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C'est avec un très grand plaisir que j'ai replongé dans les aventures d'Elena la jeune magicienne et de ses acolytes. Rappellez vous , mai 2011, le tome 1 faisait partie de mes coups de coeur ! J'étais complètement bluffée par l'histoire, ne m'attendant pas du tout à rencontrer autant de protagonistes différents : Krall, Er'ril, Mogweed, Fardale, Meric, Nee Lhane…

C'est donc avec grand bonheur que j'ai retrouvé cette communauté après leur combat dans la grotte. Nos amis doivent se rendre à la cité cachée Val'loa afin de retrouver le livre Sanglant. Mais leur chemin est loin d'être de tout repos : combats, rencontres, découverte de pouvoir…

Le livre est partagé en plusieurs parties. Chaque partie nous présente le parcours de groupes différents : nous retrouvons également Joach, le frère d'Elena qui s'était fait capturé dans le tome 1. Son histoire fait vraiment mal au coeur, il est devenu l'ombre de lui-même, avançant aveuglément sur les pas de son maître dans la citadelle de Val'loa. Finalement, un heureux hasard va le libérer de son ensorcellement, et il va par la ruse découvrir qu'une guilde se cache au coeur de la citadelle.

Puis nous rencontrons Sy'wen et Kast, une Me'raï et un vieux loup de mer, et leur histoire sera étrangement liée, ce qui donne encore une profondeur dans l'histoire imaginée par James Clemens.

Les histoires se relient entre elles pour rejoindre le combat d'Elena contre le Seigneur Noir. de nouvelles guildes se forment et le pouvoir d'Elena grandit de jour en jour ! Elle est loin d'atteindre la limite de ses pouvoirs, et chaque découverte m'a laissé ébahie !

J'ai énormément aimé ce tome, beaucoup plus sombre que le premier, et tout aussi captivant ! Impossible de lacher le livre, je l'ai lu en peu de jours et il me tarde de découvrir la suite !

Chaque instant raconté est interessant, je pourrai vous parler pendant des heures de ce livre tellement j'ai tout aimé ! La trahison, bien qu'un peu attendue de la part du personnage, m'a quand même mis la rage ! Et le sacrifice d'un autre compagnon était difficile à croire !

Mes passages préférés :



En fait, j'ai tout aimé dans ce livre, il n'y a pas un passage où je me suis ennuyée, et les moments calmes nous permettent d'en apprendre plus sur la magie d'Elena ou sur les combats qui ont précédé le retour du Seigneur Noir
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Un passage progressif d'Elena vers l'âge adulte.
Le premier tome nous donnait une Elena sortant de l'enfance, effrayée, déracinée et en fuite. Elena a pu, au début de ce tome, faire le point sur elle-même et prendre confiance en elle à travers les membres de son équipe. Au départ, nous la voyons comme un résumé des personnages l'entourant. Mais petit à petit, une personnalité propre se dessine.
Ne l'oublions surtout pas, Elena a une double difficulté. Non seulement elle entre dans l'adolescence avec des sentiments exacerbés mais aussi une toute nouvelle conscience de femme. Mais elle a sa nouvelle nature de sor'cière qui tente de prendre le dessus et de l'attirer vers l'addiction au pouvoir. Pour couronner le tout, elle doit démontre au monde mais surtout à ses proches qu'elle n'est pas qu'une sor'cière mais une personne propre. Vaste chantier ainsi qu'est ce tome 2. Et nous ne parlons que du personnage principal.

Un monde plus complexe de pages en pages.

Les Bannis et les Proscrits ont cette particularité de ne rien épargner à ses lecteurs. En effet, les héros étant en fuite, et en danger, vous l'êtes aussi. Ainsi, les paysages décrits hâtivement se succèderont, vous laissant sans repère. L'action, elle, s'enchaîne très vite parfois, nous abandonnant essoufflés mais apeurés car ces moments ne peuvent signifier qu'une seule chose : nous sommes traqués !
Ainsi, à l'image d'Elena, ce tome montre décidément une certaine métamorphose avec ce fouillis de quêtes, de missions qui ne nous laisse qu'une certitude : quoiqu'il arrive, il faut avancer.

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Pas une seconde je n'ai été déçue avec cette suite des aventures d'Elena, l'action est présente, les personnages sont toujours aussi passionnants et les méchants font toujours autant flipper. Nous sommes vraiment dans de la fantasy de bonne qualité même si l'auteur continue à utiliser les ingrédients habituels du genre. Sans trop vous en dévoiler, tout n'est pas rose dans l'univers de monsieur Clemens et la mort frappe sans pitié. On est loin du pays des bisounours -et c'est tant mieux-. Concernant notre héroïne, j'apprécie la manière dont elle évolue et ses craintes de trop s'endurcir tout au long de sa quête. Les personnages qui gravitent autours d'elles sont toujours aussi nombreux mais chacun possède une vraie complexité, un vrai intérêt. Cette complexité est, à mes yeux, la plus grande force de cette saga. La plupart des protagonistes ne sont pas méchants OU gentils, nous sommes dans un univers qui est nuancé. Ainsi l'ennemie principal de ce tome -assez flippante, disons qu'elle vit des maternités plutôt...particulières- nous offre toute une palette d'émotions et nous avons aussi l'occasion de découvrir ce qui l'a emmené du « côté obscure de la force ».

Bref Les Foudres de la Sor'cière m'a tenu en haleine tout au long de ses pages et désormais je croise super fort les doigts pour que la suite soit de la même qualité. Si c'est le cas, si les prochains volumes sont à la hauteur, j'aurais dans ma bibliothèque une nouvelle saga à chérir et à retrouver régulièrement.
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Après quelques hésitations, je me suis enfin lancé dans la lecture de ce second tome. En effet, le premier ne m'avait ni suffisamment plu pour que j'enchaine la lecture immédiatement, ni suffisamment déplu au point de me faire arrêter la lecture de la série.

Dans l'ensemble, il ne diffère pas beaucoup du premier bien que de nouveaux personnages fassent leurs apparitions, enrichissant au passage la panoplie de créatures de contes de fées présente dans cette série avec des sirènes et des dragons.

Bien que les révélations au sujet d'Elena soient intéressantes, j'ai été un peu déçu de ne pas en apprendre d'avantage sur son adversaire, le Coeur Noir. Ok, c'est un vilain-méchant-pas-beau qui veut, à priori, dominer le monde et qui fait le mal, mais je trouve ça un peu léger.

Au contraire, je trouve que certaines particularités, bien détaillées elles, des Malegardes sont un peu trash pour un public jeune.

Toutefois, l'histoire, alternant entre les différents groupes (anciens personnages séparés et groupes de nouveaux personnages), est très fluide et se focalise un peu moins sur Elena, qui est loin d'être mon personnage favori.

Au final, bien que Les foudres de la sorcière soit plus intéressant que le feu de la sorcière, il manque la petite touche qu'ont Gemmell et Bottero pour faire d'une histoire une grande épopée.

Je lira certainement la suite mais d'avantage par curiosité que par passion
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Nous retrouvons le petit groupe formé autour de Elena qui s'apprête à faire un grand voyage. Et pas n'importe quel voyage ! Un voyage vers une cité mythique, Val'loa où se trouverait un indispensable artefact pour anéantir à jamais le Seigneur Noir. Mais malheureusement, tout ne sera pas du tout repos pour eux : les ennemis seront nombreux à se dresser à leur route, et quels ennemis ! Une sor'cière folle traitant ses araignées comme des enfants, un monstre sourcier... Pendant ce temps, quelque chose se passe dans la fameuse cité...
Eh ben ! Reprendre les aventures de la Sor'cière Elena ainsi que ses alliés est un grand plaisir, surtout après la formation du groupe dans le tome 1 où on avait découvert tous les personnages. Et bon sang que cette suite nous accroche encore plus !
Replonger dans l'univers de James Clemens est toujours sympathique, on découvre de nouveaux horizons, de nouvelles villes (Ah Ruissombre ! Ah les marais !), de nouveaux personnages et de nouveaux ennemis intéressants. le monde de l'auteur s'enrichit... et nous révèle encore plus sa dangerosité.
Si on savait déjà que la corruption du Coeur noir était générale dans le tome 1, on nous dévoile encore plus ses ravages. Comme dans le précédent volet, on a peur pour nos héros, sachant que le danger peut survenir à tout moment... Et les nouveaux adversaires montrent à quel point le Mal est présent. Mon coup de coeur ayant été Vira'ni (Spoiler : c'est la femme sur la couverture :D !!!) , cette femme qui est une personnage à éviter absolument pour tous les arachnophobes (d'ailleurs, pour eux, bonne chance pour lire certains passages comprenant les araignées...) et si elle nous inspire du dégoût et de la frayeur, on se surprend à découvrir aussi qu'elle n'est pas si méchante que ça et qu'elle a pourtant des éclairs de lucidité... Mais corrompue hélas par le Mal (et elle n'est pas la seule, hélas).
Le groupe lui-même subit les affres du mal : on a un personnage qui meurt et un autre qui décide de trahir les autres... Je vous laisse les découvrir (non rassurez-vous, c'est pas Elena !). Une bonne partie de ces personnages feront face à des révélations incroyables, je pense à Tol'chuk... Qui est mon personnage préféré du groupe (avec Elena bien sûr).
Ajoutez à cela un récit parallèle, concernant la cité de Val'loa où on retrouve un personnage qu'on croyait disparut dans le tome 1, où on fait connaissance avec d'autres protagonistes, où on découvre les dragons (eh oui !).
Evidemment, les scènes gores hélas, sont de retour ! Déjà, celles avec les araignées... Eurk... Vira'n a une manière particulière de s'attacher aux araignées...
Ensuite, impliquant des rats et encore des vers... Des morts atroces, du sang... Youpi, je vais bien dormir...
En revanche, le final est beau et apaisant mais nous pressent aussi la guerre du Bien et du Mal !
Et tout cela par l'écriture du conteur James Clemens.
Allez, on se prépare pour la Guerre de la Sor'cière !
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On retrouve nos héros, reposés mais toujours un brin traumatisés, prets à reprendre la route.

Route sur laquelle on en perd un ou 2, on en découvre 2 ou 3 de nouveaux, les prophéties se croisent, se recroisent, encore plein d'action en perspective.

Les changements de points de vue m'ont semblés moins nombreux, mais c'est surement parce qu'on connait déjà les personnages, qu'ils sont déjà regroupés.
Ils restent néanmoins nombreux, altérnant entre 3 groupes: Elena et sa troupe, Sy'wen et la sienne et Joach.

Les personnages que l'on croise sont tous approfondis, meme, et surtout presque, les méchants. Vira'ni est à la fois parfaitement abjecte mais aussi pitoyable, trainant un malheur et des tortures, infligés par le Coeur Noir, Torwren est bien plus fondamentalement mauvais mais cache une espoir fou.

On découvre 2 nouvelles espèces: les mer'ai (des sirènes), les n'ains, avec bien sur, un représentant de chaque qui va s'averer vital.

Tout ce monde est à la fois fourni et précis, merveilleux et menançant, et on s'y attache, donc on ne peut que soutenir Elena pour le libérer du Coeur Noir.

Meme si les préfaces et introductions nous laissent présager que quelque chose va mal tourner.

On veut savoir la suite.
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Et bien, c'est avec un immense plaisir que j'ai retrouvé Elena et ses potes, car ce deuxième tome est vraiment très bon.
Nous retrouvons donc nos héros partis à la recherche du fameux livre sanglant. Et évidemment, leur parcours pas se trouvé semé d'embûches.

L'histoire, comme je le disais dans ma chronique du tome précédent, suit une trame très convenue dans le style Fantasy et, sans être forcément un défaut, ce n'est pas cette saga qui vous fera découvrir un scenario vraiment original. Mais cela n'empêche pas pour autant de trouver cette histoire fort sympathique. L'intrigue avance, les actions s'enchaînent et donc la lectrice que je suis n'a pas eu le temps de s'ennuyer.
L'auteur apporte force détails et descriptions à son récit. Dans un sens cela apporte parfois, il est vrai, quelques longueurs. Mais dans un autre sens, j'ai trouvé que le fait de « ralentir » l'action rendait cette dernière moins essoufflante. Je pense que cela m'a permis de mieux digérer toutes les informations apportées au fil des pages.

Dans ce tome, nous apprenons à mieux connaître les personnages rencontrés précédemment, mais nous partons également à la découverte de nouveau peuples et personnages.
J'ai beaucoup aimé voir les personnages connus évoluer. Et ce qui est d'autant plus intéressant, c'est que James Clemens n'en a laissé aucun au hasard. Chacun prend son importance dans l'histoire, on voit les caractères évoluer.
Et donc, Elena, le personnage principal, n'échappe pas à cette règle. On la voit prendre conscience de l'étendue de son pouvoir, quitter la petite fille qu'elle était pour devenir de plus en plus femme. Je dois cependant vous avouer que j'ai eu quelques craintes la concernant. En effet, j'ai trouvé qu'à un moment la ritournelle de la pôôvre fillette qui en a « maaarre que tous mes zamis ils meurent à cause de mouaaa, oh non, non, non je n'irai pas me mettre en sécurité parce que non, je ne veux plujamédlavie que mes avis souffrent à cause de mouaaa, et même si ça met tout le monde en danger, je n'écouterai paaaas », était un peu trop présent au début de l'histoire. Un peu comme si l'auteur ne voulait pas faire grandir l'héroïne trop vite en lui collant cette image de gamine capricieuse. Par chance, à la fin du roman on ne retrouve pas cela. Et j'apprécie car je pense que, outre le fait de redondance dans l'histoire, cela démontre qu'Elena murit.
Concernant les autres personnages, je les ai trouvés très intéressants. J'ai aimé faire la connaissance de nouveaux peuples, notamment les mer'ai et puis les dragons des mers. J'ai plusieurs fois pensé à Robin Hobb ou encore Ursula LeGuin en croisant ces peuples des mers. Cela dit, j'ai pensé à Garion de la Belgariade à travers Elena, j'ai pensé au Seigneur des anneaux lors de différents passages… Mais comme je l'ai dit, cette Saga reprend les codes très connus de la fantasy.

A travers toutes les peripéties, les combats menés par les héros, j'ai trouvé qu'il se dégageait de ce récit une certaine tendresse et même beaucoup d'humanité. Car entre deux grosses frayeurs, entre deux combats mortels ou courses effrenées, l'auteur arrive à insuffler des moments à la fois drôles et touchants, comme pour nous rappeler que finalement notre plus grande force nous vient des émotions les plus fortes. Je pense notamment à deux passages : le premier, lorsqu'Elena et Mycelle se parlent seules à seules pour la première fois. le deuxième, lorsque le Kroc'an vient tuer le monstre noir. J'avoue que cette seconde scène m'a bien fait rire ^^.

En conclusion, cette saga me plait toujours autant, et j'ai hâte de connaître la suite.

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Voilà un second tome assez différent du premier, mais tout autant prenant. Nos héros voient leurs voyages semés d'embûches les caractères et tempéraments de chacun se révèlent. La confiance grandit entre certains qui ne s'entendaient pas. La trahison d'autres semble prochaine, et surprenante. Certains personnages du premier tome meurent et d'autres viennent augmenter ce groupe hétéroclite composé de représentants de diverses peuples d'Alaséa mais qui ont tous le même but : sauver le monde de la destruction. Les ennemis d'Elena la sor'cière ; les hommes du Seigneur noir ; sont nettement plus présent dans ce tome et l'on apprend beaucoup plus de choses sur le passé de chacun d'eux.

Elena quant à elle découvre réellement son pouvoir et l'apprivoise selon ses possibilités de jeune fille paysanne. Elle prend, petit à petit, beaucoup plus d'assurance. Son pouvoir grandit en elle et change, évolue vers une terrible puissance ; son frère, Joach, semble lui aussi détenir un grand pouvoir qui ne s'est pas encore déclaré.

J'ai eu un peu plus de mal à lire ce tome, surtout au départ : une grosse partie du livre est consacré à la lutte entre nos héros et Vil'lani : élementale transformée par le seigneur noir et qui livre combat avec des araignées. Certains passages sont terriblement angoissant, et, personnellement, j'ai eu beaucoup de mal. Par contre lorsque l'on retourne sous le soleil et sur l'eau avec une jeune mer'ai et son dragon, le sentiment d'angoisse s'évapore et l'on respire à nouveau pleinement.

Ce tome met en scene la première bataille de Val'loa et cela présage de terribles batailles à venir.



En conclusion : très bon tome où l'on suit nos héros avec grand plaisir, malgré un passage particulièrement angoissant.

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Ce deuxième tome est très riche, autant au niveau des personnages que des lieux, des créatures, de la magie.

ATTENTION SPOILER!!

Personnellement, j'adore l'idée de malegardes qui renferment en eux d'innombrables créatures (la Horde avec les araignées, la Meute avec les rats...). C'est très original et très morbide surtout !
De, plus Elena commence à s'affirmer de plus en plus, passant d'une jeune fille timide à une femme déterminée qui n'a plus peur d'user de sa terrible magie. du coup, on assiste à des affrontement beaucoup plus fantastiques.
En ce qui concerne les personnages, il y en a beaucoup de nouveau dans ce tome. Ça peut-être un plus, c'est vrai, mais moi je trouve au contraire que le fait d'avoir trop de personnages ne nous laisse pas le temps (et même l'envie) de nous y attacher (c'est le syndrome typique des chevaliers d'émeraude!!!!). En effet, Nee'lan est morte, mais elle a été vite remplacée par Mycelle, ou encore Sy'wen. du coup, on ne s'attriste presque pas sur son sort, parce que ne l'a connaissait pas assez (et c'est très dommage!).
En ce qui concerne l'histoire, elle est bien mais sans plus. Ce n'est pas trop compliqué et plutôt stéréotypé, simpliste, mais j'accroche bien. J'aime beaucoup le changement d'univers entre chaque Livre, passant d'une mer pleine de dragons à un marais infesté de créatures toutes plus monstrueuses les unes que les autres, en passant par Val'hoa, où s'échappe Joach (que l'on prend plaisir à revoir). Pour cet univers et cette ambiance riche en fantastique, je met quatre étoiles.
J'espère juste que je ne vais pas être lassé, car à certains moments, on se croirait presque dans un jeu vidéo (oh il y a un nouveau boss, il faut le tuer pour pouvoir continuer l'aventure!), et l'histoire devient tout de suite plus fade.
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Voilà bien deux ans que je n'avais lu cette série ! Je ne l'avais même pas terminée, d'ailleurs – non pas parce que je ne l'aimais pas, mais parce que c'était une période où je le lisais presque plus (triste époque…). Je me rappelle avoir été tenue en haleine par le suspense, les rebondissements, l'action et le surenchérissement du gore. J'avais aussi été séduite par les personnages, qui me paraissaient poignants et réalistes. En bref, c'était une série qui faisait partie de mes coups de coeur !
Mais mon avis a quelque peu changé au vu de cette relecture…

Tout d'abord, on rentre très facilement dans l'histoire car on commence avec un préambule adressé au lecteur – mais un lecteur fictif, qui serait assis sur les bancs d'une Académie en train d'étudier ce document prétendument dangereux et proscrit. La première phrase est très accrocheuse : « L'auteur est un menteur. ». S'en suit l'image d'un parchemin réclamant date et signature, attestant de la responsabilité dudit étudiant envers cet exemplaire et dédommageant l'école de tout problème annexe. Une belle entrée en matière, originale et prenante !
James Clemens reste dans cette visée avec son prologue, où il fait parler un vieux scribe contraint de relater cette histoire. Il promet de sombres prophéties (très exaltantes !), de grands royaumes en péril et beaucoup d'action et de noirceur… le mystère est épais et est le principal moteur de la lecture. Qui est le personnage dont il parle ? Comment peut-elle être à la fois maléfique et bénéfique ? Comment peut-elle « avaler l'âme du monde » ? Pourquoi son histoire est-elle devenue taboue ?

Toutefois, passé ce début si bien travaillé, on s'ennuie un peu. L'action prend quelques dizaines de pages à se mettre en place, car on voit doucement apparaître le début de la fin pour la jeune Elena. La menace point lentement, trop lentement…
Ensuite, tout s'accélère. Une fois les forces obscures sur les lieux, on n'a plus le temps de s'ennuyer ! L'auteur a la particularité d'être plutôt cru dans ses descriptions, et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il ne ménage pas ses personnages – qu'ils soient humains ou animaux (pauvre Émouchet…) ! Les méchants sont réellement haïssables (et très moches, merci les descriptions), à tel point qu'on ne peut que se poser une question… Comment cela se fait que la population actuelle puisse croire les manuels d'histoire, qui disent que le seigneur du Gul'gotha les a sauvé de l'obscurantisme et de la magie sauvage et leur a apporté les lumières de la civilisation ? Les créatures qui le servent sont tellement repoussantes et malfaisantes que c'est impossible de gober cela.

Finalement, mon avis a surtout changé sur le style de l'auteur et les personnages. Il y a deux ans, j'avais adoré la manière d'écrire de James Clemens, qui m'emportait de rebondissements en rebondissements sans me laisser reprendre haleine. Maintenant, j'estime qu'il n'a pas une plume particulièrement frappante : ni très bonne, ni vraiment mauvaise. Il emploie souvent des expressions clichées qui m'agacent par leur redondance (nombreuses sont les « larmes solitaires » qui roulent sur la joue d'Elena). Mais les pages se tournent toutes seules car l'histoire avance vite. Son point fort, c'est donc l'action et le suspense.

Son point faible : les personnages… Je les avais aimés, et maintenant je ne les trouve pas vraiment attachants à cause de leurs stéréotypes. Er'ril, par exemple, est l'icône du guerrier ma(n)cho et solitaire qui cache un coeur d'or et de grandes blessures. Nee'lahn, en accord avec sa nature nymphique, est une hippie fan des arbres et de l'écologie, et Kral est un véritable chevalier en armure, bâti comme une armoire à glace et pétri du sens de l'honneur. Elena, quant à elle, n'est pas très crédible car elle alterne entre un caractère fort et volontaire, et un comportement très craintif. Elle m'a plusieurs fois agacée à cause de ses atermoiements. Mycelle, pour sa part, m'a hautement énervée quand elle rencontre les six héros. Elle les prend de haut, s'adresse à eux comme s'ils devaient lui obéir et ne daigne même pas répondre à leurs questions. Son seul objectif : sauver Elena. Les autres n'en valent pas la peine. Il me semble cependant qu'elle sera amenée à changer au fil de leurs aventures...

Maintenant je le réalise, c'est un univers très manichéen : les méchants sont comme ça parce que c'est dans leur nature – et en plus, ils sont vraiment très très laids – et les gentils sont remplis de bonnes intentions, bons jusqu'à la moelle. Aucun protagoniste n'est ambigu, aucun n'a sa part d'ombre, son défaut. Même Mogweed, qui à première vue aurait pu être le personnage le plus intéressant de l'équipe, perd de sa profondeur et se révèle n'être qu'un trouillard doublé d'un lâche et triplé d'un égoïste. Il n'est caractérisé QUE par la peur qu'il lui arrive quelque chose de douloureux et se cache derrière ses compagnons, telle une craintive sangsue.
Rockingham, finalement, est le seul pour lequel j'ai éprouvé un peu d'intérêt : son passé est mystérieux, on se rend compte qu'il est une marionnette du Seigneur Noir, et que ce dernier lui a confié (ou plutôt imposé) plein de pouvoirs très glauques dont il n'est pas forcément conscient, et sans que l'on sache pourquoi… Il y a encore du mystère à lever sur lui.
Mais le pire, c'est que les opposants se complaisent dans les horreurs qui grouillent autour d'eux et en eux : « Un long ver noir s'extirpa de la plaie purulente sur la joue de Ryman. Des centaines d'autres l'imitèrent, rampant hors de leur terrier de chair. Frappé d'émerveillement, Mycof admirait la beauté de son frère, des larmes plein les yeux. La peau nue de Ryman était festonnée de centaines de créatures qui se tordaient comme des tentacules de ténèbres. Mycof savait que son corps servait de réceptacle à un miracle identique. » Ils sont tous comme ça, et au bout d'un moment, on aimerait bien un peu de variété. Un peu de réalisme, aussi.

Cette forte opposition entre le bien et le mal se poursuit jusque dans les lieux ! Val'loa, l'ancienne capitale de la magie, est décrite comme étant une cité de lumière, une ville parfaite comme jamais on n'en a fait. Des tours merveilleuses qui se dressent vers le ciel, des statues, des ponts, des arcs : une oeuvre d'art. Et la planque de la confrérie des devins fait toujours battre leurs coeurs un peu plus vite à cause de l'émotion que cause sa beauté, même après vingt ans… Noircastel, en revanche, est pire que le château de Maléfique dans La Belle au Bois dormant. Sans cesse résonnent les cris des damnés, des créatures rampantes et répugnantes y circulent, les pires horreurs y ont lieu… Je repose la question : comment les envahis peuvent-ils croire deux secondes que ce Seigneur Noir a apporté la lumière dans leurs contrées ?

Certaines choses méritent cependant d'être valorisées, comme les règles qui concernent la magie. le mieux, c'est qu'il n'y en a pas qu'une, mais plusieurs. le Chi, considéré comme supérieur, est une magie sanglante qui ne touche que les hommes ; les magies élémentaires, souvent méprisées, touchent à l'un des quatre éléments et la magie noire des envahisseurs est le pendant négatif du Chi. La magie des sor'cières, qui n'a pas encore de nom, ressemble énormément au Chi mais s'en distingue par le fait qu'elle concerne les femmes, qu'elle leur accorde plus de pouvoir, mais qu'elle est largement moins répandue. Cette différence entre les hommes et les femmes, non seulement dans la société mais aussi face à la magie, entraine une dévalorisation de la féminité. Les hommes qui manipulent le Chi sont respectés, mais les femmes qui ont une main ensanglantée sont vues comme des putains (il n'y a qu'à voir la réaction d'Er'ril pour comprendre). Elena est donc obligée de se faire une place, de prouver que ce n'est pas parce qu'elle est une jeune fille qu'elle est faible et fragile et de montrer que les sor'cières ne sont pas maléfiques (pas plus que les hommes). Ces préjugés rejoignent ceux de notre Moyen Âge – à sa décharge, Er'ril vient d'une autre époque.


J'apprécie également la présence de la carte dans ce deuxième volume. J'avoue que cela me manquait dans le premier. En revanche, je n'ai vu nulle part une indication de l'emplacement du verger, où débute l'histoire. Pourtant, il est décrit comme étant très grand.

Au final, c'est une série qui, malgré ses défauts, est divertissante. On n'a jamais vraiment le temps de s'ennuyer car les rebondissements sont nombreux, le suspense est souvent présent et l'action est toujours au rendez-vous. J'ai apprécié, mais cela ne fait pas partie de mes coups de coeurs.
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