La petite fille de Monsieur Linh

Philippe Claudel signe avec ce court roman un petit bijou de la littérature contemporaine. Ce conte moderne rend hommage à tous les réfugiés et met en lumière dans un style poétique et ciselé les douleurs de la guerre et de l'exil.
Loin de chez lui, perdu, accroché à sa petite fille, seul lien avec son passé, son histoire, M. Linh nous emporte dans ses errances en ce nouveau pays inconnu. Ce milieu hostile sera le lieu d'une rencontre capitale, celle de M. Bark, avec qui Linh parviendra à lier amitié au-delà des problèmes de langue, au-delà des mots...
Philippe Claudel construit grâce à ces personnages un délicieux récit universel dont la chute bouleverse autant qu'elle interpelle.

La vie dans un Pays européen vue par un immigré chinois, paysan et fils de paysan. le bonhomme ne comprend pas l'utilité dune voiture ni tout ce fourmillement dans les rues... heureusement pour lui il a une mission : Prendre soin de sa petite fille ! Basé sur l'attachement à nos origines. Et à la simplicité des échanges humains malgré les barrières de la langue. Très beau.

Dans ” La petite fille de Monsieur Linh” on retrouve le style épuré du Rapport de Brodeck, mais ici le récit est pure émotion, pure chaleur humaine. Monsieur Linh aurait pu fuir le Viet Nam en” boat people” pendant la guerre. le village de Monsieur Linh a eté détruit et sa population décimée: seuls survivants , lui et sa petite fille de quelques mois. Alors , le grand père décide d'émigrer, de se détacher de ses racines, uniquement pour offrir un futur meilleur à sa petite fille. Ils vont arriver dans un pays dont ils ignorent tout , pour commencer, la langue. le hasard fera que Monsieur Linh connaîtra un autre homme , seul comme lui avec lequel il va se lier par pure empathie, surgie entre deux âmes seules. La théorie de Claudel professe que l'on peut se lier avec quelqu'un sans nécessité de parler.
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Monsieur Linh se voit obligé de fuir son pays après qu'une bombe ait détruit son village et ses habitants. Son fils et sa belle-fille ont eux aussi été tués dans la rizière où ils travaillaient mais Monsieur Linh a récupéré sa petite-fille de quelques semaines. Après de longues semaines en bateau, il arrive dans un nouveau pays dont il ne connait pas la langue mais il fait des efforts et veut s'en sortir pour permettre à sa petite-fille d'avoir une belle vie ...

C'est le troisième livre de Philippe Claudel que je lis et mon impression reste relativement mitigée. J'avais adoré « le rapport de Brodeck » et j'avais espoir d'être aussi enchantée par « La petite fille de Monsieur Linh » qui semblait un des livres favoris de cet auteur pour beaucoup de monde qui me conseillaient de le lire. Hélas, je n'ai jamais vraiment réussi à m'attacher à ce Monsieur Linh qui semble pourtant quelqu'un de très gentil. La nostalgie pour son pays transparait tout au long des pages et c'est probablement à ce niveau que j'ai le plus de mal à adhérer vu que je ne suis attachée à aucun pays (ni aucune région d'ailleurs) et que j'ai du mal à comprendre cette nostalgie et comment elle peut influencer la vie quotidienne. Et puis, je ne veux pas en révéler trop mais j'ai très vite compris la base de l'histoire et cette compréhension est venue me gâcher un peu la lecture. du coup, tout me paraissait prévisible, voire même agaçant alors que cela aurait du être mystérieux et prenant. J'ai par contre énormément aimé la relation entre Monsieur Linh et le monsieur qu'il rencontre sur un banc. Celle-ci est très bien décrite et très humaine, tout en apportant quelques touches d'humour. La fin du roman aurait du m'arracher quelques larmes mais comme je me doutais de celle-ci, elle a juste confirmé mon intuition sans m'émouvoir vraiment. Mais il me semble que c'est un très bon roman sur les dégâts de la violence, sur l'amour de son pays, sur la difficulté à s'intégrer dans un pays inconnu et je le conseillerais facilement malgré tout.

Une histoire vraiment touchante, pleine de tendresse! Que d'émotions, de tristesse également quand au bout de beaucoup d'interrogations, on arrive au dénouement... Sans en dire la fin, on peut dire que l'auteur a fait un sacré travail dans l'écriture et le style de cette histoire. Souvent, on se dit, c'est bizarre... On se dit que quelque chose cloche, que tout est trop simple... Ce sentiment est constant et change du tout au tout quand vient la fin... Une fin qui m'a laissée perplexe, non pas qu'elle ne m'ait pas plu, mais on s'attache au personnage et on la voudrait autre! On se dit qu'en fait, il fallait s'y attendre, mais on espère! L'espoir doit être un des messages de ce livre... et se transmet au lecteur... étrange sensation, mais belle sensation!

C'est simple à lire, c'est touchant, c'est à découvrir!

Un livre trop court, car si bon était ce récit.
2 personnages dans l'histoire : Monsieur Linh et sa petite- fille dans ses bras. Ils viennent de fuir leur pays (Chine, Viet-Nam,....?) pour arriver dans un pays inconnu . Monsieur Linh est un réfugié, ne connait personne à part sa petite- fille. Il est accueilli dans un centre pour réfugiés et erre dans la grande ville avec sa petite -fille dans ses bras. Il rencontre monsieur Bark sur un banc dans un parc et tous les jours il va à sa rencontre , c'est son seul ami. Un jour il va trop loin et se perd. Les deux hommes ne se reverront plus.

Le village du Vietnam de Monsieur Lih, un viel homme, a été ravagé par la guerre. Il part, avec un peu de terre de son pays dans sa valise, une photo jaunie et sa petite fille dans les bras. Les parents de cette petite sont morts dans la rizière.
Après un long voyage en bateau il arrive, seul, perdu, dans une ville froide..
Un roman sur l'exil, sur la douleur. Nous vivons les événements par les yeux de Monsieur Linh, et nous comprenons à la fin du livre ce qui est vraiment la réalité.
L'écriture toute en pudeur de Philippe Claudel, la chute (qu'il vaut mieux ne pas connaitre avant la lecture de ce livre) font de ce livre l'un de ceux qui m'ont vraiment touchée. Un livre poignant, bouleversant

Une écriture sobre et limpide. L'exil, la vie "blessée", l'amitié... Emouvant.

Ah la la... ça fait des mois que j'ai ce roman dans ma PAL, que j'en lis des commentaires dithyrambiques sur les autres blogs sans que me vienne l'idée de lire.
Un petit bijou! Petit (lu en moins de 24h). Mais quelle écriture! Quelle poésie! Quelle sensibilité!
Dans ces 180 pages il y a tout et plus encore. La mémoire, La vie, l'abandon, le regard sur l'autre, l'espoir, la mort, la vie, l'amitié... Quelques mots, quelques phrases suffisent à Philippe Claudel pour dessiner des personnages vibrant de vie.
Les mots sont doux et purs, la langue coule avec limpidité tandis que les émotions vous envahissent aussi vite que ce vieux bonhomme vous touche le coeur.
J'ai pleuré. Evidemment, j'ai pleuré. J'ai pleuré de colère, de chagrin, d'espoir, d'émotion.

A lire impérativement (même si je pense être la seule qui ne l'avait pas encore lu).

Gros coup de coeur pour ce livre de Philippe Claudel.
C'est une très belle histoire. Les personnages sont touchants, attachants, bouleversants de force, de douceur et de tendresse. C'est l'histoire d'un vieil homme qui fuit son pays, sa terre pour un pays étrange et étranger. C'est l'histoire d'amitié entre 2 personnages qui ne parlent pas la même langue et qui pourtant se comprennent mieux que personne. C'est l'histoire d'amour d'un grand-père pour sa petite-fille. Pourquoi c'est beau ? Parce que c'est humain.