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sur 1559 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce roman m'a captivé, je l'ai adoré. J'ai aimé l'histoire, les personnages. Je trouve ça original qu'on découvre l'histoire de cette famille à travers des photographies. C'est super bien ficelé, bien écrit, facile à lire. Là encore un coup de coeur, qui m'a donné envie de continuer à découvrir l'auteur :)
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Rosamund vient de mourir. elle laisse des cassettes enregistrées à une certaine Imogen où elle lui raconte à travars la description de 20 photos l'histoire de sa grand mère et mère quelle a connues. C'est Gil la nièce de Rosamund qui écoute ces enregistrements car elle n'a pas réussi à retrouver Imogen..
C'est un roman tout simplement sublime, passionnant, profond, écrit avec une finesse rare. Jonathan Coe excelle autant dans le roman de société que dans le registre intimiste et emotionnel
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une femme raconte sa vie en 20 photos c'est d'une beauté incroyable, son meilleur pour moi.
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Le « fil » de la filiation existerait-il vraiment? de génération en génération, il glisserait d'une personne à une autre, insidieusement, sournoisement, imposant parfois un destin implacable. Les membres d'une même famille seraient ainsi inconsciemment liés fermement ensemble et condamnés à suivre un schéma pré-établie, une sorte de ligne de conduite imposée par son ascendance. Nous serions « captifs » de notre histoire familiale. En entrant dans l'engrenage, il semblerait que nous perpétuons un système que nous transmettons à notre tour à nos descendants. C'est ce que Jonathan Coe a voulu mettre en évidence dans ce roman ; l'enchaînement tragique de faits qui se répétent par- delà les époques.
Suite au décès de sa tante Rosamond – qui n'a pas eu d'enfant – , Gill organise les obsèques. Mort naturelle ou suicide, le doute se fait jour assez rapidement : la vieille dame semble avoir « mis en scène » son départ. Un électrophone et un magnétophone trônent près d'elle. Elle écoutait son disque-fétiche, Les chants d'auvergne de Joseph Canteloube, avec son célèbre Bailero.
Plus tard, en triant ses affaires, Gill tombe sur une lettre accompagnée de quatre cassettes audio. Rosamond lui demande de retrouver Imogen et de les lui confier. Gill se souvient vaguement d'une jeune fille aveugle portant ce prénom, entraperçue des années plus tôt. Malheureusement, ses recherches sont vaines. Aucune trace d'Imogen. Gill entreprend donc d'écouter les cassettes avec ses deux filles Elizabeth et Catharine.
La voix de Rosamond résonne, tour à tour triste, nostalgique, ironique, tendre, gaie. La tante de Gill raconte son histoire et celle de trois femmes qui ont traversé son existence : Beatrix la mère – sa cousine préférée – , Théa la fille et Imogen la petite fille. Trois générations de femmes, des mères et des filles.
Le fil se déroule.
En s'appuyant sur vingt photographies qu'elle a sélectionnées avec attention, Rosamond passe en revue les moments fatidiques liés à elles. Nous parcourons ainsi un demi-siècle de la vie de ces femmes, chronologiquement.
La vieille dame commence par décrire la photographie devant elle, puis sort du cadre, élargit sa vision, ses souvenirs. le cliché fixe un instant, il est éphémère. Rosamond va plus loin, sur le chemin de l'histoire des personnes figurant sur la photo : elle nous parle des relations mère-fille, de leur violence, des comportements des unes et des autres, de l'amour aussi, de l'attachement, des contradictions, des moments de plénitude, de l'Histoire en marche, de l'homosexualité féminine, de la place de la femme et de l'homme dans la société, des blessures d'enfance, des mariages râtés, des abandons, des ruptures, de l'indifférence, du courage de ces femmes et de leurs faiblesses...
Un roman brillant et émouvant. L' écho de la voix de Rosamond continue de résonner en nous une fois le livre refermé. Des images aussi : une caravane, un chien qui s'échappe, une remise de diplôme, un lac en auvergne, une cabine de plage, une nuit de Noël... Et puis, il y a cette tension narrative liée au mystère qui entoure Imogen : Où est-elle aujourd'hui ? Qu'est-elle devenue ? A-t-elle suivie le chemin de sa mère et de sa grand-mère ? Et en fond sonore, le bailero...
Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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Étonnant, La pluie, avant qu'elle tombe. Ce que je prenais au début pour une simple astuce scénaristique - la division en 20 photos - s'est avérée progressivement être plus que la colonne vertébrale, l'âme du livre.

Je m'explique. D'abord par le côté voyeur qu'elle donne au lecteur. Écouter cette vieille dame raconter sa vie à une personne absente et mystérieuse enlève, en quelque sorte, une légitimité à prendre connaissance de son histoire. Et puis on (et par on j'entends je) se dit que finalement on n'est pas le seul à écouter/lire cette histoire, et que même si c'est la vie d'une vieille anglaise, c'est quand même bien intéressant tout ça (oui c'est bizarre mais c'est dire combien je me suis pris au jeu).

L'autre point que j'ai adoré tourne aussi autour de ces photos. Faire décrire des photos, vraiment décrire, concrètement, en vue d'aider quelqu'un, et pas décrire pour le plaisir d'envolées lyriques (non je n'ai rien contre les descriptions, merci de demander), bref faire décrire ces photos donne une authenticité formidable à l'histoire et à l'histoire dans l'histoire. Rosamond qui se reprend, qui digresse, qui s'arrête à cause de tous ces souvenirs remontant à la surface,... tout ça est tellement vivant...

Et enfin, ce qui, bizarrement, m'a touché, c'est qu'au fond la destinataire, la vraie, la seule et l'unique reste... absente. Hors du regard des autres si je puis me permettre. Et tout ça est d'une poésie, d'une authenticité et d'une construction formidables. Ce qui n'empêche pas de dérouler une fresque familiale, oscillant entre psychologie (fine) et sentiments mais sans la patte humour habituelle de Jonathan Coe.

Et le plus beau dans tout ça, c'est qu'on a affaire à une histoire simple ( l'histoire n'est pas simple, m'enfin ça ne déborde pas de quiproquos, poursuites en voitures et twists divers) racontée par une personne à la fois extérieure et partie prenante de l'histoire qu'elle raconte, avec tout ce que cela implique de recul et de subjectivité mêlés.

Allez, honnêtement, il y a quand même eu un petit, léger bémol de rien du tout. Il m'a fallu quelques photos avant d'être pleinement conquis par l'histoire. La partie enfance de la narratrice m'a un peu moins captivé que les autres.
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Voilà un roman comme je les aime, simple et émouvant. Il m'a beaucoup fait pensé à "L'étrange disparition d'Esmée Lennox" de Maggie O'Farrell. J'aime ces histoires de femmes, de volonté, de destin.

Il s'agit là du premier livre de Jonathan Coe que je lis, et j'ai apprécié son écriture, sa capacité à faire vivre Rosamond. le lecteur traverse la vie de Rosamond au travers de la description de vingt photos. Et ces photos, on les voit ! Elles sont parfaitement décrites. C'est une approche originale qui rend ce roman si particulier. Ce livre pourrait faire l'objet d'une belle adaptation cinématographique. Tout à la fin, certains éléments se recoupent, ferment la boucle.

Alors, la vie est-elle seulement une succession de hasards, ou bien y a-t-il un destin tout tracé pour chacun d'entre nous ?...
Lien : http://caromleslivres.canalb..
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On se laisse complètement embarquer dans cette histoire familiale racontée et enregistrée par une vieille dame, Rosamond, à la veille de sa mort. L'histoire tragique de trois femmes, trois générations, débute au coeur de la 2e guerre mondiale et vient se terminer au début des années 2000.
L'originalité de la forme, l'évocation des souvenirs de la narratrice à travers la description d'une vingtaine de photos qu'elle a choisies, permet au lecteur de s'identifier au destinataire du récit et nous tient en haleine jusqu'à la fin.
Un des romans les plus réussis d'un auteur que j'ai toujours beaucoup apprécié.
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Lu deux fois, bouleversant !
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Un sentiment de tristesse émane de ce récit, de ses circonstances, de son contenu.
La vie de Rosamond a manqué de gaieté.
Seules deux années lui paraissent merveilleuses, le reste ayant été gâché ou sacrifié.
Elle a observé le silence et les incompréhensions chez les autres et chez elle, mais l'absence d'amour est ce qui fait le plus mal.
Elle a elle-même aimé Beatrix sans recevoir autre chose qu'un plaisir sadique à la torturer, plaisir qui s'est apparemment prolongé pendant 40 ans.
Comme l'avait fait sa mère avant elle, Beatrix a utilisé sa fille comme un souffre-douleur, un objet de rejet dont elle se débarrassait facilement.
Il n'y a pas de rachat ou de pardon dans ce livre.
Rosamond constate simplement le mal qui a été fait, sans accuser ou blâmer, ce qui renforce encore le malaise ressenti à la lecture.

Lien : http://lirerelire.blogspot.f..
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C'est le premier livre que je lis de cet auteur et j'ai beaucoup apprécié le style et l'histoire. Avant de mettre volontairement fin à ses jours, à cause de la maladie qui la fait souffrir, cette vieille femme raconte à sa petite cousine par l'intermédiaire d'enregistrements la vie de sa grand-mère et de sa mère en sélectionnant 20 photos dans son album. Chaque photo fait l'objet de commentaires et de souvenirs et peu à peu on comprend pourquoi ces femmes ont eu tant de mal à devenir mères. Poignant, déchirant, que de douleur et très peu de bonheur. La lecture est très plaisante, la façon d'aborder le thème est très originale, un livre écrit avec pudeur mais qui dévoile des vérités.
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