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Citations sur Nord-Est (17)

La lumière de l'aube franchit à peine le seuil étroit de l'abri en pierre.
À l'intérieur, les objets et les visages demeurent indistincts. Tenus encore par un demi-sommeil, les corps étendus commencent à s'ébrouer avec mesure, sans vouloir renoncer tout à fait à l'engourdissement confortable arraché sur le tard à la cohorte interminable des heures nocturnes.
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En pénétrant un peu plus tard dans la forêt de conifères, la pénombre qui s’estompait leur tombe à nouveau dessus. Emmett fait mine de trébucher sans cesse en s’écriant que, décidément, on y voyait mieux avant, quand c’était la nuit noire. À plusieurs reprises, il se met à trottiner devant les autres avant de les attendre plus loin, en les mettant en garde contre une branche basse ou une racine en saillie.
Elle est casse-gueule, celle-là. Sacrément casse-gueule, même. (page 87)
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Le sommet les a surpris, en ouvrant sur un vaste replat herbeux, strié par quelques affleurements rocheux. Le confort soudain de leur posture, libérée de la raideur des pentes et de l'austérité du minéral, les a fait sourire. Ils ont observé longtemps les paysages apparus, pointé du doigt plusieurs névés tardifs. Sans oublier de se retourner vers le plateau immense d'où ils provenaient et qu'ils allaient bientôt perdre de vue en s'engageant plus avant au cœur des montagnes.
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Saul progresse d'une façon irrégulière. Il s'arrête fréquemment pour observer le paysage, approcher le nez d'une fleur ou les doigts d'un insecte. Il laisse traîner ses mains dans les hautes graminées qui bordent le chemin, en arrache parfois une dont il porte la tige à sa bouche. À d'autres moments, il avance, le front levé au plus haut, le regard tendu vers le ciel, à la verticale de lui-même. La course des nuages lui procure une ivresse qui lui tire un drôle de sourire et le fait trébucher. Plus loin, il s'arrête brutalement pour se mettre à scruter avec intensité dans une direction ^précise, obéissant à un motif connu de lui seul.
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La pente se redresse. Les pins se raréfient ; ils se rabougrissent aussi, leurs formes torturées témoignent de la rudesse des conditions durant la saison froide. Un peu plus haut, le végétal abandonne ses ultimes bastions et le décor devient minéral, si ce n'est quelques coussins d'androsaces nichés encore ici et là, entre les pierres.
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La pente se redresse. Les pins se raréfient ; ils se rabougrissent aussi, leurs formes torturées témoignent de la rudesse des conditions durant la saison froide. Un peu plus haut, le végétal abandonne ses ultimes bastions et le décor devient minéral, si ce n’est quelques coussins d’androsaces nichés encore ici et là, entre les pierres. (page 88)
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Toutes ces années, ils s’en sont pris aussi aux pétroglyphes, fait Ruslan. Ça aussi, ils ont tout fait pour l’effacer. Ils les ont dégradés, rendus illisibles. Fait sauter parfois, à la dynamite. (page 49)
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Même en descente, cette marche leur pose un effort physique qui finit par user les muscles autant que les nerfs. À force d’arracher leurs pas à cette mêlasse minérale, les cuisses deviennent brûlantes. Les cailloux se glissent dans leurs souliers et suscitent, par instants, des douleurs vives. (page 175)
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Je me demande ce que ça peut bien signifier, tous ces dessins gravés, dit Tayna.
On saura sans doute jamais, dit Ruslan. On peut seulement imaginer. C’est donc ça. (page 101)
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Garri s’est arrêté au bord de l’étang. Les autres l’ont rejoint, un par un, Jamarr, Emmett, Saul un peu plus tard. Le soleil est encore haut dans le ciel. Ses rayons traversent la fine barrière de peupliers et frappent le velouté huileux des eaux sombres sans parvenir à les faire scintiller. Seul, au centre de l’étang, le toit d’une carcasse de voiture affleurant à peine à la surface, renvoie un miroitement étrange. (page 19)
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