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Citations sur Un employé modèle (135)

La mallette est la boite à outils du tueur en série moderne.
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"Je m'appelle Joe", je dis, en me penchant sur ma mallette. Je choisis le deuxième plus grand couteau que j'ai attaché dedans. Une lame au très beau design suisse. Je le lève. Nous pouvons le voir tous les deux. Pour elle, il semble plus grand, même s'il est plus proche de moi. C'est une question de perspective.
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Chapitre 3 : Joe est près à commettre son crime, il est face à sa victime :
« S’il vous plaît, s’il vous plaît. Allez-vous-en. »
J’ai entendu ça tant de fois que j’en bâillerais presque, mais je le fais pas parce que je suis un type poli. « Vous faites une bien mauvais maîtresse de maison, je lui dis, poliment. »
- Vous êtes cinglé. Je vais appeler la…la police. »
Elle est vraiment stupide à ce point ? Est-ce qu’elle croit que je vais rester là pendant qu’elle prend le téléphone pour appeler à l’aide ? Peut-être que je vais m’adosser au lit et faire les mots croisés du journal en attendant qu’ils viennent m’arrêter ?
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Les idées spontanées sont souvent les meilleures.Parfois,elles vous saisissent et vous poussent à prendre une décision.Mais seul le recul nous dit si elles étaient bonnes ou pas.(p83)
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Une femme de l'hôpital de Christchurch répond en me disant que je viens d'appeler l'hôpital de Christchurch. J'apprécie sa perspicacité. Je demande Costello et, une longue minute plus tard, il est en ligne apportant avec lui sa voix profonde et soucieuse :
— Ah, oui, Joe, écoutez, c'est au sujet de votre mère.
— Je vous en prie, ne me dites pas qu'elle est malade !
— Eh bien, en fait, elle se porte comme un charme. Vous pouvez lui parler vous-même, elle est ici.
— Mais, vous êtes dans un hôpital, je dis, comme si je l'accusais de quelque chose.
— Oui, mais votre mère va bien.
— Alors, pourquoi est-ce qu'elle ne m'a pas appelé ?
— Eh bien, elle va bien maintenant, et, puisqu'elle ne rentre pas chez elle ce soir, c'était la seule manière de vous joindre. Elle m'a dit que le seul moyen que vous répondiez, c'était que moi, j'appelle. C'est une femme très insistante votre mère, qu'il dit, sans une trace d'humour.
— Qu'est-ce qu'il lui est arrivé ?
— Je vous laisse lui parler.

La ligne reste silencieuse le temps que le téléphone change de main. Quelques murmures incompréhensibles, puis :
— Joe ?
— Maman ?
— C'est ta mère.
— Qu'est-ce qui ne va pas ? Pourquoi tu es à l'hôpital ?
— Je me suis ébréché une dent.

Je suis assis, là, la main crispée sur le téléphone, incapable de comprendre ce qu'elle essaie de me dire.
— Une dent ? Tu t'es ébréché une dent ? Et tu es à l'hôpital ?

Je secoue la tête essayant de donner un sens à ces mots. Si elle s'est ébréché une dent, ne devrait-elle pas être chez le dentiste ?
— Pourquoi tu n'es pas chez le dentiste ?
— J'ai été chez le dentiste, Joe.

Elle ne dit plus rien ensuite. Ma mère, une femme qui adore parler, et qui continuera à le faire après sa mort, ne m'offre aucune explication. Il y a quelques semaines, elle était heureuse de me raconter qu'elle chiait de l'eau, donc, il faut que je lui demande :
— Pourquoi tu es à l'hôpital ?
— C'est Walt.
— Il est malade ?
— Il s'est cassé la hanche.
— Cassé la hanche ? Comment ?
— Il a glissé dans la douche.
— Quoi ?
— Il prenait une douche et il est tombé ; hanche cassée ; il a fallu que j'appelle une ambulance. C'était effrayant, Joe, mais aussi excitant, parce que je n'étais jamais montée dans une ambulance. Les sirènes étaient très fortes. Bien sûr, Walt n'arrêtait pas de pleurer. J'avais mal pour lui, mais il était si fort ! Le chauffeur de l'ambulance avait une moustache.
— Hum, hum, tu étais chez lui quand il prenait sa douche !
— Ne sois pas idiot, Joe, j'étais à la maison.
— Pourquoi est-ce qu'il t'a appelé ?
— Il 'a pas eu besoin de m'appeler, j'étais déjà à la maison. C'est moi qui ai appelé l'ambulance.
— Ouais, mais pourquoi ce n'est pas Walt qui l'a appelée ?
— Parce qu'il était dans la douche.
— Alors, comment il a fait pour t'appeler ?
— J'étais déjà là, Joe, où veux-tu en venir ?
— Je ne sais pas trop, je réponds, heureux de laisser filer.
— On se préparait à sortir, alors on a décidé de...
Elle s'arrête, mais j'ai déjà entendu son erreur.
— ... il a décidé de prendre une douche.
— Il était chez toi ? Tu as pris une douche avec lui ?
— Ne sois pas grossier, Joe, bien sûr que non !

Des images commencent à défiler dans ma tête. Je plisse les yeux très fort (je me les arracherais bien si ça pouvait aider). Les images ne disparaissent pas. Je transpire comme un cochon. J'appuie mes doigts sur les paupières et des milliers de couleurs jaillissent comme dans le grand lustre du rez-de-chaussée et les couleurs flottent dans mon esprit, et j'essaie de les suivre des yeux. Je suis heureux de croire qu'ils n'ont pas pris une douche ensemble. Si elle le dit, alors, je suis heureux de le croire. Heureux d'oublier qu'elle a dit "on" à la place de "il". Heureux d'oublier toute cette conversation. Il suffit qu'elle me dise que...
— Et alors, maman, comment est-ce que tu t'es ébréché une dent ?
— C'est arrivé quand Walt est tombé
— Quoi !
— C'est arrivé quand...
— J'ai entendu, Maman, mais je croyais que tu avais dit que vous n'aviez pas pris une douche ensemble.
— Eh bien, Joe, nous sommes des adultes. Ce n'est pas parce que nous prenions une douche ensemble que cela signifie que quoi que ce soit de nature sexuelle était en train de se produire. Ce n'est pas parce que de nos jours, les jeunes ne peuvent pas s'empêcher de se tripoter que nous agissions, nous, de manière si immorale. Nous sommes des retraités, Joe, nous ne pouvons pas nous permettre de gaspiller de l'eau chaude toute la journée, alors, on a pris une douche ensemble et, maintenant, ne va pas en faire toute une affaire, s'il te plaît !
— Alors, comment tu t'es ébréché une dent ? Il t'a fait tomber ?

J'ouvre les yeux, parce que, quand ils sont ouverts, je vois ce merveilleux mur de chambre d'hôtel et pas ma mère prenant une douche avec un vieux croulant. Je ne veux pas la harceler, elle m'a déjà donné assez de détails et pourtant la question a quitté ma bouche avant que je puisse la retenir. Les yeux ouverts, je vois deux chaises, des tableaux et la porte de la chambre d'hôtel. Peut-être devrais-je me précipiter dehors ?
— Non, non, il m'a donné un coup de pied dans la bouche. Son pied a glissé sous lui et son talon m'a tapé dans la bouche.

Ne demande pas, Joe, ne demande surtout pas !
— Mais, comment son pied a pu monter si haut ?
— Oooooh... je n'étais pas debout... j'étais à genoux... j'étais... eh bien, c'est arrivé, c'est tout, Joe. OK ? Son pied m'a tapé dans la bouche.

"C'est arrivé, c'est tout". Qu'est-ce qui est arrivé ? Mon Dieu ! ne me montrez pas ! Mes yeux se ferment et mon esprit s'ouvre. Ma chemise est entièrement trempée de sueur. J'ai si peur qu'elle explique exactement ce qu'elle était en train de faire, qu'au moment où elle se remet à parler, je pose le téléphone et je cours à la salle de bain, atteignant les toilettes juste à temps.
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- Si ton père savait que tu me traites comme ça, Joe, il se retournerait dans sa tombe.
- il a été incinéré, maman.
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Sa peau olivâtre lui donne un air légèrement exotique, elle parle avec un accent qui est très érotique. Elle a un beau corps bien musclé et une peau ferme. Ses yeux bleu foncé plongent dans les miens et ils voient en moi autre chose que M. Stanley.
Il voit une personnalité déficiente dans un corps sain.
P.73
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Il y avait bien trop de maladies partout, trop de virus.Vous pouviez vivre votre vie le mieux possible, bien vous comporter, prendre toutes les bonnes décisions, et être frappé quand même par quelque chose que vous portiez en vous depuis la naissance et qui attendait son heure.Il y avait tout simplement trop de manières de mourir.
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- Va te faire enculer.
- Va te faire enculer aussi, Joe.
Regardez-moi ça. On dirait un couple marié.
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...je m'arrête dans une banque pour retirer du cash.../ ...Alignée du comptoir jusqu'au mur,il y a une queue de gens auxquels je ne veux pas me mêler,mais je n'ai pas le choix.On reste tous en ligne sans oser entamer la conversation,parce que si l'un d'entre nous le faisait, il passerait pour un fou.(p234)
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