AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,92

sur 1543 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je n'avais jamais lu de livre de Jonathan Coe, et ciel quelle erreur !!
J'ai déniché dimanche, sous un soleil radieux à Carpentras , dans une brocante : La pluie avant qu'elle tombe. J'ai été totalement séduite par cette écriture ciselée au scalpel pour décrire les sentiments, les hasards d'une vie qui scellent toute une vie.
Rosemonde, au soir de sa vie décide de transmettre à Imogen, une jeune femme aveugle, l'histoire de sa famille, de sa grand-mère : Béatrix, de sa mère Théa.
C'est la nièce de Rosemonde avec ses deux filles qui va la découvrir en écoutant la voix rocailleuse de Rosemonde la raconter au micro, à l'aide de vingt photos qu'elle a sélectionné.
On est littéralement sous le charme, et tout comme Gill et ses filles, j'ai eu l'impression d'être près de la cheminée avec elles à écouter Rosemonde.
La pluie avant qu'elle tombe est une histoire de femmes s'inscrivant dans les années 50, en Angleterre .Pour Rosemonde, la vie n'est pas facile, elle est lesbienne et doit vivre ses deux grands amours dans une "clandestinité" ambivalente.
Son sort se scelle alors qu'elle est adolescente, elle part pendant la guerre se réfugier chez sa cousine: Béatrix où elles deviennent en une nuit fugueuse des soeurs de sang.
Rosemonde connaît l'amour fou, passionné avec Rebecca, elles prennent sous leur aile, la petite Théa, fille de Béatrix qui rêve d'une vie sans cette enfant gênante.
Jonathan Coe nous parle avec des mots forts du désamour d'une mère et de ses répliques sur les autres générations .
Et, c'est très vrai et effroyable, si l'on ne meurt pas de trop d'amour, le manque d'amour maltraite à tout jamais celle qui en est victime.
Un roman fort sur les liens filiaux qui peuvent être si dévastateurs.
Si comme moi, vous n'avez pas lu ce livre, il est temps de combler ce trou littéraire.
Commenter  J’apprécie          554
Qui n'a pas regardé ,un jour, des photos anciennes ,d'inconnus ou familiales ? qui ne s'est pas demandé quelles pouvaient être les vies de ces personnes disparues à tout jamais et qui n'existent plus que sur le papier? quels étaient leurs caractères ,leurs métiers ,leurs aspirations, s'ils réussirent à être heureux?
Dans son roman Jonathan Coe fait le récit, à travers un choix de photos de famille ,de raconter 3 générations de femmes ,il le fait avec beaucoup de sensibilité et de poésie .C'est pour lui l'opportunité de rappeler que les hasards coincidences ,peuvent parfois déterminer nos vies .
A la vue de ces photos on ne peut que réfléchir à notre court passage sur terre , si éphémère ! A nous de corriger parfois la trajectoire , se donner un but ,un projet , une passion.
.A noter justement ,dans ce beau roman, l'importance de l'amour maternel ,qui lorsqu'il n'est pas au rendez vous donne naissance à des personnages cabossés
Commenter  J’apprécie          90
Comment narrer la vie de plusieurs femmes en 25 photos?
Ce livre ne nous parle que de femmes.
Il nous parle d'amour et de la difficulté ou de la facilité à aimer et à le montrer, de rejet.
Il nous parle aussi de blessures et de silences, d'indifférence, de violence physique mais aussi psychologique, de naïveté et de manipulations.
C'est pourtant une lecture agréable, avec un procédé narratif original et on se laisse vite prendre au jeu pour connaitre la suite.

Commenter  J’apprécie          50
Je n'ai jamais été attiré par les livres de Jonathan Coe et j'ai choisi celui-ci au hasard pour les besoins du challenge solidaire de cette année.
Le hasard a bien fait les choses.
Rosamond laisse en héritage Imogen, petite-fille de sa cousine, 20 photos et des enregistrements sur cassette qui les décrivent.
Comme Imogen est aveugle, Rosamond doit décrire très précisément les images, et c'est ce procédé que j'ai trouvé fort intéressant, novateur, et qui m'a rendu la lecture captivante. On "entre" aussi dans la photo et on se sent concerné par cet enchainement de relations conflictuelles qui passe de mère en fille sur trois générations.
Au final, un coup de coeur.
Commenter  J’apprécie          100
Souvent, dans les histoires familiales, il y a des répétitions de scénarios, ce qu'on appelle la psychogénéalogie. L'idée est que nos ascendants nous transmettent leurs peurs, traumas, fonctionnements. Dans ce roman, on suit le destin de 3 femmes, la grand mère, la mère et la fille, grâce à une confession sur cassette et la description de 20 photos. Ces 20 photos sont des pièces d'un puzzle. Une fois le livre fermé, le puzzle apparaît, cru, triste, violent.
Commenter  J’apprécie          130
Rosamond, à la veille de sa mort, décide d'enregistrer des cassettes à l'intention d'une certaine Imogen. Ces enregistrements, basés sur la description de photos, retracent la vie de cette mystérieuse destinataire.

 Encore un roman familial pour Jonathan Coe mais avec un angle d'approche tout particulier. Beau même si on ne retrouve pas son habituel humour so british.
Commenter  J’apprécie          40
Une superbe découverte avec ce roman : Rosamond, la tante de Gill, vient de mourir. Sans enfant, elle décède à 73 ans et c'est donc sa nièce qui hérite d'une partie de ses biens. Elle découvre chez le notaire qu'une autre personne va également hériter, une mystérieuse Imogen, qu'elle se souvient vaguement avoir vue 20 ans avant. Elle lui avait été présentée comme une cousine.
Deuxième surprise : Rosamond demande dans son testament de la retrouver et de lui donner des cassettes sur lesquelles elle s'est enregistrée. Incapable de la retrouver, Gill et ses filles finissent par écouter les cassettes, récit s'appuyant sur vingt photos choisies par Rosamond pour expliquer son parcours à Imogen, aveugle.
Une magnifique histoire de trois générations de femmes depuis la fin des années 30, avec de multiples interrogations sur l'influence de l'éducation et de l'amour maternel.
Commenter  J’apprécie          279
Une construction étonnante qui sied à merveille à ce récit de vie raconté par Rosamond en fin de vie: un récit en images - un récit d'images…adressé à une aveugle. Paradoxe dans la construction du récit qui fait écho au paradoxe des vies décrites et à leur raison d'être. Et le lecteur, a l'instar de Gill, écoute un récit qui ne lui est pas adressé. Une pépite d'émotions!
Commenter  J’apprécie          80
Impressionnant !
Jonathan Coe est vraiment un auteur à part. On pourrait citer une dizaine de ses livres qui sont vraiment des romans exceptionnels, à mille coudées au-dessus de tellement d'autres.
Certes je dois me méfier parfois d'une anglophilie qui pourrait me conduire à apprécier n'importe quel livre comportant des phrases comme " de Charing Cross à Canterbury, une tasse de thé à la main, le printemps m'apparu...". Vous voyez le genre !
Mais en fait non, bien que ce soit un ouvrage anglais, qu'il ait donc été traduit, je trouve le style superbe. Tant de phrases pourraient faire partie des citations proposées sur Babelio. le moins que l'on puisse dire c'est que Coe a des choses à dire, sur la famille, sur les déterminismes, sur l'amour, sur la photographie, sur la famille...
le procédé pourrait paraître artificiel mais non, car chaque photo décrite par Rosamund est différente, car chacune donne lieu à des remarques profondes...
le titre est superbe, la scène qui le justifie est magnifique.
Coe interroge ici notre capacité à comprendre les autres, s'interroge sur ce que peut refléter une photographie prise à telle ou telle moment, sur le temps qui passe.
Que reste-t-il de nos amours ? Une photo, vieille photo...Jamais Trenet n'aura sans doute été si bien illustré !
Commenter  J’apprécie          310
Excellent livre de Jonathan Coe. La quatrième de couverture résume très bien ce roman. Rosamond a laissé en héritage 4 cassettes audio et 20 photos et a confié à sa nièce Gill la mission de retrouver Imogen et de lui remettre le tout. Ne trouvant pas cette femme, Gill décide d'écouter les cassettes audio et C'est là qu'on fait connaissance avec une histoire familiale prenante et douloureuse qui nous tient en haleine jusqu'à la fin. Qui est cette Imogen? Où est-elle ? Pourquoi Rosamond tennait-elle tellement à lui remettre cette histoire familiale?

C'est u roman très bien écrit et d'une structure particulière. Chacune des 20 photos est l'objet d'un chapitre et chaque photo nous est décrite de superbe façon. Pourquoi chaque photo est-elle décrite? Vous le saurez en lisant le roman. Ce que je peux dire C'est qu'il y a une histoire derrière chaque photo et que l'ensemble des photos forme l'histoire de la famille. Il y a une progression constante avec chaque nouvelle photo et on arrive à savoir qui est Imogen bien avant la fin mais ce n'est qu'au trois-quart du roman qu'on apprend tout ce qui la concerne.

C'est un roman astucieux, bien écrit, sensible, prenant, je l'ai lu en deux jours. On est complètement happé par cette histoire. Un des bons livres que j'ai lu cette année, il fait partie du top 10 parmi les 80 que j'ai lus J'ai bien hâte de relire cet auteur.
Commenter  J’apprécie          120




Lecteurs (3037) Voir plus



Quiz Voir plus

La pluie, avant qu'elle tombe

A quel âge est morte Rosamond?

71
72
73
74

15 questions
62 lecteurs ont répondu
Thème : La pluie, avant qu'elle tombe de Jonathan CoeCréer un quiz sur ce livre

{* *}