Et alors que tout espoir semblait perdu. – Boom, un véhicule a déboulé et fauché Buddy Ray.
Ma bouche s'est ouverte toute seule.
A un moment, il était là; un couteau à la main.
L'instant d'après, il était emporté sur le capot de ce petit camion que je connaissais. Un petit camion décoré d'un logo en forme de balais croisés.
Tandis que les sirènes nous entouraient et que les voitures de police s'arrêtaient dans des crissements de pneu; la portière du conducteur s'est ouverte et Spoon est sorti.
Il a remonté ses lunettes sur son nez, lancé un regard au corps immobile sur le capot et dit :
- Bon sang, il faut vraiment que j'apprenne à conduire. (p. 291)
Passant un bras sous mes aisselles, elle m'a aidé à me relever et à faire un pas vers la porte. C'est alors qu'une douleur semblable à aucune autre m'a déchirée le tibia.
Buddy Ray me mordait de sa bouche édentée !
Je me suis dégagé en hurlant. Un deuxième videur est apparu, puis un troisième. Max a commencé à se relever.
Les hommes nous ont encerclés. Ashley s'est serrée contre moi. J'ai glissé un bras protecteur autour d'elle comme si cela allait servir à quoi que ce soit.
Buddy Ray s'est mis debout en chancelant. Il m'a adressé un sourire sanguinolent.
- Tu vas regretter de ne pas être mort, m'a-t-il dit.
J'ai eu un mouvement de recul, comme si j'avais renoncé à me battre. Mais je n'avais renoncé à rien. ( p. 287)
La maison était littéralement collée à la forêt. On aurait dit qu'elle faisait corps avec les bois. Les racines des arbres paraissaient plonger dans ses fondations.
J'ignore si on avait construit la maison dans la forêt avant de dégager une clairière devant, ou si la forêt avait lentement gagné du terrain, menaçant maintenant d'engloutir la bâtisse. P 35
"J'allais au lycée en ruminant mon triste sort - mon père était mort
quand on sauve une personne,on la sauve souvent de quelqu un.qnaud on fait le bien,c est souvent parce que quelqu un d autre fait le mal
Il n'y avait rien derrière ce sourire. Pas de joie, pas d'âme. C'était le sourire le plus terrifiant que j'avais jamais vu.
ŒUVRONS À FAIRE GRANDIR NOTRE CŒUR
À MESURE QUE NOUS VIEILLISSONS
COMME LE CHÊNE EN ÉTENDANT SES BRANCHES OFFRE UN MEILLEUR REFUGE
Mon mobile s’est remis à vibrer. Ema: SORS DE LA!
Une partie de moi voulait rester. Ouvrir la porte de la cave et…et advienne que pourra. Mais une autre – peut-être ma part animale, celle qui avait des millions d’années et se fiait à son instinct de survie – m’en empêchait. Le primitif en moi regardait cette porte étincelante et sentait le danger.
Un sérieux danger.
J’ai retraversé la maison, ouvert la porte de devant et j’ai file en courant.
La lumière est restée braquée sur mon visage, se rapprochant de plus en plus. J’ai fermé les yeux. Et si j’essayais de m’échapper ? Je ne savais pas à qui j’avais affaire. Je cours vite. Je pouvais réussir à les semer. Puis j’ai pensé à Ema. Peut-être l’avaient-ils entendue. Si je m’enfuyais, ils risquaient de la poursuivre et de la rattraper. Mais s’ils se concentraient sur moi, elle serait en sécurité
Je me suis précipité à son chevet. Hormis le pansement sur le côté de sa tête, elle semblait aller relativement bien. Elle n’était pas reliée à tout un tas de tubes, ni rien. Elle avait les manches relevées. Mon regard a été attiré par ce qui ressemblait à une vieille marque de brûlure à l’intérieur de son bras… un unique défaut qui paraissait rehausser encore son physique parfait. Rachel avait les yeux humides.
J’ai eu envie de la serrer dans mes bras, mais je n’ai pas osé. Je suis donc resté planté là, devant elle et j’ai attendu.
- Comment es-tu entré ? m’a-t-elle demandé.
- Spoon a créé une diversion.
Elle a tenté de sourire, mais n’a réussi qu’à fondre en larmes.
- Ma mère…
Je me suis assis sur le lit et lui ai pris la main.
- Je sais. Je suis vraiment désolé.
Elle a laissé retomber sa tête sur l’oreiller et, cillant pour refouler ses larmes, s’est perdue dans la contemplation du plafond.
- C’est ma faute.
- Tu ne peux pas dire ça.