AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,66

sur 46 notes
5
2 avis
4
4 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« On nous interdisait de rester, on nous interdisait de partir, on voulait nous interdire de vivre ».

Je ne sais pas vous, mais moi, je deviendrais folle !
Et pourtant, c'est ce qu'ont connu les Juifs au 16e siècle (et pas seulement), qu'ils soient convertis au christianisme par convenance – et donc appelés les Marranes, càd les porcs ! – ou qu'ils soient restés Juifs.

Beatriz de la Luna, nom christianisé, ou Gracia Nasi de son vrai nom, ou encore Beatriz Mendès de son nom d'épouse d'un des plus puissants commerçants de son époque, cette Beatriz a été appelée « la Señora » par les Juifs expatriés de tous les pays occidentaux. Elle a créé des réseaux pour les aider à fuir les persécutions. C'est donc une grande dame. Qui a existé !
Mais cette dame ne m'a pas paru du tout sympathique ; apathique par moments, colérique d'autres fois, je n'ai jamais su la cerner avec précision. Il faut dire que le narrateur – son neveu de cinq ans son cadet – a plutôt privilégié son propre point de vue, fort subjectif vu qu'il était amoureux d'elle, et donc continuellement jaloux et frustré de n'avoir pas pu concrétiser cet amour.
Ce Josef Nasi l'a accompagnée dans ses pérégrinations à travers l'Europe jusqu'à Istanbul, en passant par Anvers, Venise, Ferrare, Ancône, et même en allant jusqu'en Palestine.
Un neveu bien colérique lui aussi, n'hésitant pas à la gifler ou à lui parler durement, à traiter les femmes d'une manière « non adéquate ». Pas sympathique du tout, non plus.

Il a joint à son récit d'amour frustré la relation des guerres, machinations politiques, commerciales, religieuses...qui ont foisonné en ce 16e siècle explosif. Guerres de religion, Inquisition, tortures diverses : il faut du cran pour vivre à cette époque, surtout lorsque l'on est juif.

Je suis amatrice de romans historiques, ici il ne s'agit pas d'un roman, mais bien d'une espèce de biographie romancée. Disons que le point central, c'est le narrateur et sa propre vie. Beatriz m'est apparue assez secondaire et vraiment caractérielle. Donc si mon appétit pour le 16e siècle a été comblé – ô combien ! – je suis restée un peu sur ma faim en ce qui concerne l'empathie et la compréhension des personnages principaux. Et puis l'enchainement des faits m'a paru par trop enlevé, sans répit d'aucune sorte. Je ne suis pas une historienne dans l'âme, et même si j'adore connaitre la façon de vivre et les faits principaux d'une époque, il faut que ceux-ci soient un peu romancés pour me faire rêver, pour que s'épanouisse mon imagination.

Avis donc aux amateurs d'Histoire : la Señora a un drôle de caractère et un neveu inflexible mais ceux-ci vous combleront grâce à leur participation à tout ce qui a construit le 16e siècle.
Commenter  J’apprécie          5710
Au delà de tout ce qui a déjà été écrit sur la richesse historique de ce roman, sur les drames personnels qui se jouent, quelque chose d'autre m'a interpellée .
Une famille, voire une seule femme, concentre, par héritage, une fortune colossale, au point d'influencer les politiques.
Je me demande si le grand capital au XXI siècle est différent du grand capital au XVI siècle ... quelles que soient les mains qui le détiennent... mêmes causes mêmes effets ?
Le personnage principal est très attachant même si j'ai parfois trouvé que le roman manquait un peu de rythme .
Commenter  J’apprécie          20
ferrare-les-dames-des-temps-jadis-isabelle-deste-et-beatriz-de-luna-lucrece-borgia/
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
Commenter  J’apprécie          10
J'ai relu avec plaisir 20 ans après les tribulations de Beatriz de la Luna et de joseph Nasi, du futur duc de Naxos. de Lisbonne, au temps des Grandes Découvertes à Anvers, puis Venise, Ferrare et Istanbul et la Palestine; Tout l'avènement du monde moderne se dessine, entre le pouvoir de l'argent de la banque Mendes qu'utilisent les rois et les empereurs, les persécutions de quatre papes...Le narrateur est familier de Maximilien Habsbourg, puis du sultan Sélim, l'histoire, commencée avec le sac de Rome, se termine à la bataille de Lépante.
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (131) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3187 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}