" Il est temps de ne plus le gâcher".
- Déjà ce sera le samedi entier, ensuite on sera cent quarante-trois… environ.
Il n'y a qu'un type comme lui pour dire " environ " après un chiffre aussi exact.
Et même si Tom reconnaît lui aussi qu'on n'a pas l'air super compatibles, on s'est laissé une deuxième chance. Enfin, lui m'a laissé une deuxième chance - c'est ce qu'il m'a dit.
La vie en rose. Il faut parfois prendre du temps pour soi si on veut la voir de cette couleur.
Mais mieux vaut une femme « nature », honnête et qui découvre la vie, comme moi, qu’une ayant tout vu, tout entendu.
Je n’y connais rien en fleurs donc ne me demandez pas de vous les décrire. Elles sont roses, rouges, même bleues, c’est tout ce que je peux dire. L’ensemble est plus qu’harmonieux et doit coûter bonbon.
Ce froid qui vous glace les os, qui s’infiltre dans votre joli manteau acheté en solde auprès d’une marque plus ou moins luxueuse et qui, comble de l’arnaque, ne tient absolument pas chaud.
- Mais il faudrait que votre magazine aime prendre des risques. C’est le cas ?
- Quel genre de risque ?
- L’ironie. Se tourner en dérision. Via une chronique qui testerait vos conseils, pas avec une blogueuse rémunérée en mode placement de produits. Non, grâce à une femme qui, chaque mois, testerait une nouveauté et dirait la vérité. Pas une convaincue, mais une novice qui s’exprime avec des mots à la portée de tous .
Elle a débarqué dans notre vie tel un ouragan quand j’avais quinze ans et n’en est plus ressortie. Mon univers a basculé de l’insouciance de l’adolescence à la dureté du monde adulte.
C’est là que je me suis posé la question essentielle : qui suis-je ? Je juge les autres, immanquablement, mais moi, quelle image je donne ? Sacrée introspection personnelle, cette démarche. Vais-je être la rigolote qui est là pour amuser la galerie ? La détachée qui fait ça pour rire et pour des petits cinq à sept déstressants ? La psychopathe qui commande sa robe de mariée et attend pour programmer la date de livraison ? L’amoureuse transie qui pleure à chaque rendez-vous et se languit de trouver le bon ?Très méchant de ma part, j’en ai conscience. Mais je ne vois pas d’autres cas pour l’instant. Parce que, si on est honnêtes, on rentre forcément dans l’une de ces cases. C’est pathétique, mais c’est ainsi. Trop de femmes, pas assez d’hommes, trop de travail, plus aucun mariage arrangé, j’ignore la cause mais dans la vraie vie, c’est la dèche niveau rencontres. Difficile, donc, de bouder les sites de rencontre.