Citations sur Les bannis et les proscrits, tome 2 : Les foudres de .. (69)
- Naturelle ou pas, un feu assez chaud peut venir à bout de n’importe quelle corruption, affirma Er’ril.
- Ne pouvez-vous voir l’adolescente cachée derrière la Rose ? Je ne suis pas seulement cette tache sur ma main.
Elena remit son gant. Quand elle releva la tête, elle vit qu’Er’ril la fixait avec une expression pensive, et que les lignes de son visage s’étaient adoucies.
- Bien dit, Elena, approuva-t-il. Peut-être ai-je accordé trop d’importance à la sor’cière et pas assez à la femme.
Elle le remercia d’un signe de tête.
- Peut-être devrais-tu tenir compte des deux. Car je soupçonne qu’elles seront également mises à l’épreuve durant notre quête.
- Prends garde à ce que tu achètes avec des mensonges, renard rusé. Tu pourrais bien découvrir que ton butin ne vaut pas le prix que tu l’auras payé.
Avec une grimace amusée, Kral se tourna vers Nee’lahn, qui se tenait près de lui.
- C’est réglé. Tu seras donc la seule femme de notre petite troupe. Mais ne t’en fais pas : si tu te sens trop en minorité, on pourra toujours coller une perruque à l’og’re et le faire passer pour le chéri de Mogweed.
- Douce Mère, Er’ril, qu’as-tu fait à cette pauvre enfant ? s’exclama-t-elle en essuyant une traînée de boue sur sa joue.
Gênée, Elena porta une main à ses cheveux. À la place de l’abondante crinière rousse qui, naguère, lui tombait dans le dos, elle n’arborait plus que des boucles à peine assez longues pour lui couvrir les oreilles, et teintes en noir par les soins d’Er’ril.
- J’ai pensé que pour dissimuler Elena, le meilleur moyen, c’était encore de la déguiser, expliqua le guerrier. Donc… je vous présente mon fils.
Les sourcils froncés, Er’ril se dirigea vers leurs compagnons, qui les attendaient près des chevaux.
- J’aurais dû partir seul avec Elena, grommela-t-il. Ainsi, nous n’aurions pas eu besoin de tout ce bazar.
D'abord et avant tout, je suis écrivain.
En tant que tel, j'ai acquis la conviction que les mots devraient toujours être rédigés avec le sang de leur auteur, afin que celui (ou celle)-ci les choisisse avec le plus grand soin. Qui oserait gaspiller son précieux fluide vital en élucubrations et autres fables ? Si les mots coulaient littéralement de notre coeur, n’exprimeraient-ils pas à coup sûr la vérité de notre âme ?
- Le Seigneur Noir... Il a enfin réussi à introduire du sang humain dans la lignée des Carnassires. Il a fait s'accoupler une femme et un skal'tum. Ce monstre est réellement l'enfant de Vira'ni.
Horrifiée, elle leva ses deux mains vers le ciel. A présent, la droite et la gauche étaient assorties. Toutes deux avaient la teinte écarlate de la magie sanglante.
Joach était prisonnier de son propre corps.
Debout dans le grande cuisine de l'immense Édifice, il regardait au travers des deux trous percés dans son crâne comme par les ouvertures découpées dans une citrouille creuse. Il voyait ses bras et ses jambes bouger sans qu'il le leur ait ordonné. A l'intérieur de sa tête, il appelait à l'aide, mais, à l'extérieur, ses lèvres demeuraient flasques.