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Citations sur La Maison indigène (46)

Perché sur une bourrique

là, de peur de s'égarer à jamais dans les frondaisons de l'arbre généalogique, il faudrait redescendre prudemment , sans briser aucune branche, sans déchirer aucune feuille, et parvenir jusqu'à mon arrière-grand-père Antonio Claro afin de guetter le moment où naît son premier fils, Emile, l'artiste de la famille, puis patienter un peu et, deux ans plus tard, ne manquer sous aucun prétexte la naissance de mon grand-père Léon Claro à Oran le 24 juin 1899, le voir grandir, entrer à l'Ecole des beaux-arts d'Alger en 1917 pour y apprendre le dessin, le modelage, l'architecture (...) (p. 157)
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Vipères et scorpions (Et mort du Corbu [Le Corbusier ] )

A chacun sa date de mort secrète, à chacun son escamotage. Nous détenons tous, dissimulé dans un compartiment du corps, un acte de décès intime que ne signale aucun agenda et que nous chérissons la nuit, quand nous nous demandons si nous avons changé-un peu ou pas, beaucoup ou trop-depuis que nous sommes morts à l'insu de nos proches. (p. 144)
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Vipères et scorpions (Et mort du Corbu [Le Corbusier ] )

Mais une maison est une maison est une maison, qu'elle soit close ou mauresque, et Le Corbusier n'est pas venu à Alger pour s'indigner du sort réservé aux Algériennes prostituées. seule lui importe la blancheur urbaine, gage de mille réaménagements aussi audacieux qu'impraticables.
Parlant de la Casbah, l'architecte de la Cité radieuse note ceci :

Elle est en consonance avec la nature, car de chaque logis de la terrasse- et ces terrasses additionnées font comme un magnifique escalier descendant vers la mer- on voit l'espace, la mer, les ardeurs du soleil tombées, toutes les femmes, tous les enfants, couvrent la cité d'un bariolage de couleurs. (p. 144)
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Après la prière

Quant à mon père, que lisait-il ? Je ne le demande pas et Michel ne me le dit pas. Je ne saurai jamais quels livres parmi les quarante mille volumes entreposés dans ce palais niché en pleine Casbah lui permettaient d'étancher sa soif et de fonder sa rage. (p. 110)
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Correspondances et coups de canif

Dans la préface qu'il [Camus ] écrivit vingt-six ans plus tard à l'occasion de la réédition du recueil de Grenier, Camus rend compte du choc qu'il éprouva alors : " A l'époque où je découvris - Les Iles-, je voulais écrire, je crois. Mais je n'ai vraiment décidé de le faire qu'après cette lecture". et de terminer ainsi sa préface: " Je voudrais être encore parmi eux [Les nouveaux lecteurs des- Iles-], je voudrais revenir à ce soir où, après avoir ouvert ce petit volume dans la rue, je le refermai aux premières lignes que j'en lus, le serrai contre moi et courus jusqu'à ma chambre pour le dévorer enfin sans témoins. " (p. 93)
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L'Odeur des barbes renaissantes

J'ai oublié, pour ne pas savoir, pour aller ailleurs. J'ai oublié : d'interroger, de fouiller, de deviner. De soulever les pierres, de forcer les serrures. Je n'ai pas oublié- certains mots: "bicot", "papouète", "francaoui". On aurait dit des noms de bêtes. Des noms bêtes. J'ai oublié : d'où mon père venait, provenait, survenait, quel soleil, quelle révolte, quelle incroyable quantité de révolte, accumulée, ourdie, et d'où elle jaillissait, de quel soleil, de quelle ombre noire mâchée la nuit dans son lit de demi-orphelin. (p. 85)
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Tricoter des fantômes

(...) que mon père ait travaillé pour Olivetti me réjouit. Le fait est que j'ai longtemps nourri une passion pour les machines à écrire- allant jusqu'à les collectionner jusqu'à ce que des amis se lassent de les trimballer lors de mes déménagements. (p. 79)
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"une maison d'émotions "

Mais se dépouiller n'est pas perdre.- Je vais l'apprendre. (p. 68)
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La première lettre de Sénac à Camus date du 16 juin 1947, c'est une lettre toute hérissée d'espoirs, d'attentes, une violente déclaration d'apparentage (...)
On sait aussi quel destin a connu leur amitié, quels échanges furent les leurs, et de quelle violence fut marquée leur rupture. A bien des égards, Camus fut à Sénac ce que Jean Grenier fut à Camus: mieux et pire qu'un père. Une figure vouée à un respect mêlé d'amour ambigu. (...) Celui qui se choisit un modèle s'autorise le droit d'en briser le moule. (...) Le père est toujours de trop, encore plus peut-être quand il est choisi. (p. 55)
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Mais quelle est cette illusion qui pousse les orphelins à adopter un père ?
(p. 54)
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