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Citations sur Les proies : Dans le harem de Kadhafi (36)

A quoi bon respecter des règles dans un univers qui n’avait ni cadre, ni loi, ni logique.
J’ai même fini par me demander pourquoi ma mère faisait une telle histoire du
ramadan.
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J’avais toujours entendu dire que le Coran interdisait de boire de l’alcool et que Kadhafi était un grand religieux. A l’école et à la télévision, on le présentait comme le meilleur défenseur de l’islam, il se référait sans cesse au Coran, il menait des prières devant des foules. Le voir ainsi boire du whisky était donc inouï. Un choc comme vous n’en avez pas idée. Celui qu’on nous présentait comme le père
des Libyens, édificateur du droit, de la justice et détenteur de l’autorité absolue, violait donc toutes les règles qu’il professait ! Tout était faux. Tout ce que mes professeurs enseignaient. Tout ce en quoi mes parents croyaient. Oh ! me disais-je, s’ils savaient ! Il m’a servi un verre. « Bois, salope ! » J’ai trempé mes lèvres, senti une brûlure, et détesté le goût. « Allez bois ! Comme un médicament ! »
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Je restais immobile, alors il s'est levé d'un bond, et avec une force qui m'a surprise, m'a attraper le bras et lancée sur le lit avant de se coucher sur moi. J'ai tenté de le repousser, il était lourd, je n'y arrivais pas. il m'a mordu le cou, les joues, la poitrine. Je me débattais en criant. " ne bouge pas, sale putain!" Il m'a donné des coups, m'a écrassé les seins, et puis ayant relevé ma robe, et immobilisé mes bras, il m'a violemment pénétrée.
Je n'oublierai jamais. Il profanait mon corps mais c'est mon âme qu'il à transpercée d'un coup de poignard. La lame n'est jamais ressortie.

[...] Mais elle continue d'espérer que les crimes sexuels de Kadhafi ne seront pas oubliés. " Je n'ai pas rêvé, Annick! Tu me crois; n'est-ce pas ?Les noms, les dates, les lieux. je t'ai tous raconté. Mais c'est devant une cour que je voulais témoigner !
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Mais elle continue d'espérer que les crimes sexuels de Kadhafi ne seront pas oubliés. "je n'ai pas rêvé Annick! Tu me crois n'est ce pas ? Les noms, les dates les lieux. Je t'
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Car elle était victime. De ces victimes dont la société Lybienne ne veut pas entendre parler. De ces victimes dont l'outrage et l'humiliation rejaillissent sur l'ensemble de la famille et de la nation toute entière. De ces victimes si encombrantes et perturbantes qu'il serait plus simple d'en faire des coupables. Coupables d'avoir été victimes...
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Une jeune femme , que le connaissais pour son activisme a publié sur Facebook un message frivole: "C'est vendredi et le temps est fabuleux. Mais étant une femme, en Lybie, je me retrouve cloitrée à la maison et déprimée, car je n'ai pas le droit d'aller à la plage. Pourquoi n'y a-t-il pas de plages pour femmes? Combien êtes-vous les filles, à ressentir la même chose? Combien? Mais voyons des milliers! J'habite une rue donnant sur la plage et je n'ai pas le droit d'y mettre mes pieds nus, mes orteils! "
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Soraya ne triche pas. Elle raconte ce qu'elle a vu, vécu, ressenti, sans la moindre hésitation à reconnaître ce qu'elle ne sait pas, ne comprend pas, ne connaît pas. Aucune envie d'exagérer l'histoire ou d'amplifier son rôle. Jamais elle n'extrapole. Fréquemment, à mes demandes de précision, elle opposait un: "Désolée, ça, je n'en sais rien. Je n'y étais pas." Elle ne souhaite pas être crédible, elle veut être crue. Et dans cette exigence, il y a quelque chose de vital. C'était d'ailleurs les termes de notre accord: mieux valait un silence qu'une approximation ou un mensonge.
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Des véhicules bariolés continuaient de sillonner la ville, dégorgeant de rebelles assis sur le capot, le toit, les portières, drapeaux au vent. Ils klaxonnaient, brandissaient chacun leur arme comme une amie précieuse qu'on emmène à la fête, qui mérite un hommage. Ils hurlaient "Allah Akbar", s'enlaçaient, faisaient le V de la victoire, un foulard rouge, noir, vert noué en pirate sur la tête ou porté en brassard, et qu'importe si tous ne s'étaient pas battus depuis la première heure, ou avec le même courage. Depuis la chute de Syrte, dernier bastion du Guide, et sa mise à mort fulgurante, tout le monde, de toute façon, se proclamait rebelle.
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J'ai couru dans ma chambre en sanglotant et je suis restée toute la soirée sous la douche. Je me lavais et je pleurais. Je ne pouvais plus m'arrêter. Il était fou, ils l'étaient tous, c'était une maison de dingues, je ne voulais pas en être. Je voulais mes parents, mes frères, ma sœur, je voulais ma vie d'avant. Et ce n'était plus possible. Il avait tout gâché. Il était dégueulasse. Et c'était le président.
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Car elle était victime. De ces victimes dont la société libyenne ne veut pas entendre parler. De ces victimes dont l'outrage et l'humiliation rejaillissent sur l'ensemble de la famille et de la nation tout entière. De ces victimes si encombrantes et perturbantes qu'il serait plus simple d'en faire des coupables. Coupables d'avoir été victimes...
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