Cette histoire est mon premier
Wilkie Collins et bien que l'écriture date des années 1860, je ne m'attendais pas un style aussi contemporain dans l'écriture. En effet, ce livre est très macabre et j'aurais cru (à tort apparemment) que les esprits policés des Victoriens n'auraient pas supportés meurtres, machinations, folie, crémation: en bref, du bon gros glauque!
Je ne peux pas dire que je n'ai pas accrochée mais je n'ai dû lire le bon
Wilkie Collins pour me mettre en jambe avec cet auteur. Je me suis emmêlée les pinceaux dans le dernier tiers du livre quand tout le monde se retrouve au sein de l'hôtel vénitien: il y a des vas et viens des uns et des autres et là j'ai perdu le fil. de même, cette volonté de la comtesse Narona de vouloir "torturer" Miss Agnès et la passivité de celle-ci face à la dingo de comtesse, je suis désolée mais non, je ne vois pas. Même sous l'ère de Victoria, les femmes avaient appris à dire "Non merci, arrête de me forcer à vivre des trucs super bizarres sous prétexte que tout ne tourne pas rond chez toi!" Quelle passive cette Agnès! Ce parangon de vertu est crevante de bonté et de gentillesse. Pas étonnant que tout le monde lui marche dessus. C'est simple, elle n'est plus victorienne mais une sainte en puissance. Et la Narona, bah, c'est une manipulatrice, mauvaise comme une guigne, complètement toxique et folle à lier. Manichéisme bonjour!
En gros, certainement pas le meilleur
Wilkie Collins mais apparemment bien ancré dans les goûts de son époque: folie féminine, ésotérisme, pureté des jeunes filles, gentlemen et salauds et exotisme italien.