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4,05

sur 374 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il y a des écrivains qui crient et d'autres qui chuchotent. Ceux-là seraient bien capables de se taire, s'ils pouvaient. Mais la littérature muette n'existe pas. Antoine Choplin est de cette race d'auteurs, jamais un mot plus haut que l'autre, des non-dits et des pudeurs qui expriment le fleur de peau et la souffrance. Un certain fatalisme, aussi. La nuit tombée parle de Tchernobyl sans jamais le nommer. Et de la zone interdite, fascinant no man's land où pourtant certains s'introduisent en douce comme des contrebandiers du souvenir. La nuit tombée, court roman, ne comporte que deux scènes principales : une soirée entre amis, à la lisière de la zone, où la vodka ravive la mémoire, et le retour d'un homme, accompagné d'un acolyte, dans le périmètre contaminé pour "voler" un objet qui lui est cher. Moins immédiatement séduisant que le héron de Guernica, plus gris, La nuit tombée tient par l'écriture économe et sobre de Choplin. Dans un monde qui survit à peine, il reste encore de la place pour les sentiments, pour un brin d'humanité et une rasade de fraternité.
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Gouri revient deux ans après un accident nucléaire majeur dans son petit village ukrainien afin de récupérer un objet.
L'accès des lieux étant interdit du fait de leur haute dangerosité, l'expédition se fera de nuit dans des conditions extrêmement périlleuses.
Ce roman aborde le fléau nucléaire apparenté au mal absolu et son cortège de malheurs : le brutal arrachement des familles à leur maison et à leur passé, le déracinement, le sacrifice de la vie de ceux qui furent employés à la décontamination du réacteur endommagé.
Cette expédition sera aussi l'occasion de célébrer l'amitié de ceux qui ont traversé la terrible épreuve ensemble et les souvenirs qui les unissent.
Antoine Choplin écrit bien. Ses personnages sont crédibles, mais je n'ai pas eu le temps de m'y attacher : sans doute le roman est-il un peu bref.
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Je n'ai pas été subjuguée.

Ce récit retrace le retour d'un écrivain public parti vivre à Kiev avec sa fille et son épouse, lorsque le village de Pripiat où il habitait, le village le plus proche de la centrale de Tchernobyl et la zone qui est, encore aujourd'hui, la plus contaminée, est évacué de force trois jours après la catastrophe.
Il revient deux ans après pour, à la nuit tombée, se rendre dans son ancien appartement et y prendre ce qui y resterait, même s'il sait qu'il y a eu des pillages et que la zone est interdite et contrôlée. Il s'arrête avant dans un village à douze kilomètres de la zone où il revoit des anciennes connaissances et, là déjà, c'est quasiment une situation de non-vie.

L'écriture de Choplin m'a paru trop sobre, trop pudique pour porter tout ce malheur, cette incapacité du politique à prendre les choses en mains, cette désespérance, cette mort au coin du tournant, contenue dans la moindre particule de poussière. Et du coup, je suis passée à côté, sans être prise aux tripes, là où je m'attendais à un déferlement d'émotions. C'est comme si Choplin racontait sans y toucher. Et c'est bien dommage.
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La catastrophe de Tchernobyl inspire auteurs et cinéastes depuis plusieurs années maintenant. Dans « la nuit tombée » d'Antoine Choplin, c'est une histoire plus que touchante à laquelle nous avons droit. Une ville abandonnée, une ambiance morose, des habitants désarçonnés, et surtout des souvenirs qui ne cessent de refaire surface. Sans fausse note et avec beaucoup d'émotion, Antoine Choplin retrace la vie de quelques rescapés avec beaucoup de poésie et d'humilité.
Lien : https://commedansunlivre.fr/..
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Un récit comme un voyage, le voyage d'un homme meurtri par la catastrophe de Tchernobyl qui retourne dans son passé, pour y chercher des souvenirs auxquels s'accrocher pour mieux continuer à vivre.
Son voyage vers Pripiat, ville fantôme, fait une halte dans un des derniers villages habités de la zone. Juste de quoi se restaurer le corps et l'âme, entouré d'amis et de connaissances, avant de reprendre la route vers un enfer invisible.
A travers cette histoire, ce livre dur, sur l'après Tchernobyl et ses conséquences physiques et psychologiques, Antoine Choplin nous raconte l'extrême humanité des habitants qui sont restés par fierté et par amour de leur terre.
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Ambiance pesante et lourde dans cette Ukraine d'après Tchernobyl. Pourtant, au coeur de l'horreur, la vie continue. L'amitié aussi. Gouri et ses amis refusent de céder le dernier mot à la peur. Ce livre est une bouffée d'espérance !
Bien sûr c'est un roman. Mais il m'a plongée au coeur de la réalité des années 87-90. J'y étais comme si c'était mon pays. Comme si c'était ma vie.
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Un poète ancien habitant de la "zone" interdite autour de Tchernobyl revient dans sa ville quelques années après la catastrophe. En chemin il s'arrête chez ceux qui sont restés là bas, à la frontière de la Zone, et qui en subissent les horribles conséquences, mais aussi la terrible attraction. La Zone est dépeinte comme un lieu hors du réel, où les oiseaux meurent, où les flaques sont violettes, et où les arbres rougeoient la nuit. Un lieu dont les habitants n'ont maintenant aucun espoir, mais continuent tant bien que mal d'y vivre, ou d'y mourir car c'est à ce lieu pourri à jamais qu'ils appartiennent.
IL FAUT ABSOLUMENT SORTIR DU NUCLEAIRE!
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Je vous invite à venir partager le voyage nocturne de Gouri, qui retourne sur les lieux qu'il a été obligé de quitter après la catastrophe de Tchernobyl.

L'écriture poétique d'Antoine Choplin aborde un sujet grave assez peu abordé.

A lire..
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C'est quoi Tchernobyl ? Avant d'être un accident nucléaire majeur, c'était un lieu de vie, des postes de travail, des familles qui peuplaient les alentours. Et puis… le néant, la fuite, le vide, du jour au lendemain toute une région qui devient un territoire interdit et dépeuplé.
En 120 pages, Choplin réussit à décrire ce paradoxe, ce monde qui continue à exister malgré tout, qui reste humain malgré l'accident, les radiations, les maladies et l'oubli de tous.
Une ode à l'humanité tout en retenue, un texte fort et inoubliable.
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