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Tout d'abord je vous souhaite à toutes et à tous une très belle année, riche en magnifiques découvertes littéraires !

Je suis très heureuse de commencer 2020 avec la chronique de "Kim Jiyoung, née en 1982" qui est, à mes yeux, un des titres les plus importants de cette rentrée d'hiver.

Comme j'ai pu l'annoncer sur les réseaux sociaux, la littérature coréenne a pris une place importante dans mes lectures et je souhaite particulièrement la mettre en avant cette année (et pour les années à venir) sur le blog. La création d'un club de lecture (le "Hanbo(o)k Club") a été la première étape, la deuxième est de vous recommander des titres incontournables. Comme toujours tout ce que je souhaite est partager ma passion avec vous. Quoi de mieux pour commencer l'année que de vous recommander ce titre ?

Au travers de cette histoire, la romancière Cho Nam-joo nous offre un roman percutant et universel. Lire "Kim Jiyoung, née en 1982" c'est tout simplement lire une transcription intime de l'histoire universelle des femmes, c'est plonger au coeur de toutes les problématiques, de toutes les controverses liées au fait d'être une femme dans un monde contemporain où le combat pour l'égalité n'est pas encore terminé.

Au tout début le lecteur pensera lire, découvrir le quotidien d'une femme en Corée du Sud puis progressivement, pas à pas, il comprendra que c'est l'histoire de chaque femme, c'est notre histoire. C'est la mienne et la vôtre.

Toute la force de ce livre repose principalement sur le choix de narration effectué par Cho Nam-joo. Vous comprendrez à la fin pourquoi ce livre semble tout nous conter de façon neutre, sans aucun jugement, sans aucun sentiment, de manière détachée. Parce qu'au travers de l'histoire personnelle de Kim Jiyoung, nous faisons surtout face à tous ces gestes du quotidien, tous ces faits anecdotiques sur lesquels reposent une société inégalitaire. Toutes ces choses a priori anodines, pour lesquelles nous nous sommes habitué(e)s et qui pourtant ne devraient pas être. En donnant une nouvelle perspective à tous ces faits, en les exposant simplement sans aucune forme de jugement, Cho Nam-joo amène le lecteur à avoir une prise de conscience d'autant plus frappante. Peu importe votre sexe, ce livre est écrit pour chacun, il parlera à tous.

A priori la narration quasi neutre du livre pourrait enlever tout l'aspect émotionnel du roman mais bien au contraire. Que vous ayez vécu ce que Kim Jiyoung a vécu ou non, l'empathie viendra au final de la compréhension de ce qu'elle a pu vivre, de l'appréhension de ce qu'elle a pu ressentir, de ce que nous avons pu ressentir, de ce dont nous avons été témoins, de ce que nous voyons au jour le jour.

Pour moi ce livre est vraiment un roman féministe incontournable, à mettre entre toutes les mains. Un roman à poser à côté des livres Simone de Beauvoir, Gloria Steinem, Cheryl Strayed, Betty Friedan, Chimamanda Ngozie Adichie, Maya Angelou, Virginia Woolf ou encore Olympe de Gouges et bien d'autres. Aux côtés de toutes ces femmes qui ont osé un jour élever la voix pour dénoncer ce qui ne devrait pas être, pour mettre en avant la possibilité d'une autre voie, la possibilité de changer les choses. Cho Nam-joo fait partie de ces femmes puissantes que j'admire tellement.

Je souhaite à ce livre un très beau succès, je souhaite à ce livre de trouver sa place dans votre bibliothèque, je souhaite à ce livre la chance d'entrer dans votre coeur et de vous donner envie d'en parler autour de vous et d'élever la voix à votre tour.

Je tiens à remercier particulièrement Claire Do Sêrro et Lisa Labbe d'avoir pris sous leurs ailes ce roman pour l'offrir au public français, je tiens aussi à remercier les deux traducteurs Kyungran Choi & Pierre Bisiou pour leur travail formidable. J'ai commencé récemment l'apprentissage du coréen et j'espère un jour pouvoir lire ce roman en langue originale, en attendant nous avons la chance que ce livre soit traduit par deux remarquables traducteurs.

Et n'oubliez pas...

Nous sommes toutes Kim Jiyoung.
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Pfiou. On a beau savoir qu'en général la condition des femmes n'est pas follichonne, dans ce récit, la condition de la femme elle te revient en pleine face avec toute sa violence silencieuse et les dégâts invisibles qu'elle peut causer. Kim Jiyoung, c'est le symbole de toutes ces femmes qui s'abandonnent en cours de vie pour se fondre dans le moule bonne fille/bonne épouse/bonne mère et s'effacer face aux porteurs d'un service trois pièces entre les jambes. L'héroïne développe un trouble de la personnalité, métaphore des bouts de soi-même que la femme a tendance à laisser de côté (personnalité, passion, métier) pour les remplacer par de belles briques de convention sociale aptes à combler les failles de la famille et de la société. Au fil des pages, on découvre la vie de Kim Jiyoung, formatée dès l'enfance à subvenir aux besoins des mâles de la famille avant de penser à sa propre personne. L'injustice d'une vie manquée, le refoulement de ses propres aspirations, avec leurs conséquences dramatiques. Ceci dit, il n'y a rien de larmoyant, les faits sont exposés clairement, y compris les progrès dans les mentalités (encore loin d'établir un monde de bisounours égalitaires). J'ai aimé les phrases simples, sans fioritures. Un bel aperçu de la vie de femme en Corée du Sud, et un peu ailleurs aussi.



Lien : https://tsllangues.wordpress..
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Je préfère le dire dés le départ je ne suis pas le bon public pour ce roman. J'ai eu l'impression de lire un essai politique qu'un roman féministe. Je l'ai lu dans le cadre d'un challenge Babelio et j'ai vu le gros coup marketing autour de cette sortie littéraire.
Que nous propose l'auteure? Un petit plongeon qui fait mal en Corée du Sud pour découvrir la vie pas si parfaite d'une coréenne. Et il est malheureux de constater qu'il y a encore beaucoup de batailles à accomplir pour que la femme soit enfin reconnue.
Nam-Joo Cho a utilisé son expérience personnelle pour nous présenter son héroïne Kim Jiyoung née en 1982. Nous avons cette année de naissance en commun mais pas le même parcours.
L'auteure nous conte les us et coutume de ce pays 100% patriarcal qui ne laisse aucune ouverture et avenir aux femmes. C'est un récit qui fait froid dans la dos. Et aujourd'hui on rencontre encore ces préjugés, ces remarques phallocrates, ces comportement sexistes, ces inégalités professionnelles. Ce récit glaçant peut être transposé dans d'autres pays.
J'ai un petit crush pour le dernier chapitre coup de poing qui montre que l'avenir n'est pas si ensoleillé que ça. Dur de faire changer les coutumes.
Un roman/essai intéressant je l'avoue mais je ne suis pas une grande fan de la littérature asiatique. Un peu trop en pudeur pour moi. Mais j'ai passé un moment intéressant.
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Ce court livre nous livre le parcours dense d'une femme de son enfance à l'âge adulte dans sa lutte quotidienne pour faire entendre sa voix et celles de milliers comme elles qui doivent lutter pour trouver leur place dans un monde patriarcal.
De l'école à l'université, les rencontres amoureuses, le monde du travail, le mariage et la maternité, une succession d'étapes que franchissent peu à peu les femmes coréennes avec des lignes bien tracées par les rites et coutumes propres à ce pays.
La souffrance psychologique de la protagoniste éclate à l'improviste sous les yeux effaré de son mari. Traitée en analyse, son histoire découle sous les yeux du praticien.
Tout en mêlant fiction et chiffres réels, l'autrice témoigne de la frustration générale des femmes coréennes.
Témoignage clinique et très intéressant de cette vision féministe qui a suscité pas mal d'émoi dans ce pays conservateur.
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J'avais lu de très bonnes critiques de ce roman et j'y allais confiante. Mais, force est de constater que bien que le sujet soit intéressant, la mayonnaise n'a pas prise.

Le style est très perturbant, car pour ma part, je ne l'ai pas lu comme un roman mais plutôt comme un état des lieux.
Ici, on parle de la condition des filles-femmes en Corée du Sud, et l'auteur va énumérer tout un tas de choses qui, je trouve, ne sert pas la partie romancée.

Elle pose là tout un tas de statistiques, d'anecdotes réelles, connues ou pas du grand public (en soit instructif), mais l'histoire 1ère en est oubliée.
Pour rappel, on est censé suivre Kim Jihoung qui un jour, commence à parler avec des voix d'autres femmes.

Au lieu de cela, on se retrouve avec tout le fonctionnement de la société patriarcale coréenne.
En soi, ça ne me dérange pas, mais on est loin de l'histoire annoncée.

C'est une sorte de "documentaire" féministe qui décrit, avec brio, la condition de la femme dans un milieu ultra conservateur.

Je classerais cet écrit plutôt dans la catégorie essai que roman.
Une pointe de déception.
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Se basant sur la réalité, Kim Ji Young, née en 1982 est un livre qui dépeint la vie d'une coréenne de sa naissance en 1982 jusqu'en 2016. Au travers de sa vie, c'est toutes les injustices, les préjugés voire les crimes vécus par les femmes coréennes qui y sont abordées. Cet ouvrage féministe est à lire absolument !
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J'ai beaucoup aimé lire ce roman sur la situation des femmes en Corée du Sud. Par le récit de la vie de Kim Jiyoung enfant, adolescente, jeune adulte, femme mariée et mère on découvre la culture coréenne. Même si la France se trouve à l'opposé géographiquement et a une culture différente et des moeurs différentes, la place de la femme dans la culture et le monde socio-économique est identique d'un pays à l'autre.
Le roman est très bien écrit, il y a un bon rythme qui permet au lecteur de se passionner pour la vie du personnage principal. Si j'ai supprimé une étoile c'est que j'aurais aimé un dénouement plus développé sur la vie de Kim Jiyoung.
La conclusion finale est révélatrice du monde dans lequel nous vivons et invite à s'interroger sur ce que la société de demain réserve aux femmes.
Merci #NetGalleyFrance de permettre aux lecteurs de découvrir aussi la littérature asiatique.
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Un roman qui a fait sa petite révolution en Corée. Ce que je comprends parfaitement. Kim Jiyoung, née en 1982 parle des femmes Coréennes, mais finalement de toutes les femmes.

Kim Jiyoung est femme, épouse et mère. Mais elle n'est plus une identité propre, elle n'est plus la travailleuse dans l'événementiel, elle n'est plus ce qu'elle aspire. Elle est ce que la société fait d'elle, car il est impossible de fonder une famille et poursuivre sa carrière.

Kim Jiyoung a trente-cinq ans. Elle s'est mariée il y a trois ans et a eu une fille l'an dernier. Elle, son mari Jeong Daehyeon et leur fille Jeong Jiwon, sont locataires dans une résidence de la banlieue de Séoul. Jeong Daehyeon travaille dans une importante entreprise de high-tech, Kim Jiyoung a travaillé dans une société de communication jusqu'à la naissance de sa fille. Jeong Daehyeon rentre chez lui tous les jours de la semaine vers minuit et passe au moins un jour par week-end seul au bureau. Sa belle-famille vivant à Busan et ses propres parents tenant un restaurant, Kim Jiyoung s'occupe seule de sa fille. Quand Jeong Jiwon a eu un an, elle a commencé les matinées aménagées à la garderie située au rez-de-chaussée d'un immeuble de leur résidence.

Un livre-choc pour les coréens. Mais qui ouvre les yeux aux Européens également, car même si certains problèmes ne sont plus présents chez nous, il reste certaines inégalités.

Attention , relativisons tout de même. Ce roman se situe en Corée du Sud. Tout au long de la vie de Kim Jiyoung on voit le pays s'ouvrir, changer et se moderniser. La condition féminine évolue comme tout pays Européen. Mais les interrogations de l'auteur sont tout à fait justifiées.

Ce roman a deux grosses parties. La première nous découvrons Kim Jiyoung mère de famille. Il se passe quelque chose de curieux. On n'arrive pas trop à définir s'il y a une part fantastique ou si c'est un problème neurologique. Toujours est-il que Kim Jiyoung ne va pas bien.

La seconde partie de ce livre, nous raconte la vie de Kim Jiyoung de son enfance à ses 35 ans. Une partie riche en coutumes. En vie familiale. En différence petit garçon – petite fille. On remonte même sur l'enfance de la mère de Kim Jiyoung. On se rend compte que la condition féminine est restée la même pendant très longtemps.

Un livre-choc donc, mais superbement écrit. Une richesse culturelle. J'ai adoré cette lecture !
Lien : https://lesciblesdunelectric..
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Un bestseller coréen sur la condition féminine en Corée du Sud! Il s'agit d'une fiction basée sur l'expérience personnelle de l'autrice, mais aussi sur des témoignages recueillis et des faits divers réels, dans laquelle est brossé le portrait volontairement générique d'une femme ordinaire : Jiyoung est le prénom féminin qui a le plus été donné en 1982. Elle vit à Séoul, grandit dans une famille conventionnelle de la classe moyenne, fait des études, trouve un emploi, se marie, a un enfant puis met sa carrière de côté pour s'en occuper. C'est le parcours typique des femmes du pays, qui en théorie ont accès à plus de choix et d'opportunités qu'auparavant mais qui, en pratique, se retrouvent contraintes de reproduire les anciens modèles, voyant leurs ambitions déçues.

L'histoire est ponctuée de statistiques sur la société coréenne, sur le monde du travail et sur les iniquités subies par les femmes, intéressantes mais pas toujours bien rattachées au texte. En fait, les ficelles sont plutôt visibles! le fait que le sujet soit présenté sous forme de fiction rend peut-être la lecture plus accessible, mais l'histoire n'est visiblement qu'une excuse pour dénoncer et revendiquer et, en ce sens, manque un peu de "subtilité romanesque". J'ai quand même aimé découvrir les moeurs de ce pays, si différent du nôtre et pourtant semblable. le regard critique de l'autrice met en lumière un sexisme ordinaire qui m'a semblé par moment un peu trop familier...

J'ai trouvé la fin à la fois insatisfaisante et éloquente. L'histoire se termine abruptement et le lien avec l'élément déclencheur présenté en début de livre m'a paru bâclé. Cependant, le message final est fort : La situation est sans espoir!

Certainement un livre à lire si vous vous intéressez aux cultures asiatiques ou à la condition féminine en général.
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Du jour au lendemain, Kim Jiyoung, femme au foyer "accomplie" selon les critères de la société coréenne "pète les plombs". Elle commence à avoir un comportement incompréhensible, à imiter les voix des femmes de son entourage sans motif apparent, sa famille s'inquiète.
Ce sera le point de départ pour un introspection, où l'on va suivre la vie de Kim Jiyoung et de sa famille, être confrontés à la place des femmes dans la société coréenne patriarcale et machiste au possible, à travers des situations que beaucoup d'entre nous ont aussi traversé même si peut-être un peu moins prononcé dans notre société actuelle.
Ça se lit vite, ça se lit bien, malgré le thème je lui ai trouvé beaucoup d'humour de situation, et je comprends qu'il ait été un vrai phénomène dans un pays, pour ne pas dire un continent, où l'on accepte la hiérarchie et la pression de la société dans le silence même lorsque c'est absurde. Bref, j'ai adoré!
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