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4,05

sur 375 notes
La nuit est tombée pour longtemps sur cette partie du monde contaminée par la faute des hommes. Hormis les animaux qui ignorent l’interdiction de fouler leur sol, les lieux sont déserts et personne ne semble avoir pris le risque d’y revenir.

Pourtant Gouri, un ancien habitant de la zone interdite, va le faire, poussé par le devoir d’accomplir une mission. Il prendra même le temps de s’arrêter en chemin pour diner et boire de la vodka chez des amis restés dans un village infecté. Après quoi, rien n’arrêtera ce père désireux d'aider sa fille malade, victime de l’irresponsabilité humaine.

Une histoire simple et courte qui appelle une réflexion essentielle sur la nécessité d’agir contre une activité humaine irraisonnée.
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Que reste-t-il de Tchernobyl ? Pas de la centrale dont le confinement de béton et d'acier est toujours en cours presque 30 ans après l'accident, non, mais les gens de Tchernobyl ? Ceux de Pripiat plus exactement ?

Ces gens qui ont vécu l'accident, qui ont travaillé sur le site pour le sécuriser dès le lendemain de ce 26 avril 1986, ceux qui sont partis, évacués, ceux qu'on a installé plus loin et qui ont repris un cours de vie, ceux qui sont atteints d'affections incurables, ceux qui ont perdu les leurs ...

Gouri fait parti de ceux-là. Il vit à Kiev, il est écrivain. Il veut revenir chez lui à Pripiat, revoir son appartement, là où il a vécu avec sa femme et sa fille. Mais la zone est protégée et inhabitée, c'est un no man's land. Il décide d'y aller enfourchant sa moto. le temps d'un aller-retour, avec une halte le temps d'un dîner chez les amis restés à proximité de la zone.

C'est simple, mais c'est beau. Quelques dialogues à mots comptés, des phrases simples, de la poésie et beaucoup d'émotions.Un court roman, qui se lit vite, mais qui grâce à sa profondeur restera longtemps dans les souvenirs.
Lien : http://animallecteur.canalbl..
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Un récit comme un voyage, le voyage d'un homme meurtri par la catastrophe de Tchernobyl qui retourne dans son passé, pour y chercher des souvenirs auxquels s'accrocher pour mieux continuer à vivre.
Son voyage vers Pripiat, ville fantôme, fait une halte dans un des derniers villages habités de la zone. Juste de quoi se restaurer le corps et l'âme, entouré d'amis et de connaissances, avant de reprendre la route vers un enfer invisible.
A travers cette histoire, ce livre dur, sur l'après Tchernobyl et ses conséquences physiques et psychologiques, Antoine Choplin nous raconte l'extrême humanité des habitants qui sont restés par fierté et par amour de leur terre.
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Gouri quitte Kiev sur sa moto à laquelle il a attaché une remorque.
Son voyage commence, plein de douleur et de souvenirs, en direction de la "zone".
La "zone", c'est celle qui se trouve à proximité de Tchernobyl, là où il habitait, un endroit maintenant interdit à toute personne. Il veut ramener une seule chose, la porte de la chambre de sa fille, là où il a fait des encoches au fur et à mesure qu'elle grandissait.
En passant il s'arrêtera voir quelques amis et évoquer la vie d'avant, avant la catastrophe...


Comme d'habitude Antoine Choplin me ravit avec son écriture minimaliste qui réussit quand même à exprimer tellement de sentiments et de sensations.
Dans cette histoire ne restent que les relations humaines, l'amitié, l'amour, pour donner encore un sens à la vie.
Un récit certes sombre mais illuminé par le personnage de Gouri qui est poète et sait mettre des mots sur ce qui est souvent indicible.

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Gouri traverse la campagne ukrainienne à moto, en route pour une mission personnelle à Pripiat, en zone interdite. Juste avant la Zone, il s’arrête à Chevtchenko chez ses amis Vera et Iakov, le temps d’un repas, d’une discussion autour des événements de 1985. Iakov et leurs amis Stepan, Pavel (et tant d’autres!), ont « accompli leur devoir de citoyens », participant à nettoyer la zone de la centrale de Tchernobyl, et ils en portent les stigmates.
Gouri, le poète, témoigne à sa façon pour ceux qui ont été évacués et ceux qui sont restés, les villages, la campagne et les forêts contaminés :

« La bête n’a pas d’odeur
Et ses griffes muettes zèbrent l’inconnu de nos ventres
D’entre ses mâchoires de guivre
Jaillissent des hurlements
Des venins de silence
Qui s’élancent vers les étoiles
Et ouvrent des plaies dans le noir des nuits
Nous voilà pareils à la ramure des arbres
Dignes et ne bruissant qu’à peine
Transpercés pourtant de mille épées
A la secrète incandescence. »

Récit tout en finesse, de l’auteur du Héron de Guernica, à la fois sobre et bouleversant, ode à la dignité, à l’humanité et à l’amitié.
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Un homme décide de retourner dans son village perdu au milieu de la zone interdite de Tchernobyl, afin d'aller chercher un objet du passé. Il va croiser sur son chemin des amis de l'Avant drame atomique, des gens qui vivent, survivent malgré tout, malgré l'horreur vécue durant la décontamination, malgré les souvenirs qu'on leur a rasés, malgré leur état de santé malmené.

Un roman simple, dépouillé et intéressant
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Un très court roman, très juste et touchant!
On découvre l'atmosphère pesante dans laquelle vive les survivants de Tchernobyl, cette douleur, cette souffrance, du corps et de l'esprit. Et puis surtout cette pudeur, ne pas se plaindre, nous sommes encore vivants.
Un roman très juste.
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Quelques années après la catastrophe de Tchernobyl, Gouri a décidé de retourner à Pripiat à moto pour aller chercher quelque chose. Sur son chemin, il fait halte dans un village à la limite de la zone interdite. Il va voir Iakov, un homme qui comme lui a été l'un des premiers liquidateurs après l'accident. Iakov gravement irradié souffre de séquelles, Gouri, lui, semble épargné. Iakov et sa compagne Vera lui présentent des amis dont Kouzma qui va faire le voyage avec Gouri jusqu'à Pripiat. Un voyage dans la mémoire et dans le temps qui donne la parole à ceux qui ont été oubliés depuis. Un très beau roman.
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Ambiance pesante et lourde dans cette Ukraine d'après Tchernobyl. Pourtant, au coeur de l'horreur, la vie continue. L'amitié aussi. Gouri et ses amis refusent de céder le dernier mot à la peur. Ce livre est une bouffée d'espérance !
Bien sûr c'est un roman. Mais il m'a plongée au coeur de la réalité des années 87-90. J'y étais comme si c'était mon pays. Comme si c'était ma vie.
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Livre écrit dans un style assez simple, puisqu'il est adapté au personnage central, mais c'est cette simplicité qui fait toute sa force, et qui le rend extrêmement touchant et émouvant.
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