Je n'ai pas été subjuguée.
Ce récit retrace le retour d'un écrivain public parti vivre à Kiev avec sa fille et son épouse, lorsque le village de Pripiat où il habitait, le village le plus proche de la centrale de Tchernobyl et la zone qui est, encore aujourd'hui, la plus contaminée, est évacué de force trois jours après la catastrophe.
Il revient deux ans après pour, à
la nuit tombée, se rendre dans son ancien appartement et y prendre ce qui y resterait, même s'il sait qu'il y a eu des pillages et que la zone est interdite et contrôlée. Il s'arrête avant dans un village à douze kilomètres de la zone où il revoit des anciennes connaissances et, là déjà, c'est quasiment une situation de non-vie.
L'écriture de
Choplin m'a paru trop sobre, trop pudique pour porter tout ce malheur, cette incapacité du politique à prendre les choses en mains, cette désespérance, cette mort au coin du tournant, contenue dans la moindre particule de poussière. Et du coup, je suis passée à côté, sans être prise aux tripes, là où je m'attendais à un déferlement d'émotions. C'est comme si
Choplin racontait sans y toucher. Et c'est bien dommage.