« La croisée des chemins, tout le monde connait ça. Des portes qui s'ouvrent, d'autres qui se ferment, les cycles de la vie, les changements de saisons. Mais la naissance de votre enfant... »
Tout est dit. Je peux me taire.
Car
Harlan Coben joue ici sur le sentiment de paternité qui happe l'être humain pour le coloniser jusqu'à sa mort.
Marc en a fait l'expérience : « Votre monde se réduit aux dimensions d'une masse de trois kilos cinq ». Mais quand il se réveille dans une chambre d'hôpital après qu'il ait frôlé la mort, qu'on lui annonce que sa femme a été assassinée et que son bébé a disparu, ce monde s'effondre. Puis lui parvient une demande de rançon. Et avec cette demande, la course-poursuite est entamée, avec ou sans le FBI. Une course qui le pousse à s'interroger sur son sens de la famille et à prendre conscience des sentiments des autres, lui qui finalement ne vivait que pour son métier, chirurgien plasticien réparateur de blessures profondes. le passé refait surface, lui aussi...
L'être humain est beaucoup plus complexe qu'il ne le pensait, et surtout, surtout, l'être humain, quand il éprouve le besoin viscéral de procréer, est capable du meilleur comme du pire.
Courez sans hésiter avec Marc, vous ressortirez haletants de ce thriller aux multiples points de vue. Chaque fois qu'une piste est lancée, une autre vient s'interposer quand une troisième prend le relais. Pas de
temps mort, pas de ton larmoyant ni pathétique, mais de l'action, de la réflexion et une approche véritable des valeurs de la famille.
Oui, le sentiment de paternité est profond comme la vie, dangereux comme la mort.
Expérimentez-le en lisant ce roman.