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3,36

sur 89 notes
Pas convaincu par ce court roman noir. Tout d'abord, je n'ai pas compris l'intérêt de la double temporalité. Ensuite, les personnages et l'histoire ne m'ont pas captivé. Je me suis souvent ennuyé même si j'ai bien aimé l'écriture et le style original de l'auteur. L'ambiance sombre d'Atmore et ses habitants sont tous plus ou moins dépressifs, haineux, racistes, violents et désespérés. L'auteur instaure une tension qui monte crescendo et qui finit brutalement. Dommage, beaucoup d'éléments m'ont manqués pour apprécier ma lecture.
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Dire petit roman est réducteur, je préfère dire court roman pour qualifier Atmore Alabama d'Alexandre Civico. Cet auteur français nous donne en quelques 150 pages, tout un univers habité de personnes attachantes et écorchés, comme le narrateur.

Dans la grande veine des romans noirs à l'ambiance poisseuse, Atmore Alabama nous plonge dans une ville mais surtout nous fait rencontrer ses habitants. Je suis souvent un peu gêné quand les auteurs français parlent des USA car il me semble y voir que les fantasmes, les caricatures, les clichés que moi-même je partage. Mais Alexandre Civico évite cet écueil et c'est peut-être parce que son personnage principal est français. Cela ne compte pas dans l'histoire mais ça joue sûrement sur l'immersion qu'on peut avoir.

Atmore Alabama est un roman simple mais qui fonctionne bien. Sans appuyer lourdement, Alexandre Civico laisse planer une tension, celle du drame à venir dont la forme se précise tout doucement et n'est pas celle qu'on attend. Et j'ai aimé cette humanité qui se dégage des personnages, les non-dits qui en disent long, la solitude qui accompagne chacun.

C'est donc une très bonne surprise que cette lecture d'Atmore Alabama et je me laisserai tenter par un autre Alexandre Civico, quoique, je ne sais pas ce qu'il a écrit d'autre.
Lien : http://livrepoche.fr/atmore-..
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Roman noir qui flirte avec le style de Laurent Gaudé. Je dis bien qu'il flirte et non qu'il l'embrasse. L'histoire avait tout pour m'emporter, je ne suis pas réfractaire aux structures grammaticales improbables, j'adore Saramago, hélas, dans le cas présent j'ai trouvé parfois un peu poussif (et j'ai levé les yeux au ciel). Les personnages manquent d'âmes, ce court roman aussi. Quelques pages supplémentaires auraient été les bien venues.
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Un roman français chez Actes Sud est assez rare, c'est en partie ce qui a attiré mon attention surtout dans la collection Actes Noirs.
Le moins que l'on puisse dire d'Atmore, Alabama, c'est que c'est noir sans pour autant en faire beaucoup. Dans ce court roman, tout est question d'atmosphère et de sentiments.
Ce français, débarqué dans un trou perdu américain, Atmore, tourne autour de la prison à la sortie de la ville, serinant les informations d'incarcération d'un prisonnier dans le couloir de la mort.
Quelques bribes, tout au long du texte, vont permettre au lecteur de comprendre, peu à peu, l'état d'esprit de cet homme. Et, si dès le départ, on ressent le fait qu'il n'a plus rien à perdre, qu'il n'a rien laissé derrière lui en France, qu'il n'attend rien non plus, on découvre un personnage qui restera mystérieux.
Tout tourne autour de cet homme, de Eve, une jeune toxico d'origine mexicaine qui va faire ce bout de chemin avec lui et de cette ville perdue, comme un huis-clos entre lui, les quelques habitants de cette Amérique qu'on découvre davantage dans la littérature que sur les cartes postales. Un pays rural sorti de ses mégalopoles, un pays où les gens survivent en essayant de faire perdurer des traditions parfois surannées, un pays gorgé d'alcool, de drogues et d'armes en libre circulation. Un pays où il est si facile de se procurer tout ce qui est illicite ailleurs et où la violence semble être le remède à tous les maux.

Concernant le style, il faut dire que la tendance est à la surenchère d'auteurs. Comme le disent si bien magazines, dessinateurs, il y aura bientôt plus d'auteurs que de lecteurs. le plus étonnants c'est de voir des blogueurs se prendre pour des auteurs, des éditeurs écrire des romans, etc… La plupart se fourvoient en croyant que le métier d'écrivain s'improvise et parce qu'ils sont « populaires » sur un groupe Facebook.
Alexandre Civico fait partie du collectif de la maison d'édition Inculte. Mais pour autant, il s'en sort plutôt très bien avec ce roman. Usant de phrases courtes qui éclatent comme des détonations parfois, ajoutant à l'impression que le personnage principal n'a pas de temps à perdre, Alexandre Civico livre ici un roman noir court mais incisif qui se concentre sur l'essentiel.

Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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Ce qui m'a "sauté aux yeux" pendant la lecture de ce roman, c'est le contraste entre l'ambiance de l'histoire et les personnages ... En effet, toute une partie se passe le william station day, jour de fête où la population se réunit autour de danseurs, chanteurs, animations en tous genres et même le maire fait un petit discours ! Tandis que les personnages, eux, sont très sombres, sans espoir, abîmés .... Eve, jeune mexicaine prostituée et droguée. Mae, mère seule qui attend que la vie passe entre deux visites au parloir à la prison. Son fils y est incarcéré. Betty, serveuse dans un bar paumé, en surpoids. Et enfin notre narrateur, français venu ici à Atmore Alabama pour une bonne raison ... Laquelle ? il faut lire le livre pour le comprendre ! Personnage complètement désespéré, perdu :
- " Quelle mort t'a conduit jusqu'ici ? "
- " J'ai répondu, la mienne, sans me retourner "
Roman noir donc où le désespoir et la violence qui en découle sont présents à chaque page et monte crescendo jusqu'au final ... Très bon moment de lecture mais j'aurais aimé plus d'explications ... La fin me laisse sur ma faim !
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C'est dans l ‘Amérique des rednecks, ces hommes que l'ennui et la perte de sens ont précipités dans la haine de l'étranger quand ils ne remplissent pas leur vide d'âme d'alcool et de drogues, c'est donc là que débarque le narrateur de cette histoire.
Il a tout laissé derrière lui, n'emportant que des souvenirs qui le torturent telle une dent avariée et le voilà donc, rôdant autour d'un pénitencier de haute sécurité situé quelques kilomètres plus loin
Logé chez Mae dont le fils est enfermé dans ce même pénitencier, il rencontre Eve, une jeune prostituée vive et perspicace
Habité de douleur, de rage et d'un désespoir sans fond, le narrateur vit dans l'attente, une attente tendue à l'extrême, une attente qui l'a poussé jusqu'ici, dont il connaît obscurément l'objet sans savoir comment l'atteindre, un objet encore flou que seule Eve peut lui offrir
L'écriture est aride, dépouillée jusqu'à l'os, avec, de temps à autre des éclats de poésie. Un livre sans espoir parce que sans pardon
Lien : https://trancheslivres.wordp..
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Un Français en Alabama,
Une pute mexicaine, Eve
Une mère dont le fils est en prison, Mae
Une serveuse, Betty

Voilà les protagonistes pour une histoire qui se déroule dans une Amérique "noire" (bien loin du rêve américain) et en deux temps : l'arrivée du Français (cela se déroule sur plus ou moins un mois) et le jour du William Station Days.

Pourquoi ce Français débarque-t-il aux USA ? On le devine via les passages en italique. Et cet évènement amènera à la conclusion de son histoire.

Certains passages m'ont beaucoup plus, d'autres moins. A certains moments, j'étais perdue. Je conseille de se plonger, au calme, dans cette lecture. Pas qu'elle soit "difficile", mais l'auteur trouve les mots juste, j'aime beaucoup son style mais cela demande de l'attention (évitez , comme moi, de le commencer en ayant du bruit autour de vous :-) ) .

Pour moi, ce n'est pas un coup de coeur mais cela reste un bon roman à découvrir.
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Une écriture sèche et pénétrante, une torpeur languissante entrecoupée de sexe et de violence. Que cherche-t-il expier ou se venger. Sauver une âme peut-être, mais sûrement
comment mourir en Alabama.
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Le décor est planté, nous sommes dans un coin paumé an Alabama, Atmore qui n'a comme distinction que deux gros bâtiments, un pour le Casino tenu par les indiens Creeks et l'autre pour le pénitencier du comté, au couloir de la mort déjà bien rempli. C'est dans ce décor qu'arrive le narrateur, un français trainant sa souffrance comme d'autres leurs valises. Il va loger chez l'habitant et pendant 33 jours va se rapprocher d'Eve, une jeune droguée mexicaine, complètement perdue qui oscille entre colère et désespérance. La construction de ce court roman, joue avec les jours qui défilent et le Williams Station Day qui lui est décortiqué quasiment heure par heure. C'est original et bien amené. Un roman noir qui nous montre une facette de l'Amérique peu reluisante. Celle des rednecks , de leur addiction aux drogues, alcools, jeux pour masquer un temps le mal-être, la misère et l'ennui. Une Amérique en pleine déliquescence où racisme et xénophobie vont de pair. Ici, règne la haine de l'étranger, la violence et la discrimination. Pourtant notre homme semble être attiré comme un papillon par la prison et nous lecteurs, restons dans l'attente de se qu'il va se passer. Quoi ? On ne le sait pas mais on le sent monter tout au long du récit. C'est là la force de l'auteur, savoir nous entraîner au côté d'une galerie de personnages féminins incroyablement touchants avec une plume acide et crue. On fait sans cesse le grand écart entre tendresse plus ou moins exprimée et noirceur de l'âme et du coeur. Il y a de nombreux flashbacks reconnaissables à l'écriture en italique et à la poésie qui en découle. Ces quelques lignes tout au plus nous donne une piste à suivre pour comprendre cet homme et pour toucher du doigt la profondeur de sa douleur. Une avancée à petits pas dans les profondeurs de son malheur pour une fin sans surprise comme une évidence, c'était là depuis le début et je ne l'avais pas vu. Bonne lecture.



Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Chronique Nathalie Bullat
Une écriture dépouillée, des phrases courtes mêlent poésie et désespoir dans ce court roman noir. C'est beau malgré toute la tristesse indicible qui en émane. Les mots de l'auteur sont " mille petites déchirures" comme la musique de Willy Deville que le narrateur aime tant ! Pour lui la boxe est une danse et les grands arbres ressemblent à des sculptures de Giacometti.
Ce narrateur, un Français s'installe 33 jours dans une ville paumée d'Alabama, où la pauvreté, la passion des armes à feu et la bière sont le quotidien des " Red-Necks".
Qu'est-il venu faire dans ce coin d'Amérique où tout n'est qu'ennuie ? Et pourquoi rôde -t-il toujours autour de la prison fédérale? La prison, le casino et la gare sont les bâtiments importants de la ville.
il rencontre des personnes désabusées, semble s'attacher à elles : Eve, junkie prostituée, Mae dont le fils est en prison et la grosse Betty aimable et serviable qui est serveuse d'un Diner où ils se retrouvent régulièrement.

Le récit est parsemé de pensées, de souvenirs du narrateur. Ainsi au fil des pages on comprend qu'un drame est arrivé dans sa vie, qu'il a tout perdu et surtout qu'il cherche quelqu'un, qu'il a un but précis, qu'il n'est pas là par hasard. Pourquoi, lui le prof paisible, cherche t-il à se procurer une arme ?
je vous laisse découvrir ce très beau roman sombre, élégant, bouleversant qui égratigne pas mal l'image de la vie aux USA, loin des lumières New-yorkaises !


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