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sur 693 notes
La narratrice, Calista, est une femme d'origine grecque d'une cinquantaine d'années qui s'inquiète au sujet de ses filles, des jumelles de 19 ans. Elle se remémore alors sa propre jeunesse quand, à peine âgée de 20 ans, elle a fait par hasard la connaissance de Billy Wilder qui l'a engagée comme traductrice sur le tournage en Grèce de Fedora, son avant-dernier film. Une expérience qui va marquer la vie de Calista.

Nous suivons donc Calista qui découvre le cinéma, l'amour et le brie de Meaux. Les courts passages dans son présent de femme adulte sont de peu d'intérêt. le récit est surtout l'occasion de nous présenter Billy Wilder et sa façon de travailler, son amitié avec son co-scénariste Iz Diamond, le traumatisme lié à la disparition de sa mère, victime de la shoah. Les personnages sont sympathiques, il y a des passages touchants, d'autres amusants et la lecture est plutôt plaisante mais clairement c'est une oeuvre mineure de Jonathan Coe qui sera vite oubliée.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Quel regret de devoir quitter ce roman.
Je suis déjà nostalgique.
Nostalgique des personnages attachants et élégants, des premiers rôles (nous sommes presque au cinéma) aux seconds ; nous croisons le grand Billy Wilder mais aussi Al Pacino ou Marthe Keller.
Nostalgique de cette ambiance des années 70, d'une époque où tout est possible pour Calista.
Nostalgique du style feutré et de la mélancolie que dégage cette rencontre avec ce cinéaste, un peu perdu, un peu dépassé par la jeune génération mais si charmant.
Et puis, il y a au final cet amour maternel qui me touche.
Un roman intime et émouvant.
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Callista à grandi en Grèce dans les années 70, sous un régime politique autoritaire, rigide et contraignant mais au creux d'un foyer chaleureux et aimant.
En 1977, études achevées, elle s'offre un road trip de 3 semaines aux USA, excitée et effrayée de partir si loin et si seule pour la 1ere fois.

Le hasard des rencontres l'amène à partager une soirée inattendue qui va changer le cours de sa vie.
Dans une brasserie de L.A, qui pourrait tout aussi bien avoir été téléportée du Paris des années 20, elle dîne à la table d'un cinéaste fort célèbre à Hollywood et dont, censure grecque oblige, elle n'a jamais entendu parler.

J.Coe a une patte, indéniablement.
Cette pointe d'ironie légère et tendre, so british.
On entre dans les coulisses d'un tournage, on découvre l'univers d'un certain cinéma, le diktat de la presse et de l'opinion, la nostalgie d'un homme qui a entamé son déclin.

Un cadeau dont Callista ne mesurera la valeur que bien des années plus tard.

J'ai beaucoup aimé.
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Jonathan Coe propose deux romans initiatiques en un : à l'éveil amoureux, professionnel et artistique de la jeune Calista (dégustation de brie dans une ferme de Seine-et-Marne incluse !) fait écho l'apprentissage de la vieillesse et le crépuscule créatif de son mentor. L'obstination du cinéaste à vouloir coûte que coûte livrer au monde une ultime preuve de son talent après une vie riche en succès, mais aussi en drames personnels, n'en est que plus émouvante.
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J'ai lu les autres critiques sur ce roman, pas grand chose à ajouter, je fais partie des lecteurs qui ont beaucoup aimé ce livre, qui m'a fait penser à Trio de William Boyd, lu il y a quelques années.
Le monde du cinéma des années 60, parfaitement rendu à travers les yeux d'une jeune et ingénue narratrice.
Ce roman très bien construit et bien écrit m'a donné envie de découvrir le réalisateur, dont je ne connais les films que de nom !
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En plein été 1977, la jeune Calista quitte sa Grèce natale pour entreprendre un voyage aux Etats-Unis. A Los Angeles, elle se retrouve à dîner au restaurant à la table de Billy Wilder. Quelques temps plus tard, alors qu'il vient tourner des scènes de son film Fedora en Grèce, Billy Wilder se souvient de la jeune fille et fait appel à elle pour servir d'interprète. le temps d'un été, Calista va plonger dans les coulisses du cinéma hollywoodien.

Figure emblématique du cinéma, Billy Wilder est le réalisateur de moult chefs-d'oeuvre parmi lesquels Certains l'aiment chaud, Sept ans de réflexion ou encore La Garçonnière. Et visiblement, un personnage dont Jonathan Coe est particulièrement admiratif.

L'auteur met ici en scène un moment particulier dans la vie de Billy Wilder, celui du tournage de l'avant-dernier film du réalisateur alors que le cinéma semble arriver à un tournant avec l'apparition d'une cohorte de jeunes réalisateurs, dont Steven Spielberg dont le film Les dents de la mer a été un véritable succès.

Jonathan Coe oppose dans ce roman la jeunesse, la naïveté et l'enthousiasme de Calista et le désenchantement du réalisateur qui sait qu'il ne pourra pas lutter contre la montée d'un cinéma moins cérébral et plus spectaculaire. C'est assez plein de nostalgie, aussi bien du côté de Calista qui, devenue mère et compositrice de musique de film, se remémore cet épisode de sa jeunesse que du côté de Billy Wilder qui voit une page se tourner.

Mais comme toujours chez Jonathan Coe, l'humour n'est jamais loin pour alléger l'ensemble. C'est un récit qui peut paraître au premier abord assez léger, rempli d'anecdotes de tournage, un brin dépassé en se focalisant sur une époque révolue. Mais à y bien regarder, il y a de la profondeur et de l'universalité dans cette histoire de gloire qui meurt, de jeunesse qui fuit, de mode qui passe.

Encore une fois, un roman de Jonathan Coe qui ne déçoit pas !
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Samuel Wilder, dit Billy Wilder, est un réalisateur, producteur et scénariste américain de films noirs et de comédies. Jonathan Coe admiratif du cinéaste a écrit un joli livre.
La rencontre entre Calista, une jeune femme partie découvrir le monde et Billy Wilder lors d'un dîner à Los Angeles. Elle passera plusieurs jours à ses côtés sur le tournage de Fedora son avant dernier film et cela changera sa vie.
C'est le premier livre que je lis de cet auteur et j'ai beaucoup aimé.
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Tant de critiques et me voici à tapoter un brin, incapable de taire le plaisir éprouvé à lire ce livre à première vue anodin.
Il y a tout ce que j'aime, le cinéma, Billy Wilder, le souvenir de Fedora et l'identification immédiate à Calista.
J'aurais aimé être à sa place, dans les coulisses du tournage de l'avant-dernier film de Billy et confident candide de deux grands artistes, le réalisateur et son ombre, le fidèle scénariste.
Jonathan recompose une histoire à partir d'éléments réels, comme au grand écran. Il en profite pour vaporiser une douce mélancolie et murmurer une ode à la vie, trésor inépuisable de grandes joies et de petits plaisirs, malgré les camps et l'éternel regret d'un deuil empêché.
Léger, touchant et très cinématographique.
Je m'étais promis de l'acheter en poche lors de la parution en format broché, jugeant la dépense exagérée pour un roman anecdotique. J'ai tenu parole. J'ai revu également mon impression première : un sujet mineur, peut-être, mais aux accents majeurs, grâce au médiateur cinéma.
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Du très bon Jonathan Coe, cette fois ci. Autant le film Babylon, actuellement en salles, décrit les débuts d'Hollywood et la fin du cinéma muet, autant ce livre décrit une autre époque charnière du cinéma américain, celle des années 70, avec la fin des films doux amers et des comédies romantiques et l'émergence des films d'actions spectaculaires.
On suit le tournage calamiteux de Fedora, l'avant dernier film de Wilder, à travers les yeux d'une jeune et naive assistante grecque, embauchée là par hasard.
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En général j'aime bien les fictions basées sur des personnes réelles, je trouve que la vision subjective va bien avec la biographie, un mélange des genres qui doit être pris pour ce qu'il est. Pourtant, le "Mr Wilder et moi" de Jonathan Coe m'a laissée un peu perplexe certainement parce que je n'avais pas repéré le réalisateur de films célèbres. J'aurai été incapable de dire que le cinéaste américain Billie Wilder est l'auteur de Sept Ans de réflexion ou Certains l'aiment chaud parce ce que ce genre de comédies ne me font penser qu'à la pulpeuse Marilyn Monroe.

Bref, le cinéaste, au demeurant fort sympathique, est un personnage important du roman parce qu'il a changé la vie de la narratrice, Calista, une jeune musicienne grecque qui a croisé son chemin par hasard en 1977. Elle n'y connaît rien au cinéma mais va être invitée à travailler sur le film "Fédora", l'histoire d'une star déchue, retirée sur une île grecque.
Calista commence sa vie professionnelle, celle de Billie est sur sa fin. Ils s'apprécient alors il lui raconte son passé dans une intimité cinématographique parfois troublante et douloureuse.
En parallèle on a le droit aux aléas amoureux de la jeune fille et à ses tourments familiaux, cinquante ans plus tard.

Si Jonathan Coe sait jongler avec le temps en entrecroisant plusieurs époques, la vie actuelle de Calista n'a pas beaucoup d'intérêt au regard de sa jeunesse. Mais, vous me direz-vous, ceci explique cela. Ben non, pas ici, surtout que la fin tombe comme un cheveu sur la soupe.
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