AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,95

sur 681 notes
5
60 avis
4
92 avis
3
34 avis
2
1 avis
1
0 avis
Un superbe livre féministe qui dénonce les conditions de vie des femmes Sud-coréenne.
Écrit d'une façon claire, simple et fluide ce court roman nous fais revivre toute l'existence de Kim Jiyoung en se concentrant sur les injustices qu'elle a connu face au "sexe fort".
Un ouvrage puissant, même s'il a été très difficile pour moi de me faire aux noms Sud-coréen.
Commenter  J’apprécie          70
Excellent livre !!! Ce livre dénonce surtout la discrimination envers les femmes coréennes qui n'ont pas du tout les mêmes droits que les hommes notamment pour les postes à hautes responsabilités , sur les tenues vestimentaires , sur les salaires , sur les droits du travail etc . Mais elle ne parle pas que de ça elle évoque ce qu'une femme doit endurer chaque jour notamment sur le plan physique et psychologique , on peut dire clairement le terme : être une femme est un combat et l'autrice cherche à mettre un coup de poing à ce système raciste et patriarcal et il est omniprésent dans le monde , ce livre est un enseignement , un témoignage de ce les femmes endurent depuis des milliers d'années .
Commenter  J’apprécie          70
Écrit sous forme neutre, ce journal est assez aride mais indispensable. Et les dernières lignes sont un coup de poignard dans le coeur de toutes les femmes. La condition des femmes en Corée du Sud est formidablement illustrée par ce court récit, avec peu d'émotions exprimées il touche profondément chacune de nous car au-delà du patriarcat coréen, c'est la condition universelle des femmes qui apparait. L'autrice a écrit en 2022 un second ouvrage assez proche dans la forme, qui regroupe 8 récits, 8 vies de femmes. Il n'est malheureusement pas encore traduit en Français (Miss Kim knows) mais il est excellent.
Commenter  J’apprécie          70
Passionnante critique de la position ambigüe de la femme ces 40 dernières années dans nos sociétés capitalistes, Cho Nam-joo tisse ce qui aurait pu être un essai en un fascinant récit de vie, à la fois délicieusement dépaysant et terriblement familier. Cette lecture féministe interpelle et donne de la matière, rappelant à quel point cette cause est toujours loin d'être archaïque.
Commenter  J’apprécie          70
Qui est donc Kim Jiyoung, née en 1982 en Corée du Sud ?
Kim ? et bien, c'est ELLE, c'est vous, c'est moi, c'est nous, c'est ELLEs

L'histoire d'une ELLE. Ici, c'est une ELLE qui est née en 1982 en Corée du Sud et c'est c'ELLE dont nous suivons le parcours de sa naissance en 1982 jusqu'au moment où ELLE devient ELLEs en 2015, point de départ du récit. Kim, dont la vie part en étincELLEs, droit dans le mur. Que lui est-il arrivé pour qu'ELLE en arrive là ? Rdv en 2016, à la fin du roman que je vous invite à lire.

L'écriture est très agréable, le récit intelligemment construit s'ouvre et se ferme sur un mystère (astucieux) et entre les deux, Kim, ELLE, (ELLEs) s'expliquera à vous bien mieux que moi.

*Je comprends l'engouement autour de ce roman, je m'y suis 'engouée' moi aussi, je me suis sentie KIM comme toutes cELLEs qui s'y reconnaîtront, ELLEs ou d'autres ELLEs, mères, grand-mères, soeurs, filles, tantes, voisines, collègues, amies, connaissances.

* Bien au delà d'une radiographie de la société coréenne actuELLE
(illustrée la radio de quelques chiffres éclairants !)
Ce roman démontre bien sûr à quel point, la Corée, un des pays les plus développés en technologies de pointe et en économie, reste un pays archaïque où la règle du patriarcat est toujours d'actualité. Et oui, malgré de nombreuses améliorations (en apparence) - lois, décrets votés pour l'égalité entre hommes et femmes permettant notamment aux 'filles' l'accès à l'éducation et au travail - apparences, apparences - le sexisme, et ses dérives !, y est toujours de mise dans la réalité quotidienne des ELLEs, toutes cELLEs du roman.
* Et surtout --- à quel point ce problème des ELLEs est UniversEL.
- puisqu'il nous parle aussi (un peu, beaucoup, trop encore) du comme chez nous, ici, hier, aujourd'hui, demain (ah non pas demain !) - quand on naît Femme, quand on est Elle, quand on naît Kim.

* Extraits de certaines interventions de l'Auteure
"J'ai voulu raconter le désespoir, la fatigue, la peur que les femmes ressentent parce qu'elles sont des femmes, des histoires qui sont tellement communes et répandues qu'elles sont acceptées alors qu'elles ne devraient pas l'être."
- Une radiographie de la femme coréenne contemporaine ?
"Kim Jiyoung est née à une période qui a vu des améliorations pour ce qui est des manifestations les plus visibles du sexisme : comparées à leurs aînées, les jeunes femmes avaient davantage d'opportunités en termes de carrière et d'éducation. Mais les usages sexistes n'en perduraient pas moins, et mon livre s'intéresse à une femme qui, dans un tel contexte, ne ressent que davantage de confusion et de désespoir.
Le but premier de mon roman a été de laisser un témoignage écrit authentique. Pendant les quelques années qui ont précédé l'écriture du livre, l'image de la femme dépeinte par les médias, par le cinéma ou sur Internet renvoyait à un être consumériste, émotionnellement tordu et dénué de bon sens. J'avais peur que la femme du début du XXIe siècle ne soit réduite à ce portrait. J'ai donc voulu laisser une trace écrite de la vie, des pensées et des efforts qui ont véritablement été ceux de la femme coréenne."

En fait, ce roman se lit, se ressent, se vit, son résumé l'illustre parfaitement, sans en dévoiler trop ni trop peu, juste ce qu'il faut, c'est suffisamment rare que pour le souligner.
Et un grand plus pour le travail de traduction de ce roman !

PS: il sort chez 10/18 le 4 février 2021, donc Zou, aucune raison de se priver

Scénario:
"Kim Jiyoung est une femme ordinaire, affublée d'un prénom commun – le plus donné en Corée du Sud en 1982, l'année de sa naissance. Elle vit à Séoul avec son mari, de trois ans son aîné, et leur petite fille. Elle a un travail qu'elle aime mais qu'il lui faut quitter pour élever son enfant. Et puis, un jour, elle commence à parler avec la voix d'autres femmes. En six parties, qui correspondent à autant de périodes de la vie de son personnage, d'une écriture précise et cinglante, Cho Nam-joo livre une photographie de la femme coréenne piégée dans une société traditionaliste contre laquelle elle ne parvient pas à lutter.
! Mais qu'on ne s'y trompe pas : Kim Jiyoung est bien plus que le miroir de la condition féminine en Corée – elle est le miroir de la condition féminine tout court. ! "
Cho Nam-joo est née en 1978 en Corée du Sud. Scénariste pour la télévision, elle publie en 2016 son premier roman, Kim Jiyoung, née en 1982. Dès sa sortie, le roman crée la polémique. C'est l'un des rares livres à avoir dépassé plusieurs millions d'exemplaires en Corée.

Merci 10/18 et NetGalley pour ce beau cadeau.
# MeToo

Commenter  J’apprécie          70
Bon, le bandeau « roman phénomène » n'est pas très engageant, mais un livre sur la condition féminine en Corée, ça me disait bien, et les éditions Robert Laffont ont accepté de me l'envoyer gracieusement via netgalley, j'en ai été très heureuse.
On est dans le format des livres qui nous viennent habituellement de Corée, avec à peine plus de 100 pages, mais par contre, ce n'est pas le ton feutré auquel je suis habituée. Non, ici, le propos est explicite, et l'on a affaire presque plus à un long article de journal, chiffres à l'appui, qu'à un véritable roman. le prétexte romanesque du début, une femme qui se met à dire les mots d'autres femmes, n'est d'ailleurs rien d'autre qu'un prétexte, et est finalement peu utilisé, sinon pour signifier dès le début que l'histoire de Kim Jiyoung, avec son nom passe-partout, est bien une histoire générale et non une histoire particulière.
On suit donc une femme coréenne lambda depuis sa naissance en 1982 jusqu'au moment où elle devient à son tour mère, en 2015. Je savais que la Corée n'était pas un exemple en terme d'égalité femme-homme, mais je suis tout de même souvent tombée des nues devant les faits rapportés ici. La Corée n'a pas qu'une génération de retard dans ce domaine, c'est bien plus ancré que cela…
Mais au-delà des faits qui sont rapportés, j'ai aimé le ton du livre, en tout cas au début, où l'autrice montre une vraie tendresse pour ses personnages, la complexité des réflexes socialement conditionnés, les tiraillements entre les habitudes favorables aux garçons et les premières prises de conscience. J'ai aimé voir le personnage de la mère de Kim Jiyoung évoluer et, sans le dire, permettre à ses filles de faire des choix qui étaient impensables pour elle. J'ai aimé les premières victoires si symboliques remportées par les filles à l'école.
Il est dommage que toute cette complexité se perde lorsque Cho Nam-Joo aborde le chapitre de la maternité, de ce que cela signifie pour la vie professionnelle mais aussi personnelle de la femme. J'ai senti beaucoup de colère dans cette dernière partie. L'écrivaine n'a peut-être plus assez de distance par rapport à sa propre expérience et cela nuit me semble-t-il à la richesse du propos. Fort heureusement, la conclusion permet de rebondir de façon inattendue et permet de refermer le livre avec la sensation d'avoir terminé un roman qui se tient.
En définitive, c'est un bon livre, à lire pour son sujet, mais pas pour ses qualités littéraires. Pour ma part, je crois que je le conseillerais volontiers à des lycéens ou lycéennes, ou à des jeunes adultes qui veulent comprendre ce que c'est que l'inégalité de genre. Les processus sont bien démontés et expliqués avec clarté. J'ai par exemple bien aimé la réflexion sur les liens de cause à effet : pourquoi est-il toléré que les garçons mettent des baskets au lycée mais pas les filles ? Parce que les garçons jouent au foot et font du sport pendant les récrés, pas les filles, répond de bonne foi un professeur. Oui mais c'est parce que les filles n'ont pas le droit de mettre de baskets et de pantalons qu'elles ne jouent pas au foot lui rétorque une élève… Une façon intéressante de se pencher sur la question du sexisme en étudiant une société où cela est poussé à l'extrême, où la différence culturelle rend l'indignation plus facile, mais dont de nombreuses situations demeurent transposables dans notre société.
Commenter  J’apprécie          70
Avant d'être bibliothécaire, j'ai enseigné le français aux étrangers. Comme l'anglais, l'allemand ou l'espagnol LV1 ou LV2, le français est enseigné dans les collèges et lycées du monde entier. J'ai donc travaillé pendant plus de 20 ans avec des étudiant-e-s de toutes nationalités et de tous âges. Des JiYoung, j'en ai croisé beaucoup, ces jeunes filles sud-coréennes, toujours charmantes, discrètes et tellement bien élevées. La plupart considérait ce séjour à Paris comme une parenthèse dans leur vie sur laquelle elles étaient, finalement, assez peu disertes. J'ai donc beaucoup appris sur la condition de la femme en Corée du sud dans ce roman et je n'ai pas été étonnée. Je n'ai, finalement, pas trouvé la condition des coréennes si éloignée de la nôtre ; les différences de salaire, la charge des enfants et des tâches ménagères, l'abandon d'une carrière pour cause de maternité, un travail de mère au foyer, temps plein 24/24 – 7/7 , pas reconnu, moqué voire méprisé.

La vie de Kim JiYoung se découpe en 6 périodes, de son enfance à aujourd'hui. Au fil des pages, les chiffres démontrent, les statistiques confirment, et JiYoung s'effondre. Un très bon premier roman que je situe entre le documentaire et la fiction.
Lien : http://www.levoyagedelola.com
Commenter  J’apprécie          70
La condition de la femme en Corée aujourd'hui et dans les décennies passées. Kim Jiyoung tente d'avoir une vie différente de sa mère qui s'est sacrifiée pour ses frères.
Ici, les femmes sont cantonnées aux tâches domestiques, à faire des enfants masculins de préférence, à ne pas se plaindre des remarques et attitudes des hommes et de faire les tâches les plus difficiles pour que leurs collègues hommes, qui vont rester dans l'entreprise eux, ne se fatiguent pas. Un livre sur le sens de la vie en fait...
Commenter  J’apprécie          60
c'est direction l'Asie et plus précisément la Corée que nous commençons la semaine avec ce livre magistral qui nous raconte la place de la femme dans la société coréenne.
Nous allons suivre Kim Jiyoung de son enfance à l'âge adulte sous le regard de cette société qui estime que les femmes ne sont là que pour rester à la maison et procréer des hommes.
Je suis passée par toutes sortes d'émotions face à cette vision de la femme. Nous sommes dans les années 1980 et j'ai l'impression d'avoir fait un bon au temps de la préhistoire.
Si nous avons encore du travail en France dans ce pays tout est à revoir. On sent le mouvement féministe qui émerge dans ces années là et qui va se poursuivre. Grâce à des micro avancées dans certains domaines, les choses vont évoluer mais il faudrait faire un reset pour nettoyer toutes ses pensées, ses coutumes, ses croyances profondément ancrées qui cantonnent la femme à une image désuète, dévalorisante et dégradante.
.
Je suis très heureuse d'avoir lu ce livre fort qui nous fait prendre conscience que le combat n'est pas fini et que nous avons encore beaucoup à faire pour rendre à la femme la place qu'elle mérite.
Commenter  J’apprécie          60
Kim Jiyoung, femme coréenne née en 1982, mariée à Jeong Daehyeon et mère d'une petite Jeong Jiwon se met à faire des crises étranges pendant lesquelles elle semble disparaître pour laisser place à d'autres femmes de son entourage...Sa mère, sa propre fille, jusqu'à une vieille amie décédée...D'où viennent ces curieuses absences ?

Le narrateur nous retrace alors la vie de cette femme, depuis sa naissance jusqu'en 2016. A travers plusieurs épisodes clés de son existence, nous devenons les témoins impuissants du favoritisme pour le genre masculin qui vire parfois à l'horreur, d'abus et de contrôle total sur la vie des filles dès leur plus jeune âge et de cette manière vicieuse qu'a la société de les culpabiliser et de faire passer les hommes pour des grands seigneurs, à qui tout est dû.

" - Pour l'entreprise, une femme trop intelligente est un problème. Vous voyez, rien que là pour nous, vous êtes un problème.
Pardon ? Si nous ne sommes pas assez intelligentes, c'est un problème, si nous le sommes trop c'est un problème, et avec tout ça si nous sommes moyennes, nous allons entendre que c'est un problème d'être moyenne ? Elle en avait conclu que sa lutte était vaine et elle avait cesser de protester."

Dès l'adolescence, lancer un sourire innocent peut donc devenir un danger pour les jeunes filles à qui on reprochera automatiquement l'attitude et la tenue. Ne pas avoir d'enfant jusqu'à un certain âge serait-ce donc uniquement la faute de la femme ? Réussir un entretien d'embauche sur une question portant sur sa réaction face à un acte de harcèlement sexuelle, est-ce normal ? Laisser tomber ses rêves et son ambition pour son enfant et s'entendre traiter de parasite, est-ce supportable ?

Derrière ces crises, finalement, se cachent surtout la volonté de donner la parole aux femmes de toutes générations. Ces femmes qui ont toutes connu et connaissent encore des discriminations et des injustices réservées aux femmes. La Corée est pourtant un pays de droits, mais malheureusement les mentalités ont du mal à suivre. Énorme best-seller en Corée, il était nécessaire que ce roman soit traduit en France. Dans un style proche de la non-fiction et malgré l'amertume qui nous englue la gorge tout au long de la notre lecture, ce livre s'inscrit à merveille dans le mouvement Metoo et dans la volonté de faire bouger les choses...Bref, lectrices et lecteurs, lisez-le !
Commenter  J’apprécie          62




Lecteurs (1424) Voir plus



Quiz Voir plus

Les emmerdeuses de la littérature

Les femmes écrivains ont souvent rencontré l'hostilité de leurs confrères. Mais il y a une exception parmi eux, un homme qui les a défendues, lequel?

Houellebecq
Flaubert
Edmond de Goncourt
Maupassant
Eric Zemmour

10 questions
563 lecteurs ont répondu
Thèmes : écriture , féminisme , luttes politiquesCréer un quiz sur ce livre

{* *}