On n'a pas le temps de s'ennuyer avec la jalousie, a-t-on seulement celui de vieillir ?
" L'homme n'est pas fait pour travailler, et la preuve c'est que ça le fatigue."
Si je vous appelais monstres, quel nom donnerais-je à ce qu'on m'inflige pour normal ?
Vit-on de tiédeur ? Pas mieux que de vice, et ce dernier n'y perd rien.
J'oubliais qu'elle était belle ; que nous nous étions rejointes en dépit d'un homme, dans la profonde et progressive indifférence de cet homme. Notre infini était tellement pur, que je n'avais jamais pensé à la mort..."
De ce mot pur qui tombait de sa bouche, j'ai écouté le tremblement bref, l'u plaintif, l'r de glace limpide. Il n'éveillait rien en moi, sauf le besoin d'entendre encore sa résonance unique, son écho de goutte qui sourd, se détache et rejoint une eau invisible. Le mot "pur" ne m'a pas découvert son sens intelligible. Je n'en suis qu'à étancher une soif optique de pureté dans les transparences qui l'évoquent, dans les bulles, l'eau massive, et les sites imaginaires retranchés, hors d'atteinte, au sein d'un épais cristal.
J'ai peur qu'il n'y ait pas assez de différence entre l'habitude de la volupté, et, par exemple, l'habitude de la cigarette. Un fumeur, une fumeuse, introduisent et excusent l'oisiveté dans leur vie autant de fois qu'ils allument une cigarette.
Quelle serait la fin avouable d'un Damien, sinon la mort prématurée ? Mais il n'est pas de mort prématurée pour l'homme qui fit un pareil voeu de conquête, de solitude et de fuite vaine : il eut toujours l'âge de mourir.
"Point ne se fane une bouche baisée..."
L'obsession de la puissance égalerait-elle pour un amant l'obsession de l'impuissance ?
Ôtez d'auprès de moi ce qui est trop doux! Ménagez, dans le dernier tiers de ma vie, une place nette, pour que j'y pose ma crudité de prédilection, l'amour.