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Citations sur La part du fils (68)

Ne rien tenter de savoir, n'était-ce pas les abandonner les uns et les autres, et me perdre à mon tour ?
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Qui, à ce moment-là, aurait pu nous apprendre que la conquête spatiale était née vingt-cinq ans plus tôt, dans les camps nazis, dont celui de Dora, où les prototypes des lanceurs avaient été mis au point, et où Paol fut prisonnier ?
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Toutefois, cette recherche de Paol était devenue mienne, elle me revenait; elle était mon droit autant que mon devoir. Il s'agissait de rattraper Paol pour mieux le quitter, qu'il nous quitte aussi.
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Voilà, et puis tu sais, bien après, je crois que, enfant de déporté, tu ne fais toute ta vie qu'attendre un retour, tu ne fais qu'espérer une porte qui claque, une voix hypothétique, la sonnette, un précipité de pas, mais comme personne ne vient, que tout est vide, que le monde n'est qu'absence et brouillard, tu te résous à croire aux fantômes, aux ombres et aux intersignes dans les arbres et dans les nuages, et tu finis par transmettre ça, sans le vouloir, et c'est pour cette raison que tu es là, cet après-midi, à Kergat, sous la pluie et dans la prairie détrempée, parce que c'est ta part à toi, mon fils, et qu'il n'y a rien d'autre à faire que ça, peut-être, si ta voie et ta nécessité, redire avec tes mots le naufrage, le courage et la peur de ceux qui furent les nôtres, et enfin les laisser partir, disparaître pour de bon...
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"Meerschaum", soit "Écume de mer". Le nom de code pour "la déportation de Français placés en détention de sûreté pour faits de résistance contre l'occupation allemande".
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Mal à l'aise, les deux soldats ( Ronan et son frère Pierre) replongent vers les taxis, les autocars, la circulation du soir sous les enseignes,ils se quittent pour des casernes opposées, ayant hâte de renfiler leur uniforme sans lequel ils se sentent nus ou déguisés. Ils s'en voudront certainement par la suite. mais Pierre ne suivrait pas Ronan qui s'égarait...
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La vérité d'un homme, ce peut être sa souffrance. Mais même si elle était insoluble, insécable, jamais partagée, elle pesait sur moi par contrecoup. Ce poids de mémoire close était devenu le mien. j'en resté meurtri, dépossédé de ma propre histoire. qu'aurais-je pu faire sinon la remonter, l'éclaircir et la raconter? Écrire comme un travail de deuil. Une effraction et une éclosion. une respiration entre deux apnées.
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Ici aussi, ici surtout, quelque chose d'indéfinissable stagnait, qui reculait si l'on voulait le saisir, s'évaporait si l'on était trop près, mais se reconstituait aussitôt, derrière, devant, entre les rails et le crématorium, et planait en un nuage toxique, émanant de la terre, rampant et haletant sous les arbres en lisière, derrière chaque porte : l'irradiation de l'horreur qui, des années après, vous terrassait encore, à votre tour dépossédé et périssable.
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