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Citations sur Le dernier des nôtres (96)

Les paupières de la jeune femme se fermèrent à nouveau. Ce moment de calme dura une minute, peut-être deux, puis le mouvement du doigt de Luisa sur son petit garçon cessa, et dans les paumes jointes de Victor Klemp, l’étroite main de la jeune femme se relâcha. Il eut le sentiment puissant, bien qu’absurde pour un rationaliste tel que lui, de sentir l’âme de la mourante le traverser. Une fraction de seconde, un palpable mouvement d’ondes, et elle n’était plus là. Le médecin reposa le bras encore souple de Luisa sur la table, le long de son corps. Il regarda l’enfant lové contre sa mère, rassuré par une chaleur qui ne tarderait pas à s’éteindre, posé sur un cœur qui avait cessé de battre. Les deux soldats cherchèrent une confirmation dans ses yeux. Le médecin détourna le regard. Il avait vu des atrocités ces derniers jours, mais jamais il ne s’était senti si vulnérable. Alors qu’il levait la tête, ses yeux rencontrèrent le portrait d’une Vierge à l’Enfant. La Madone, épargnée par les bombardements, les avait veillés le temps de cet épouvantable miracle.
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- […] Vous savez, ajouta Marthe en regardant Rebecca, il est facile de trouver la solution quand les années ont passé, mais c’est dans le brouillard du présent que les décisions se prennent.
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Les yeux me brûlaient. Un bref silence s'installa.D'une voix qui n'était pas la mienne,je dis:
-- oui,nous ferons cela et peut-être plus encore.
Je lui tendis la main.Il la prit et la serra.D'un regard,nous echangeâmes presque toute notre personne.Quelque chose d'une nature que je ne saurais définir se scella ce jour-là. C'était un lien puissant qui ne retirait rien à ceux que j'aimais ,qui m'aiderait au contraire à les aimer plus encore.Entre cet homme et moi se signa ,sans un mot ,un pacte absolu et i indéfectible un pacte qui m'apporte enfin une forme de paix.
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Manhattan,1969

La première chose que je vis d'elle fut sa cheville ,délicate,nerveuse ,qu'enserrait la bride d'une sandale bleue.Je n'avais jamais été fétichiste avant ce jour de mai et si j'avais dû me concentrer sur une partie de l'anatomie feminine ,j'aurais spontanément choisi les fesses ,l'entrejambe ,la gorge ou peut-être le visage,certainement pas les pieds.Je ne les remarquais que s'ils étaient moches ou mal tenus,ce qui n'arrivait pas souvent .J'avais la chance d'être aimé des jolies femmes et je mettais un point d'honneur à répondre à leur affection .C'était justement le sujet de notre conversation.
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Vous savez, [...] il est facile de trouver la solution quand les années ont passé, mais c'est dans le brouillard du présent que les décisions se prennent.
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Lorsque nous nous levâmes pour nous rendre au salon, il se passa une chose étrange. Alors que les autres étaient déjà à côté et que je m’effaçais derrière Judith Lynch pour lui laisser la préséance comme me l’avait recommandé Marcus, elle s’arrêta net, ferma brusquement la porte séparant les deux pièces et tourna le verrou pour s’isoler avec moi. J’entendis Nathan Lynch appeler sa femme à plusieurs reprises. Elle ferma rapidement l’autre porte qui menait à la cuisine et se dirigea vers moi. Je notai une fièvre inquiétante dans ses yeux. C’était une douleur immense, ou de la démence : ce regard brûlait d’un sentiment trouble et violent .
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Je me détestais d’être obsédé par Rebecca. J’aurais voulu écraser mes sentiments, mais ils semblaient indestructibles. La ville m’était devenue hostile. À tout moment un lieu, une chanson, une image pouvaient me vriller le cœur et me laisser là, pantelant, seul dans la rue, à attendre que l’onde de chagrin change de fréquence pour reprendre mon chemin. Mon impuissance me faisait horreur. J’avais essayé tout ce qui était en mon pouvoir pour rayer cette femme de la carte de mon existence, mais elle l’avait irrémédiablement tachée de son encre.
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L'indulgence d'une femme est le ciment de l'habitude mais elle ne qu'un faible levier de l'amour.
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Le mal existe, les sadiques aussi. N'allez pas leur chercher d'excuses, ils n'en ont pas. C'est leur tempérament profond. Ils prennent leur plaisir dans les blessures qu'ils infligent. Il faut les fuir ou si vous en avez les moyens, les abattre, parce qu'en tant qu'être sensible, vous avez des limites que ces gens n'ont pas. p404
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... je croyais au pouvoir infini de la volonté et j'étais résolu à me forger un monde à la force du poignet.
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