La souffrance a le pouvoir d'arrêter le temps. Techniquement, le temps est indomptable mais la douleur est capable de tout figer sur son passage, la douleur a le pouvoir de tout geler comme si notre coeur s'arrêtait, comme si nous étions en discordance avec le temps qui lui continue sa course rigoureuse.
Lorsqu'une personne meurt, la vie des personnes qui l'aimaient se retrouvent figée, comme si on perdait brutalement la notion du temps, comme si nous avons perdu le rythme de la vie. Nous ne sommes qu'errance et dissonance.
La vie de Nap s'est figée voilà 15 ans lorsque celle de son frère jumeau a été fauchée par un train. Depuis, Nap cherche désespérément à comprendre mais est-il prêt à affronter la vérité ?
La vérité a le mérite de briser les illusions mais elle peut paraître inflexible devant notre détresse, elle ne fait pas dans la compassion. La vérité nous force à voir des choses qu'on aurait préféré ne pas voir.
L'acceptation est une étape du deuil. Pour faire le deuil de son passé, nous devons l'accepter dans sa vérité.
On retrouve dans ce roman la fidèle recette des thrillers d'
Harlan Coben. Chaque personnage détient en lui un secret et chaque secret a une incidence sur ceux des autres comme s'ils faisaient partie de l' immense chaîne collective d'un grand secret final . Mais ce ne sont pas les secrets qui font le plus souffrir mais la culpabilité qui en découle... c'est elle qui détruit...
Je ne vais pas tergiverser plus longtemps, si l'intrigue se tient je n'ai hélas pas retrouvé le suspense insoutenable qu'
Harlan Coben maitrise habilement dans ses romans, ce mystère qui rend la lecture tellement addictive que le livre se plie en une journée. Ici, L'histoire ne tire pas dans l'originalité mais au contraire se fige dans le déjà-vu comme si l'auteur recyclait l'une de ses vieilles intrigues ( je pense notamment à son roman «
Ne le dis à personne »). J'ai également trouvé que le dénouement était expéditif et donc pas assez étoffé.
Une intrigue déjà-vue et lue ... l'auteur m'a habitué à mieux ...