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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'auteur met en lumière l'histoire de vie de Jiyoung et comment à chaque étape de cette vie elle a été confrontée aux différences de traitement entre les femmes et les hommes.

Ce livre féministe m'a permis de remettre en question certains points de vue que j'avais sur ce pays. En effet, j'ai beaucoup appris sur la condition de la femme en Corée et son évolution.

Pourtant, je ne sais pas quoi penser de ce livre. J'ai eu énormément de mal à le lire de par sa structure et son style. Je reste déçue de la fin, mais je ne regrette finalement pas d'être allée jusqu'au bout.
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"Je voulais écrire sur l'expérience quotidienne et commune mais néanmoins imméritée des femmes autour de moi, sur le désespoir, l'épuisement et la peur que nous ressentons sans autre raison que le fait que nous sommes des femmes", a déclaré Cho dans un e-mail via un traducteur. "Je voulais aussi que cette histoire ne soit pas seulement une oeuvre de fiction, mais une biographie très probablement réaliste de quelqu'un là-bas."
Cho Nam-joo a davantage écrit une allégorie sur la condition de la femme coréenne qu'un roman sur un personnage nommé Kim Jiyoung.
Car même si elle livre des bribes d'informations sur son existence de l'enfance à l'âge adulte, même si elle l'entoure d'une famille, son héroïne qui porte le nom le plus ordinaire qui soit, mène la vie ordinaire d'une jeune coréenne et tend ainsi à incarner toutes les jeunes femmes coréennes obligées de sacrifier leur carrière pour leur famille.

Dans une prose minimaliste étayée par des données sociologiques, l'auteure va dérouler les atteintes à l'égalité homme-femme que chacune va expérimenter au cours de son existence.
La discrimination sexuelle va commencer in utero, puisque de nombreuses femmes, dont la mère de Kim, sous la pression familiale, ont choisi d'avorter si elles étaient enceintes de filles. La différenciation va se poursuivre dans chaque famille : les garçons sont dispensés des tâches ménagères, ont davantage à manger et des loisirs plus nombreux. À l'école, ils bénéficient systématiquement des meilleures conditions. Les études des garçons sont prioritaires et davantage valorisées, la recherche d'un emploi bien plus facile.

L'auteure n'a pas choisi un personnage de fiction, mais la représentation d'une femme qui évolue dans un environnement sexiste, qu'elle soit dans sa famille, à l'école ou dans le monde du travail. C'est bien parce que chaque coréenne a reconnu les discriminations qu'elle subit au quotidien, qu'un débat national, et même une polémique masculiniste, ont pu se dérouler en Corée.
Pour ancrer davantage son récit dans une réalité contemporaine, l'auteure évoque le phénomène désigné par le terme "molka" qui consiste à placer une caméra dans les toilettes pour femmes des entreprises et à diffuser les images sur des sites pornographiques.

L'important pour l'auteure n'étant pas, il me semble, de faire oeuvre littéraire, mais bien d'éveiller les consciences, le livre est un succès, confirmé par son succès commercial et les réflexions qu'il a suscitées.
Les lectrices occidentales, à peine débarrassées de certains comportements, ne pourront cependant pas s'empêcher de noter la permanence de l'attitude compatissante de certains partenaires masculins toujours prêts à " aider".
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Un bestseller coréen sur la condition féminine en Corée du Sud! Il s'agit d'une fiction basée sur l'expérience personnelle de l'autrice, mais aussi sur des témoignages recueillis et des faits divers réels, dans laquelle est brossé le portrait volontairement générique d'une femme ordinaire : Jiyoung est le prénom féminin qui a le plus été donné en 1982. Elle vit à Séoul, grandit dans une famille conventionnelle de la classe moyenne, fait des études, trouve un emploi, se marie, a un enfant puis met sa carrière de côté pour s'en occuper. C'est le parcours typique des femmes du pays, qui en théorie ont accès à plus de choix et d'opportunités qu'auparavant mais qui, en pratique, se retrouvent contraintes de reproduire les anciens modèles, voyant leurs ambitions déçues.

L'histoire est ponctuée de statistiques sur la société coréenne, sur le monde du travail et sur les iniquités subies par les femmes, intéressantes mais pas toujours bien rattachées au texte. En fait, les ficelles sont plutôt visibles! le fait que le sujet soit présenté sous forme de fiction rend peut-être la lecture plus accessible, mais l'histoire n'est visiblement qu'une excuse pour dénoncer et revendiquer et, en ce sens, manque un peu de "subtilité romanesque". J'ai quand même aimé découvrir les moeurs de ce pays, si différent du nôtre et pourtant semblable. le regard critique de l'autrice met en lumière un sexisme ordinaire qui m'a semblé par moment un peu trop familier...

J'ai trouvé la fin à la fois insatisfaisante et éloquente. L'histoire se termine abruptement et le lien avec l'élément déclencheur présenté en début de livre m'a paru bâclé. Cependant, le message final est fort : La situation est sans espoir!

Certainement un livre à lire si vous vous intéressez aux cultures asiatiques ou à la condition féminine en général.
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Kim Jiyoung, née en 1982 a tellement de bonnes critiques que j'avais mis la barre très (trop ?) haute et que je suis forcément déçue.

A travers ce roman, on découvre la société machiste de Corée ou quand on est une femme, il faut constamment se battre : au sein de la famille, à l'école, à l'université, pour trouver un emploi, pour bénéficier d'un congé maternité ou retrouver un emploi après avoir eu un enfant. Je ne parle même pas des remarques sexistes, des attouchements sexuels et autres comportements masculins qui font froid dans le dos.

Ce qui m'a dérangé c'est la forme du roman. Je pense qu'un essai aurait été plus intéressant, avec des chiffres plus concrets, peut-être des témoignages de femmes. le roman et son intrigue sont horriblement plats, il ne s'y passe rien et l'on finit par s'ennuyer.

La Corée n'est pas un pays que je connais et j'ai appris beaucoup. Je m'imaginais un pays plus progressiste, plus avancé dans la lutte féminine mais je me rends compte qu'il y a encore énormément de travail pour changer les mentalités et apporter de la modernité à cette société très ancrée dans ses traditions.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Un roman intéressant culturellement parlant (puisque nous en apprenons sur les coutumes coréennes) mais le fil de l'histoire reste assez plat. On découvre en plusieurs parties la vie du personnage fictif Kim Jiyoung entre 1982 et 2016 sous l' oeil d'un narrateur omniscient.
On comprend que les coutumes familiales évoluent avec le temps sans pour autant changer les esprits impactant par conséquent la vie professionnelle où le mot carrière semble davantage destiné aux hommes. Clairement critique envers la société coréenne de l'époque et d'aujourd'hui, l'auteur Cho Nam-joo s'engage dans un plaidoyer féministe que je trouve parfois atone.

Quoique intéressant, je n'ai pas été particulièrement emballée par l'histoire qui ressemble davantage à une sorte de documentaire. Ce qui marque les esprits est surtout que depuis 1982 l'image de la femme tant à rester figer avec quelques légères améliorations...

En somme, un roman que je qualifierais d'intemporel, de par le sujet de société qu'il traite, agréable sans qu'il soit particulièrement entraînant mais au travers duquel chaque femme dans le monde (et particulièrement en Corée) pourra (parfois) se reconnaître.
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Cho Nam-Joo retrace l'histoire de la protagoniste, Kim Jiyeong, de sa naissance à l'âge adulte, et saisit les défis économiques, sociaux et surtout idéologiques auxquels les femmes d'Asie de l'Est ont été confrontées au cours des 30 dernières années. Grâce au bref récit biographique de la mère de Kim Jiyeong, nous connaissons le contexte discriminatoire à l'égard des femmes, y compris dans la question de la natalité : être enceinte d'une fille devient une raison suffisante pour avorter, les mères souffrent et pleurent lorsqu'elles donnent naissance à des filles, et ces naissances sont loin d'être accueillies avec enthousiasme par les aînés ou les maris. Bien entendu, les femmes sont contraintes de renoncer à toute aspiration professionnelle non pas tant pour s'occuper de leurs filles (qui sont rapidement chargées de reprendre les tâches ménagères), mais plutôt pour soutenir la progression professionnelle de leurs fils.

Dans les années 80, la décennie au cours de laquelle Kim Jiyeong est née, la Corée du Sud a connu d'importants progrès économiques. Cette évolution vient remettre en cause le regard discriminatoire, mais c'est un processus lent et ardu.

L'enfance de Kim Jiyeong est marquée par une hiérarchie évidente entre les sexes, tant en public qu'en privé : Kim et sa soeur aînée sont servies en dernier à table, après leur père et leur frère (qui obtiennent toujours les plus beaux morceaux), les hommes ont la priorité sur les vêtements, les filles doivent toujours partager ou renoncer à certaines choses, le but, c'est de contenter le genre masculin.

Bien qu'elle se retrouve dans une meilleure position sociale que sa mère, Kim Jiyeong a quelque chose à dire sur sa situation toujours difficile. À travers sa voix, les voix des autres générations qui ont contribué au processus d'émancipation peuvent également être entendues. L'histoire de Kim Jiyoung doit absolument être racontée. Bien qu'elle soit globalement fictive, certaines choses se passent dans la réalité. Toutes les situations exposées sont basées sur des faits réels et sur une société que l'on retrouve encore aujourd'hui. C'est une histoire sèche, racontée sur un ton froid, distant, et je dois avouer que je me suis ennuyée par moments. Alors que cela aurait pu être une grande histoire, je pense que c'était sous-développé et les personnages pas assez exploités. Je le "range" dans la catégorie documentaire, plutôt que roman. À lire !
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Le récit de cet ouvrage est réellement très particulier, un peu décalé ; il semble n'avoir ni queue ni tête, parfois difficile à suivre. Pourtant il décrit une jeune mère en souffrance. Il est dit d'elle qu'elle est une femme banale qui visiblement a une vie plutôt classique avec sa fille et som mari. Alors me vient cette question : comment a-t-elle dû se construire pour montrer un tel comportement ? Il est clairement décrit assez tôt qu'il s'agit d'un trouble de la personnalité.
J'ai été outrée par l'humiliation subie par les petites filles dès le plus jeune âge.
Ce roman n'en reste pas moins fort passionnant sur la place de la femme coréenne pour qui la vie est si difficile, et plus encore lorsque l'enfant arrive.
Bafouée en tant que femme, en tant qu'individu, Kim est attachante avec ses troubles identitaires dans un monde où il est si aventureux de naître femme, de n'être qu'une femme. Très vite, des faits de misogynie assez choquants nous montrent l'écart de traitement entre les filles et les garçons... le "sexe fort" a tous les droits, toutes les considérations dans cette société où la culpabilisation de la femme est omniprésente.
Une vie loin de l'Occident et tellement universelle avec ses injustices, voilà pourquoi j'ai eu envie de lire cette histoire, même si elle est restée un moment dans ma PAL, après avoir regardé des reportages sur le sujet.
En fait, j'ai été plutôt déroutée par cette lecture, poignante malgré tout. Pour autant je la recommande pour son ouverture sur un monde peu connu. Je voudrais garder l'espoir que cela s'améliore.
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J'ai aimé le fond de l'histoire, la mise en avant de l'inégalité profonde entre les hommes et les femmes en corée. Ce sujet est vraiment intéressant et très passionnant. On peut constater les évolutions dans les lois coréennes au fur et à mesure des années afin de réduire cette inégalité ainsi que la mise en application qui n'est pas toujours simple.
Cependant je n'ai malheureusement pas accroché avec la forme, la manière dont le récit est raconté.
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Kim Jiyoung vit à Séoul, elle donne naissance à une petite fille. Kim est angoissée et elle culpabilise de n'avoir pas envie de laisser de côté sa vie professionnelle... Finalement, avec la pression familiale, elle renonce à son emploi. C'est à ce moment qu'elle commence à parler avec les voix d'autres femmes...

Si le début m'a beaucoup plu, je me suis vite lassée. Très vite, on part dans le passé et là, je n'avais plus l'impression de lire un roman, mais un compte-rendu sur la Corée.
Dès l'enfance, la femme en Corée est considérée comme un être inférieur, on y apprend beaucoup, mais c'est raconté avec une écriture très plate. Je me suis ennuyée, il n'y avait pas de description et les personnages ne sont pas travaillés en profondeur donc je n'ai pas eu d'attachement avec eux.
J'aime beaucoup la littérature asiatique mais celui-ci ne m'a pas convenu.
Je conseille à chacun de se faire son propre avis.
Best seller Coréen !
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Punaise.
Quel contraste entre l'image moderne que le pays envoie à l'extérieur et sa société patriarcale si archaïque !
Tout est centré sur les hommes dans tous les domaines de la vie. Les femmes sont rabaissées et n'ont comme utilité reconnue que le fait de devenir maman, et d'un garçon surtout.
Le livre se lit très facilement mais je ne mets pas une note plus élevée car même s'il contribue à dénoncer des pratiques choquantes je n'ai pas été séduite par la manière dont c'est écrit.
En effet même si j'ai été révoltée je n'ai par contre pas ressenti autant d'empathie que je l'aurais voulu pour Kim Jiyoung. L'écriture n'est pas assez immersive pour moi.
La fin m'a bien fait sourire (jaune).
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