AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,85

sur 63 notes
5
10 avis
4
11 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  

Ils s'aiment.
D'un amour fou, tendre et généreux.
Ils veulent avoir un enfant.
Tout ne se passe pas comme dans un conte de fées.
Le narrateur nous emmène dans le tourbillon de leur amour naissant, leur rencontre foudroyante. Il nous fait vivre aussi les inquiétudes liées à une grossesse qui ne se passe pas bien.
Un magnifique roman sur le couple, sa résistance aux aléas de la vie sur ce que veut dire être deux lorsque la destinée vous fait une mauvaise surprise.
J'ai été touchée par ce récit d'un amour si fort sans être destructeur, bien au contraire.
C'est tendre, drôle, magique et malgré tout l'histoire se finit bien.
Comme dans les contes de fées. Comme dans la vie aussi, parfois. Souvent finalement
Commenter  J’apprécie          90
C'est l'histoire d'un couple : lui et sa femme. Elle est enceinte, il est heureux. Ensemble, ils attendent cet heureux évènement et surtout la première échographie pour clamer leur bonheur haut et fort. Mais ils sont angoissés face à l'attente du troisième mois d'autant plus que sa femme a déjà subi une énorme perte auparavant.
C'est le moment pour lui aussi de replonger sans ses souvenirs : le jour de sa rencontre avec elle, l'amour de sa vie.
On découvre une belle histoire d'amour, de celles qui durent et qui font du bien. Car oui, enfin, on voit que l'amour durable est possible (et qu'il ne dure pas seulement trois ans). D'ailleurs, heureusement que c'est un couple solide au vu des évènements pénibles qu'ils vont devoir affronter et qui pourraient en briser plus d'un.
En tant que maman, je me suis beaucoup identifiée même si ce roman est le point de vue d'un homme. C'est d'ailleurs le point fort de ce livre : les sentiments masculins. de nos jours, les hommes sont beaucoup plus impliqués dans la grossesse mais lorsque surgit un malheur, on a tendance à se focaliser sur la douleur de la femme, en mettant bien malgré nous les sentiments de l'homme de côté. de même, c'est une tendance presque instinctive de cacher ses propres sentiments pour pouvoir soutenir sa femme.
Dans ce roman, il est entièrement question de l'homme : de sa place, de ses envies, de ses questions, de ses sentiments. Tout en pudeur et en sobriété mais avec de la force et presque de l'agressivité parfois.
Beaucoup d'émotions en seulement 158 pages.

Lien : http://mychipounette.blogspo..
Commenter  J’apprécie          50
Quand une amie me fait cadeau d'un livre qu'elle a aimé, quand elle me raconte à quel point elle en apprécie l'auteur à travers la totalité de son oeuvre, j'ai peur. J'ai peur de ne pas éprouver le même plaisir de lecture, j'ai peur d'être déçue, de ne pouvoir partager des points de vue identiques. Et puis je me lance… C'est ainsi que je viens de lire "Dieu surfe au Pays Basque" d'Harold Cobert.

C'est une histoire que l'on pourrait qualifier de banale. Une histoire d'amour qui commence à Biarritz entre un homme qui sort d'une histoire compliquée et une femme qui a souffert aussi dans son couple précédent et même jusque dans sa chair. En restera-t-il quelque chose de cette romance estivale ? Eh bien oui !

Une histoire que l'on pourrait qualifier de banale, disais-je, mais justement, elle ne l'est pas. C'est sa vie conjugale que le narrateur (l'auteur ?) raconte. Mais il le fait brillamment, relatant les bons moments mais aussi les chagrins, les tristesses, les blessures. Avec beaucoup de délicatesse, de retenue, de tendresse, il nous parle de ses ressentis d'homme face à son désir de paternité mêlé d'appréhension. Il décrit avec finesse ses peurs de futur père et entre drôlerie et tragique, la fausse-couche de sa femme.
J'ai aimé l'écriture d'une grande simplicité qui fait la part belle aux sentiments pudiquement brossés. J'ai aussi beaucoup aimé la distance prise par le narrateur pour dire le chagrin, le manque, l'échec. Loin de toutes plaintes, il narre les faits, les expose. Il raconte une rendez-vous manqué avec un enfant désiré. L'émotion est là, sous-jacente, les larmes retenues, qui parlent sans tabou de la vie, de la mort, de l'homme qui ose pleurer, souffrir, qui ose dire qu'un temps la vie s'arrête, même si elle repart après. Mais l'humour n'est jamais loin qui permet de supporter la douleur et la lecture en est plus légère.

Très joli roman, bouleversant ponctué par des vers de Victor Hugo, et conclu par "Le revenant" du même auteur : magnifique idée.

Lien : https://memo-emoi.fr
Commenter  J’apprécie          40
Il semblerait que ce roman d'Harold Cobert soit d'inspiration autobiographique. En tout cas, personnellement, j'ai été particulièrement touchée par les propos de ce père qui évoque la perte de son enfant sans fard. Mais aussi son impuissance face aux souffrances de sa femme et ses coups de colère bien légitimes envers un Dieu qui permet autant de malheur, qui préfère surfer au pays basque et laisser des enfants mourir.

Je n'avais pas vraiment lu le résumé de ce roman avant d'en entamer la lecture. J'aime l'écriture d'Harld Cobert et cela m'avait suffi pour l'acquérir. Au vu du titre, je m'attendais à un roman joyeux et estival. Et s'il est un peu question de surf, de vacances et de soleil, ça n'est pas, vous l'aurez compris, le propos principal de Dieu surfe au pays basque.

Un court roman lu en une soirée mais d'une très grande sensibilité. Un très beau roman comme sait les écrire Harold Cobert.
Lien : https://carnetdelecture1.wor..
Commenter  J’apprécie          40
L'incipit pose le décor :
« Samedi matin. Je me suis réveillé en sursaut. Un mauvais rêve. Ma femme me disait : le bébé est mort. »

Mais en parallèle, nous sommes aux premières loges pour voir naître un amour fou entre le narrateur et sa future femme rencontrée lors de vacances au pays Basque.
« -Tu raccroches.
- Non, toi d'abord !
Nous avions quinze ans, à peine.
Du grand n'importe quoi.
Nous étions heureux, nous étions cons, nous étions heureux d'être cons »
(Au passage, les deux protagonistes sont toujours désignés par Lui ou Elle, on en conclut que c'est fort probablement autobiographique)

« Souvent, les premières fois sont quelque peu désastreuses. On ne se connait pas, on se découvre. Les corps sont comme deux instruments qui s'accordent. Plusieurs essais sont généralement nécessaires avant de jouer à l'unisson et d'atteindre une acmé digne de ce nom. Parfois, malheureusement, cela ne vient pas, ne viendra pas, ni maintenant ni demain. On peut alors se mentir autant qu'on veut, céder aux ruses de la raison pour prolonger le mirage des débuts, mais, tôt ou tard, il faudra se rendre à cette évidence : le corps, lui, ne ment jamais. »

Cet amour se concrétise par un projet de vie, faire un bébé ensemble !
A la veille de la première échographie, des saignements suspects alertent la femme du narrateur, qui a déjà perdu un bébé de 5 jours conçu avec le « prédécesseur ».
Les saignements deviennent hémorragie et l'hémorragie se conclut par un curetage.
La fausse-couche précoce est un sujet dont on a maintes et maintes fois entendu parler, des récits empreints de peine, de larmes parfois, mais toujours de la part de futures mamans éplorées. Ici, c'est un ex-futur papa accablé, qui partage avec nous sa souffrance, son désarroi, ses colères et ses espoirs.

« Les jours ont commencé à passer. Puis les semaines. J'ai continué de travailler avec un étrange sentiment de vacuité. Tout me paraissait frappé d'une profonde inanité. J'accomplissais des gestes et prononçais des paroles de manière automatique, comme si ce n'était pas moi qui les avait accomplies ou prononcées. La colère, la rage et la haine ne me quittaient pas, mais je n'avais plus la force de les accueillir ni de les porter. Je vivais à côté de moi-même. »

Harold nous sert une mise en miroir de la naissance d'un amour et de la mort d'une future naissance ! (la mort prématurée du foetus), sans pathos et sans emphase, mais avec beaucoup de pudeur, de tact et de retenue. Même s'il a réussi à remuer chez moi des souvenirs douloureux, j'ai dévoré le livre d'une seule traite, et ses deux suivants sont dans ma PAL (Un hiver avec Baudelaire et Jim)
Une magnifique plume et une belle découverte !
Lien : http://leeloosenlivre.blogsp..
Commenter  J’apprécie          30
Ce roman est largement autobiographique et son originalité réside dans le fait que le sujet de la paternité interrompu est rarement abordé en littérature.
Harold Cobert entraîne ses lecteurs sur un tout autre registre que le reniement de Patrick Treboc, son premier roman.
Par un récit fort et douloureux, délicat et sincère, c'est incontestablement un message d'amour.
Notez que les chapitres sont ponctuez de citations en référence à Victor Hugo, Les Contemplations, et vous découvrirez un auteur passionné de littérature.
Lien : http://bibliobleu.blogspot.fr/
Commenter  J’apprécie          20
Un homme raconte sa rencontre avec son épouse, leur désir d'enfant, les fausses couches et la souffrance psychologique qui accompagne ces épreuves. Parler de ce sujet c'est déjà rare, mais en plus de la part d'un homme... ! Rien que pour cela, le texte vaut le détour. de plus, c'est bien écrit : vif, intense, vivant. Malgré le sujet grave, j'ai ri aussi et voyagé au pays basque. Un court texte sur la paternité que je recommande chaleureusement.
Commenter  J’apprécie          10
un livre qui nous fait voir la grossesse et ses angoisses coté père. Bouleversant et prenant.
Commenter  J’apprécie          10
Se mélangent gravité et humour dans cette vision masculine de la perte d'un enfant à naître.
Cet homme, qui sort tout juste du monde adolescent, est touchant par son amour, son admiration, son étonnement.
Toutefois, pas de larmes dans ce récit qui a le mérite d'être différent compte tenu du sujet. Tout l'intérêt réside dans le point de vue, le ressenti.
Commenter  J’apprécie          10
Lu d'une traite à l'instant. Émue. Affectée. Souriante. Concernée. Révoltée. Attendrie. Par les mots. Par les images.

Et ce passage : « avec elle, je suis encore plus libre à deux que seul. Une cage dont la fenêtre reste toujours ouverte. Pourquoi s'enfuir voler ailleurs, là, maintenant, tout de suite, alors qu'on peut le faire n'importe quand ? […] Entre elle et moi, pas de ces fameuses concessions, […] mais une confiance réciproque et inconditionnelle. le contraire de l'amour fusionnel et possessif. »

Et cet incipit d'une efficacité inouïe « samedi matin. Je me suis réveillé en sursaut. Un mauvais rêve. Ma femme me disait : le bébé est mort. »
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (146) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5270 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}