A bien y regarder, on voit les nuages et tout de suite derrière, les étoiles. Entre les deux le vertige.
Le ciel se compose d'une minuscule pellicule atmosphérique, dont la terre semble ointe, et d'un immense espace d'on ne sait pas quoi. Le vertige, le vide, depuis la nuit des temps se rendent intolérables à l'humanité qui n'a de cesse d'en conjurer les effets. Par ailleurs, le vide s'annonce à l'esprit - au plus naissant des esprits, à l'ingénu, à l'enfant - comme un fabuleux espace de liberté. Le seul endroit commode où caser les rêves. Pour les êtres mûrs, responsables, bien assis dans leurs terrestres prérogatives, il s'annonce comme l'unique territoire d'où souffle les vérités. Les vérités empruntent des voies immatérielles pour s'acheminer jusqu'a nous. Chacun le sait.