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sur 1556 notes
Est-il encore nécessaire de souligner le talent de Jonathan Coe ? Possible, car je pense que parmi vous, certains sont encore passés à travers les mailles du filet littéraire de ce conteur britannique fort talentueux. Lu en quelques heures, La pluie, avant qu'elle tombe révèle une fois de plus un grand talent narratif de cet auteur, tant pour la construction de son intrigue que dans sa maîtrise de la description.

Car le roman aurait pu être un pensum indigeste si Jonathan Coe n'avait pas su faire vivre les photos qui servent de base au récit de Rosamund. Des photos qui représentent différentes étapes de sa vie, et de celle de la dite Imogen, des photos qui sont décrites les unes après les autres, prétexte pour la vieille dame à faire ressurgir ses souvenirs personnels et historiques... Or, Coe réussit à ce que ces images prennent forme devant les yeux du lecteurs. Nous aussi, nous tenons dans notre main les rectangle de papier qui retracent une vie...

Côté intrigue, rien à redire. Jonathan Coe fait se croiser l'histoire de Rosamund et celle de Gill. Peu à peu, les secrets se dessinent et vont peu à peu sortir de l'ombre, se révéler à l'oeil du lecteur. On se laisse porter par ce roman fort où l'intime et L Histoire se mêlent pour raconter des femmes marquées par l'amour (ou l'absence d'amour) maternel.
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Après le décès de sa tante Rosamond, Gill découvre une série de cassettes audio adressées à une mystérieuse Imogen qui n'a plus refait surface depuis de nombreuses années. Intriguée et curieuse, Gill décide d'écouter ces cassettes pour en apprendre plus sur Imogen et tenter de la retrouver. Ainsi commence ce roman qui raconte en vingt parties la vie de Rosamond et petit à petit son lien avec Imogen. L'histoire est bien menée, on en découvre un peu plus à chaque nouvelle photo décrite. C'est une belle approche pour un roman, ça change des récits que l'on suit au jour le jour. Dans ce roman, on passe d'une époque à l'autre, d'un personnage à l'autre, d'un décor à l'autre avec beaucoup de fluidité.
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L'idée est vraiment intéressante : raconter l'histoire d'une personne à partir de 20 photos. 20 épisodes de la vie d'Imogen et de Rosamond. Mais surtout, à travers elles, l'histoire des femmes des 40's à nos jours. Sur 3 générations.

Ce livre est tendre, sombre et poignant.
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Je découvre Jonathan Coe à travers ce roman, et quelle révélation! Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu quelque chose d'aussi bon. Non point que mes lectures précédentes fussent ternes, mais là je me suis laissé enchanter.

"La pluie, avant qu'elle tombe", déjà le titre m'avait attiré et la quatrième de couverture a fait le reste.

Il y a dans ce livre qui raconte l'histoire des femmes d'une même famille sur plusieurs générations (entre 1940 et nos jours) un parti pris artistique excellemment exploité par l'auteur. Les événements sont passés au crible de 20 photographies commentées sur des cassettes audio par Rosamund, quelques jours avant de mourir. Ces cassettes sont destinées à Imogen, dont Rosamund a perdu la trace il y a bien longtemps. L'enchainement des épreuves subies par ces femmes au long du temps est bouleversant.

Les événements familiaux racontés prennent place dans leur époque. C'est aussi un voyage de 60 ans à travers les faits historiques et les moeurs de la société.

Jonathan Coe peint, avec un ton mélancolique et sombre, des portraits sans concessions. Les sentiments les plus terribles jalonnent ce récit où le destin et le hasard se côtoient en permanence.
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« La pluie, avant qu'elle tombe », Jonathan Coe (Gallimard, 240p)
Un auteur très connu que je n'avais jamais lu, un beau titre énigmatique, une quatrième de couverture assez alléchante. Et au final, pas vraiment le coup de foudre, et même assez loin de là.
Angleterre, de nos jours. Rosamond vient de mourir à un âge vénérable, mais elle a laissé une série de cassettes audio, enregistrées juste avant sa mort, à destination d'une mystérieuse Imogen, jeune femme aveugle qu'elle a bien connue enfant, et dont elle n'a plus de nouvelles depuis des années. Elle s'appuie sur une description d'une vingtaine de photos qui jalonnent sa propre vie, ses amours, ses déceptions et ses blessures, avant d'en venir à ce qui la lie si fortement à Imogen.
Une voix d'outre-tombe avec, pour les trois femmes (sa nièce et les deux filles de celle-ci) qui découvrent ces enregistrements un accent, une couleur, une émotion propres, pourquoi pas, ça change un peu (à peine) du journal intime ou du paquet de lettres exhumés post mortem. Mais je n'ai guère été emballé par les choix d'écriture de Coe. L'oralité de la parole enregistrée conduit la narratrice dans son adresse à Imogen (et donc dans celle de Jonathan Coe au lecteur) à nombre de formules un peu lassantes et répétitives du genre « laisse-moi le temps de le regarder plus attentivement, que je puisse te le décrire ». Et puis il y a cette manière, là aussi assez lourde, d'annoncer la fin sans la dire, de faire durer artificiellement un suspense (à coup de formules répétées « je vais te dire quelque chose de dramatique, mais pas maintenant »). Comme si l'auteur avait voulu me tirer à l'aveugle vers une fin qu'il connait et que je n'avais pas eu envie de me laisser mener ainsi par le bout du nez.
Si une étape de la chute du roman (celle de la fin de Rosamond) est assez rapidement claire, les deux autres (qui est vraiment Imogen pour Rosamond, et surtout qu'est-elle devenue ?), plus surprenantes, se déploient dans un climat de mélo plus que chargé. J'ai certes ressenti quelques émotions en découvrant les drames que vivent les personnages féminins de ce roman, leurs amours contrariées par le poids d'un carcan social (Rosamond est homosexuelle, pas facile dans une Angleterre de la fin du XXème siècle), ou leurs vies gâchées par les blessures profondes de l'enfance ; mais il est assez facile de faire pleurer Margot, et j'ai trouvé que Coe tire un peu trop sur cette ficelle.
Ce n'est pas un mauvais roman, je suis allé au bout sans peine, mais je l'ai trouvé « facile », il ne m'a offert aucune réelle bonne surprise, que ce soit au niveau du style ou des choix narratifs. Pas de quoi donc mettre un autre bouquin de Jonathan Coe en bonne place dans ma Pile A Lire.
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Une construction étonnante qui sied à merveille à ce récit de vie raconté par Rosamond en fin de vie: un récit en images - un récit d'images…adressé à une aveugle. Paradoxe dans la construction du récit qui fait écho au paradoxe des vies décrites et à leur raison d'être. Et le lecteur, a l'instar de Gill, écoute un récit qui ne lui est pas adressé. Une pépite d'émotions!
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Tout commence avec le décès de Rosamond, la vieille tante de Gill. Elle laisse en héritage des cassettes enregistrées, destinées à une lointaine cousine, perdue de vue depuis des années : Imogen. Un vague souvenir d'une enfant aveugle. Après d'infructueuses recherches, Gill décide d'écouter les enregistrements, entourée de ses deux filles Catharine et Elisabeth. D'une voix affaiblie par la maladie et empreinte de nostalgie, Rosamond raconte le récit de sa vie (ses amours avec Rebecca et Ruth) de sa cousine Béatrix, de sa fille Théa et de sa petite-fille, Imogen Elle commente vingt photographies choisies par ordre chronologique. Par leurs descriptions soignées, elle dévoile les tranches de vies de plusieurs femmes sur trois générations. le fil de sa vie se brise, elle s'épanche, tente de s'excuser d'être restée le témoin passif des souffrances d'êtres aimés.Sur le bande son, les confessions donne le "la" au fil du temps qui passe inexorablement. Une touche de mystère surnaturel accentue le côté fataliste de l'existence. de fugitives visions et interprétations d'incidents, de coïncidences favorisent la sensibilité naturelle et certainement génétique de Gill. Elle tente aussi de trouver une explication aux tragédies familiales. Sous une plume fine et intimiste, Jonathan Coe nous offre un mélodrame poétique et sombre ; une lecture touchante et inoubliable.
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Je l'ai dévoré!
Je l'ai lu juste après "l'aube sera grandiose", un roman jeunesse où la mère raconte à la fille l'histoire de son enfance et de sa propre mère. Dans ce Coe, on assiste aussi à la narration sur 3 générations de femme, cette fois en écoutant des cassettes laissées par Rosamond avant sa mort. le récit est superbe et l'on découvre toute l'histoire d'une famille, de ses aléas, des coups du sort, avec des personnages habités (qu'on peut même détester tellement certains sont "réels" dans leurs travers).
Une belle découverte!
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Mon coup de coeur !

Rosamond vient de mourir de problème de coeur. Elle demande alors à sa nièce dans son testament de donner les cassettes qu'elle a fait enregistré à sa "nièce" éloignée. Gill ne sait pas où se trouve cette fameuse Imogen donc elle écoute les enregistrement en se disant que peu être il y a aura un indice. Rosamond raconte à travers ses cassettes l'histoire de la grand mère de Imogen, de son lien avec elle quand elle était enfant puis quand elle a grandit. Elle raconte aussi l'histoire de Théa la mère d'Imogen.
Ce roman est fort, touchant, doux, paisible et aussi il traite aussi de la place de la femme dans cette société, des relations mère-filles, de l'handicape mais aussi de l'homosexualité. Je l'ai adoré voire plus dévoré. Je le conseille à tous !

Bonne lecture
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Jonathan Coe fut une des têtes d'affiche du salon de la rentrée littéraire le Livre sur la place à Nancy. Il a participé à une discussion dans les grands salons de l'hôtel de ville à laquelle je me suis rendue. Ce fut donc l'occasion de découvrir cet auteur maintes fois salué par la critique avant de le rencontrer. Je peux d'ors et déjà vous dire que je ne le regrette pas. J'ai choisi ce titre car c'est celui qui m'attirait le plus de par son sujet. Nous suivons l'histoire de plusieurs générations de femmes entre l'Angleterre, l'Auvergne et le Canada. L'intrigue tourne autour d'un secret de famille, de non-dits et de rendez-vous manqués. C'est la vie qui nous est raconté ici avec tout ce qu'elle a d'horrible mais de tellement beau aussi. Jonathan Coe possède une superbe plume. le tout est rédigé avec beaucoup de sensibilité, de pudeur et de force.

La construction de ce roman est très bien pensée. Nous écoutons par le biais des personnages un enregistrement audio réalisé par Rosamond juste avant sa mort. Cette dernière a choisi de détailler 20 photos qui permettent de retracer le fil de l'histoire de toute une famille. Elle va ainsi provoquer une onde de choc et bouleverser le quotidien des vivants. Des thèmes surgissent donc comme le souvenir, la mémoire qui nous joue parfois des tours, la photographie dans tous ce qu'elle a de mystérieux, les coïncidences qui peuvent nous rassurer. Les dernières pages sont chargées d'émotion comme l'apothéose de tout ce qui a précédé. C'est triste et mélancolique. Les moments de bonheur viennent éclaircir le récit comme un rayon de soleil entre deux nuages.

Voilà un roman que je n'oublierais pas de sitôt. Ces destins qui s'entremêlent m'ont fascinée tout comme la construction du récit. La chute m'a bouleversée et marquée. J'ai découvert un auteur que je n'hésiterais pas à relire.
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