le plus jeune âge alors que ce n'est pas le cas pour les garçons. de même, elles doivent faire des études courtes pour conserver l'argent afin que le garçon puisse en faire ou alors financer elles-mêmes ses études. de l'université à l'entrée dans le monde du travail, les disparités sont grandes. Et quand elles trouvent un emploi, les différences de salaires, le harcèlement sexuel ou l'absence de congés maternité... les poussent bien souvent à démissionner. Un livre coup de poing qui montre que le chemin est encore long pour les femmes coréennes. #KimJiyoungnéeen1982 #NetGalleyFrance
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Ce roman en six parties retrace la vie de Kim Jiyoung, une jeune femme née en 1982 qui évolue dans une société qui n'a pas vraiment évoluée.

Piégée par un système traditionaliste et des moeurs mettant l'homme à l'honneur, elle grandit dans un monde qui, elle le sait, ne tourne pas rond. C'est le regard tourné vers l'avenir quelle tente d'avancer quand tout semble la tirer vers un passé pas si lointain.

Elle finira par parler avec des voix, celles de Femmes qui ont marqué sa vie et qui méritent d'être entendues, celles qu'on a fait taire au nom de la bonne éducation.

Dans ce livre, chaque femme se reconnaîtra et retrouvera des situations, malheureusement, vécues. Si le récit se veut être le miroir de la condition féminine en Corée, j'ai la sensation qu'il reflète une vérité universelle encore bien trop ancrée en 2021.

Finalement, quelques passages m'ont semblé survolés et les 166 pages de ce romans ne suffisent pas à couvrir l'ensemble des incohérences de notre monde ni les inégalités ou les combats auxquels les femmes doivent faire face. Pour autant, c'est une entrée en matière accessible et qui, je l'espère, mènera certains esprits à la réflexion.
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Jiyoung est une jeune femme coréenne ordinaire, mère d'une enfant en bas âge, mariée à un époux amoureux qu'elle a rencontré via une connaissance commune, et a renoncé à son travail pour élever sa petite fille comme bien d'autres femmes avant elle. Elle mène une vie tout ce qu'il y a de plus banale en Corée aujourd'hui mais brutalement, elle se met à parler comme si une autre femme avait pris possession de son corps. Sa mère d'abord, puis une vieille amie disparue. Son mari ne la reconnaît plus.
J'imaginais un manifeste purement coréen et quelle fut ma surprise de découvrir que finalement, Corée, France, Brésil, nous nous réveillons toutes, peu importe l'endroit du globe où nous vivons. Notre génération est celle de la prise de conscience de la place de la femme dans nos sociétés qui veulent bien de nous mais surtout pas de nos pensées, de nos cerveaux et de nos envies.
Je ne suis pas trop "roman phénomène" d'ordinaire (bon ok, pas du tout !), mais celui-ci m'attirait depuis des mois. Ô joie bonheur que les éditions 10/18 m'aient accordé ce petit bijou de féminisme universel grâce à @netgalleyfrance, je les en remercie infiniment car ce roman est un incontournable. Pas étonnant qu'il provoque un tel engouement avec une histoire aussi ordinaire que forte. Jiyoung, c'est une étincelle qui allume un feu qui se nourrit de l'éducation et du quotidien le plus banal d'une jeune coréenne. Elle est la femme du 21ème siècle qui ne comprend pas comment et pourquoi elle et ses soeurs sont toujours autant dévalorisées, brimées, ignorées dans un monde soi disant évolué où l'évolution n'a en réalité touchée que les hommes et leur univers.
La fin m'a mise mal à l'aise en revanche. le roman entier dénonce ce que représente "devenir une femme" en Corée aujourd'hui, et se termine sur cette dernière phrase comme un renoncement à la lutte qu'il a tenté d'amorcer. Comme un "tout ça pour ça", comme si tout le féminisme du monde ne pouvait jamais réussir à changer la vision de notre société sur la femme dérangeante. Évidemment, je ne suis pas d'accord et je trouve que finir sur cette note de désespoir gâche le symbole du roman. Mais je ne veux pas non plus rester sur ce désaccord car il n'est pas le reflet de l'engouement que provoque ce livre et ce personnage qui est devenue la porte parole d'une génération de jeunes coréennes qui se sont reconnues dans ses pages.
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Qui est donc Kim Jiyoung, née en 1982 en Corée du Sud ?
Kim ? et bien, c'est ELLE, c'est vous, c'est moi, c'est nous, c'est ELLEs

L'histoire d'une ELLE. Ici, c'est une ELLE qui est née en 1982 en Corée du Sud et c'est c'ELLE dont nous suivons le parcours de sa naissance en 1982 jusqu'au moment où ELLE devient ELLEs en 2015, point de départ du récit. Kim, dont la vie part en étincELLEs, droit dans le mur. Que lui est-il arrivé pour qu'ELLE en arrive là ? Rdv en 2016, à la fin du roman que je vous invite à lire.

L'écriture est très agréable, le récit intelligemment construit s'ouvre et se ferme sur un mystère (astucieux) et entre les deux, Kim, ELLE, (ELLEs) s'expliquera à vous bien mieux que moi.

*Je comprends l'engouement autour de ce roman, je m'y suis 'engouée' moi aussi, je me suis sentie KIM comme toutes cELLEs qui s'y reconnaîtront, ELLEs ou d'autres ELLEs, mères, grand-mères, soeurs, filles, tantes, voisines, collègues, amies, connaissances.

* Bien au delà d'une radiographie de la société coréenne actuELLE
(illustrée la radio de quelques chiffres éclairants !)
Ce roman démontre bien sûr à quel point, la Corée, un des pays les plus développés en technologies de pointe et en économie, reste un pays archaïque où la règle du patriarcat est toujours d'actualité. Et oui, malgré de nombreuses améliorations (en apparence) - lois, décrets votés pour l'égalité entre hommes et femmes permettant notamment aux 'filles' l'accès à l'éducation et au travail - apparences, apparences - le sexisme, et ses dérives !, y est toujours de mise dans la réalité quotidienne des ELLEs, toutes cELLEs du roman.
* Et surtout --- à quel point ce problème des ELLEs est UniversEL.
- puisqu'il nous parle aussi (un peu, beaucoup, trop encore) du comme chez nous, ici, hier, aujourd'hui, demain (ah non pas demain !) - quand on naît Femme, quand on est Elle, quand on naît Kim.

* Extraits de certaines interventions de l'Auteure
"J'ai voulu raconter le désespoir, la fatigue, la peur que les femmes ressentent parce qu'elles sont des femmes, des histoires qui sont tellement communes et répandues qu'elles sont acceptées alors qu'elles ne devraient pas l'être."
- Une radiographie de la femme coréenne contemporaine ?
"Kim Jiyoung est née à une période qui a vu des améliorations pour ce qui est des manifestations les plus visibles du sexisme : comparées à leurs aînées, les jeunes femmes avaient davantage d'opportunités en termes de carrière et d'éducation. Mais les usages sexistes n'en perduraient pas moins, et mon livre s'intéresse à une femme qui, dans un tel contexte, ne ressent que davantage de confusion et de désespoir.
Le but premier de mon roman a été de laisser un témoignage écrit authentique. Pendant les quelques années qui ont précédé l'écriture du livre, l'image de la femme dépeinte par les médias, par le cinéma ou sur Internet renvoyait à un être consumériste, émotionnellement tordu et dénué de bon sens. J'avais peur que la femme du début du XXIe siècle ne soit réduite à ce portrait. J'ai donc voulu laisser une trace écrite de la vie, des pensées et des efforts qui ont véritablement été ceux de la femme coréenne."

En fait, ce roman se lit, se ressent, se vit, son résumé l'illustre parfaitement, sans en dévoiler trop ni trop peu, juste ce qu'il faut, c'est suffisamment rare que pour le souligner.
Et un grand plus pour le travail de traduction de ce roman !

PS: il sort chez 10/18 le 4 février 2021, donc Zou, aucune raison de se priver

Scénario:
"Kim Jiyoung est une femme ordinaire, affublée d'un prénom commun – le plus donné en Corée du Sud en 1982, l'année de sa naissance. Elle vit à Séoul avec son mari, de trois ans son aîné, et leur petite fille. Elle a un travail qu'elle aime mais qu'il lui faut quitter pour élever son enfant. Et puis, un jour, elle commence à parler avec la voix d'autres femmes. En six parties, qui correspondent à autant de périodes de la vie de son personnage, d'une écriture précise et cinglante, Cho Nam-joo livre une photographie de la femme coréenne piégée dans une société traditionaliste contre laquelle elle ne parvient pas à lutter.
! Mais qu'on ne s'y trompe pas : Kim Jiyoung est bien plus que le miroir de la condition féminine en Corée – elle est le miroir de la condition féminine tout court. ! "
Cho Nam-joo est née en 1978 en Corée du Sud. Scénariste pour la télévision, elle publie en 2016 son premier roman, Kim Jiyoung, née en 1982. Dès sa sortie, le roman crée la polémique. C'est l'un des rares livres à avoir dépassé plusieurs millions d'exemplaires en Corée.

Merci 10/18 et NetGalley pour ce beau cadeau.
# MeToo

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Kim Jiyoung, née en 1982 est un roman magistral sur l'expérience plus universelle que coréenne du "devenir femme". Les obstacles et déceptions vécus par Kim Jiyoung sont racontés par épisodes brefs et pourraient facilement être transposables dans bien d'autres pays. Il y a, par exemple, une scène de harcèlement dans un bus qui rappellera à chaque lectrice ce moment de sidération lorsqu'on se sent la proie d'un prédateur, mais aussi les premiers pas dans la vie de mère et toute la charge mentale qu'elle induit. Il ne faudrait cependant pas croire que ce roman est à charge contre les hommes (même si les dernières pages font un peu froid dans le dos), car c'est bien la société qui est pointée.
Un bémol cependant : j'ai été très gênée par l'emploi de certains passé composé qui nuisent, selon moi, à la fluidité du récit. Problème de traduction, de correction, ou effets de style, je n'ai pas compris...
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