Y a-t-il de la place pour deux dans un couple ?

Cet homme vous plaît ? A l’attaque...
Cupidon a ses chouchous. Et ce n’est pas nous. On a beau se montrer innocente et charnelle, rêveuse et capiteuse, se nourrir de salade et s’ourler de renard blanc, on n’attire qu’une brassée d’hommes futiles, prompts à nous sauter dessus après les mignardises. Pardon, mais les vrais hommes c’est autre chose. Dans les bons westerns, le héros (tel John Wayne), pourtant capable de convoyer un troupeau de buffles du Colorado au Massachusetts, ne se livre jamais à des privautés sur l’héroïne. C’est elle qui l’embrasse. Sans se demander si, avec sa flèche dans le foie et sa crise de palu, c’est le bon plan. Voilà une fille futée, elle n’attend pas, elle se sert. Une tactique qui comporte plein d’avantages. On gagne du temps puisqu’il suffit d’élire sans guetter fébrilement la réciproque. On contrôle la relation. On ne tremble plus quand sa cuisse nous frôle en se demandant si c’est du lard ou du cochon. Le lard c’est nous, le cochon aussi. C’est tout un badinage qui demande finesse et subtilité pour trouver le juste milieu entre le trop effleuré et le vulgaire. Et puis... Et puis le trouble d’un homme qui rougit, qui bafouille, qui renverse son Vouvray, il faut le vivre pour comprendre à quel point c’est exquis... Oui, mais, allez-vous me dire : et si on se prend une veste ? C’est impossible. Si on veut à 100 %, on peut à 100 %.

Le bon sens ne suffit pas pour deviner que l'homme qui a les pieds sur terre est en réalité un exploitant agricole.

Quand un monsieur se dit las des aventures sans lendemain, comprenez qu'elles se tirent toutes avant l'aube.