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3,38

sur 189 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"L'hôtel hanté" m'a presque réconciliée avec son auteur qui m'avait bien exaspérée avec sa fameuse "Dame en blanc". Déjà, le présent roman n'est pas rendu indigeste par trois cent pages superflues et le rythme s'en trouve forcément plus enlevé.

William Wilkie Collins a beau être considéré comme un maître dans le roman noir, à "suspense", limite gothique, personnellement mes deux précédentes tentatives s'étaient soldées par un échec cuisant : abandon pour l'un et ennui mortel pour l'autre. Avec "L'hôtel hanté", bien que l'action mette du temps à se mettre en place, la diversité des personnages et l'originalité de l'intrigue m'ont séduite. La mystérieuse comtesse Narona, qui se situe quelque part entre l'aventurière, la veuve noire et la mante religieuse, aimante l'attention du lecteur.

L'autre aspect sympathique du roman est son caractère d'épouvante et même si, soyons francs, il n'y a pas de quoi se cacher sous les draps, on imagine avec plaisir les frissons de peur qui ont dû parcourir l'échine des lecteurs contemporains de l'auteur à la découverte de ce manoir hanté.

Et puis, une grande partie de l'histoire se déroule à Venise, cité maritime que j'affectionne beaucoup et c'est donc dans un décor à la fois familier et dépaysant que j'ai évolué au fil de la narration.

Une lecture d'autant plus agréable que je venais à elle pleine de doute voire de rancune.


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Publié en 1878, il faut tenter de s'imprégner de ce siècle, où les romans à suspens n'inondaient pas les productions littéraires, pour saluer ici le travail de mise en scène de l'auteur. Et j'ai trouvé son procédé tout à fait ingénieux qui consiste à introduire, souvent par le truchement d'une personne ou même d'une rédaction de pièce de théâtre, les différents éléments de cette intrigue mêlant confession, impression glaçante, tourments de conscience, peur irraisonnée, disparition et mort inexpliquée.

Tout commence par une consultation chez un médecin renommé. En proie à la peur de devenir folle, la comtesse Narona vient confesser le frisson glacial qu'elle a ressenti lorsque son regard a croisé celui d'Agnès. Pourtant, il n'y avait rien de haineux, aucune animosité dans les yeux de cette femme. Il faut dire qu'elle aurait pu lui renvoyer un regard accusateur vu que la comtesse lui a tout de même volé, sans le savoir, son fiancé, lord Montbarry.
Belle entrée en matière qui fait judicieusement planer le doute sur ces deux femmes. La bonté d'Agnès est-elle feinte ? Et la comtesse Narona, est-elle victime de cette haine ? Sur quelle base se fonde son puissant pressentiment qu'elle s'est trouvée, face à l'ancienne fiancée, au « commencement de la fin » ?

L'auteur a joué sur les détails physiques et psychologiques de ces deux femmes. La comtesse, avec sa pâleur extrême et ses yeux noirs étincelants, passe de la fragilité à la froideur, d'une attitude toute tremblante à une force brusque, voire cruelle. S'y oppose les yeux bleus d'Agnès qui renvoient douceur et bonté mais qui cachent peut-être une blessure profonde d'un amour humilié mais toujours présent.
Tout ceci nous mène à Venise, dans un vieux palais suintant d'humidité où le couple fraîchement marié ne coule pas des jours heureux. Dommage que William Wilkie Collins ne se soit pas du tout penché sur les relations de ce couple et leurs modifications. C'est un développement qui m'a manqué dans toute cette histoire.
La narration est parfois monotone mais j'ai savouré la beauté du langage de l'époque dans les différents dialogues.
Les ingrédients de ce suspens sont, somme toute, bien classiques, mais ils n'en donnent pas moins un résultat surprenant baignant dans une ambiance bien glauque de palais transformé en hôtel hanté. D'ailleurs, le cadre, extérieur comme intérieur, aurait, là aussi, mérité d'être étoffé pour réussir une totale immersion et un bel équilibre avec les images bien développées des personnages.

La lecture est rapide, prenante et originale pour un roman du XIXème siècle. La comtesse Narona qui, dès le début, pressentait son malheur dans les yeux d'Agnès ne s'y est pas trompée.
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Avec l' Hôtel hanté, William Wilkie Collins offre au lecteur friand de mystère une fiction annonçant le roman policier.
Ce palais vénitien, transformé en hôtel de luxe, renferme des énigmes de mort suspecte et de disparition inexpliquée.
Les anglais de la "gentry", se retrouvent dans la cité de doges, pour ainsi dire "en famille". C'est l'occasion pour le lecteur, d'apprécier ces moeurs britanniques du XIXe siècle victorien.
Un livre agréable et captivant, donc, avec cette atmosphère de mystère qui sied si bien à Venise.
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Audio de 5h30 que j'ai choisi sans connaître l'auteur ni le résumé dans le but de continuer à découvrir certains classiques.

Le début est en tout cas très intrigant et donne envie d'écouter la suite. Malgré certains passages un peu longuets et la voix monotone du lecteur, l'histoire a réussi à m'intéresser tout le long. Je me perdais un peu dans les noms au début, j'ai fini par m'habituer aux personnages récurrents. Par contre, même si cette histoire de superstition est très intéressante à écouter et à élucider, je n'ai eu aucune affection pour les différents personnages, ils sont trop manichéens à mon goût. En même temps, l'histoire est très étrange et le changement régulier de narrateur ne rend pas la chose aisée à comprendre. J'aime beaucoup les termes de vieux français incorporés dans le langage des personnages, ça donne un certain cachet à l'ensemble. Une fois habitué à certains détails, l'histoire se laisse écouter et je dois bien avouer qu'il me tardait d'en connaître la fin. Qui a tort ou a raison dans cette histoire ? Agnès ? Henry ? La comtesse ? Que s'est-il donc passé dans cet hôtel à Venise ? La fin a de quoi surprendre, d'autant plus vu la façon dont elle est racontée. Mi-horrifique mi-fantastique dans une chasse à la vérité qui laisse hagard tant celle-ci est loin de notre imagination. J'avais fini par me douter de certains éléments mais j'étais encore loin du compte pour d'autres. le moins que l'on puisse dire est que la fin de cette histoire laisse un goût amer dans mon esprit et paraît inachevée.

Comme vous l'aurez compris, cette lecture aura été malgré tout une curieuse découverte. Je ne suis pas sûre que je renouvelle avec cet auteur de sitôt mais cela m'aura permit de connaître son univers littéraire. Pour les amateurs du genre horrifique, je vous conseille donc de découvrir ce roman pour vous en faire votre propre avis.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Dans ce roman, vous trouverez :

Une comtesse à la réputation douteuse et à l'esprit un peu dérangé,
Un mariage qui fait scandale,
Une prime d'assurance-vie intéressante,
Une fiancée éconduite au comportement irréprochable,
Un palace vénitien transformé en hôtel,
Une chambre d'hôtel inhospitalière,
Un courrier disparu dans d'étranges circonstances,
Des expériences chimiques étranges,
Mille livres envoyées à une épouse éplorée,
Des voyages de l'Irlande à l'Italie,
Des rumeurs de fantômes,
Des voyages de noces plus ou moins heureux.

Secouez tout ça et vous avez un roman d'assez bonne facture comme savait les écrire Wilkie Collins. Mais peut-être que je commence à connaître un peu trop les ficelles qu'il tire ou les artifices qu'il utilise : j'ai vu venir de très loin la révélation finale et le dénouement de l'histoire. Quant à la menace fantôme (oui, j'assume totalement !!!), elle est facile à comprendre. « À mon avis, aucun membre de votre famille ne peut espérer être heureux ou même tranquille dans cette maison. » (p. 117) L'hôtel hanté reste cependant un bon roman, divertissant et très agréable quand on cherche une lecture sans complication.
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L'action débute en 1860 à Londres. Elle nous mènera jusqu'à Venise. Grâce à quelques anticipations, le lecteur sait au fur et à mesure qu'il progresse dans sa lecture vers quel dénouement il s'achemine, tout en ménageant relativement bien le suspense.
L'histoire pourrait être classique : lord Montbarry délaisse sa fiancée Agnès pour une aventurière, la comtesse Narona. Agnès est son opposée : jeune fille pure et innocente (est-ce le prénom qui le veut ?), elle ne nourrit aucune rancune, aucune haine, aucun désir de vengeance vers la femme qui l'a privée de cette union respectable.
Et sa rivale ? C'est tout le contraire ! La comtesse accuse la jeune fille des pires maux, et la rend même responsable de ses mauvaises actions. N'allez pas croire cependant que la comtesse soit folle – enfin, pas au début. Elle-même est à plaindre. Elle est une victime, elle n'a plus de mari pour la protéger, son second mari ne sera pas à la hauteur, et elle ne peut compter sur sa famille, contrairement à la jeune Agnès. Son frère même ajoute à sa réputation sulfureuse – dans les deux sens de l'adjectif.
Ce roman participe à trois genres différents : réalisme, policier et fantastique. Roman réaliste, l'hôtel hanté nous plonge dans l'aristocratie bien pensante du règne de Victoria. Roman policier, nous avons l'enquête qui vise à démontrer que Lord Montbarry a été assassiné. Les enquêteurs de la compagnie d'assurance feront chou blanc, Lord est mort d'une pneumonie. Une autre enquête se joint à celle-ci, car le courrier du comte anglais est porté disparu – autant dire que la disparition d'un domestique, marié de surcroit (c'est-à-dire ayant une bonne raison de disparaître) n'intéresse quasiment personne.
Restent les manifestations fantastiques, réservés aux seuls membres de la famille Montabarry qui comme par hasard, séjourne dans la chambre où leur frère mal-aimé a succombé. Avouons-le : personne ne l'aimait, et s'il s'est marié si tard, il n'est pas très difficile d'imaginer pourquoi (égoïsme et avarice). Il l'est plus de concevoir pourquoi il s'est marié – il restera lui aussi une énigme, et une personnalité trop fade pour que je l'imagine en train de réclamer vengeance.
L'hôtel hanté est un roman plaisant, sans doute pas le meilleur roman de Wilkie Collins, mais il offre une bonne approche de cet auteur.
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Un roman assez court qui se lit plutôt bien, mais j'ai été comparé à d'autre titre de l'auteur un peu déçue. Il manque un peu de dimension, peut être du fait qu'il est court mais pas seulement.

Même si l'atmosphère est plutôt bien rendue et le rythme bon, on devine un peu trop facilement la vérité, ce qui en gâche un peu la saveur.

Mais bon style et bonne intrigue tout de même.
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J'ai choisi mon classique du mois en fonction de son nombre de pages je l'avoue, je n'aime pas trop lire des pavés en période de travail. 193 pages en numérique, c'était parfait.

La mise en route de cette histoire mystérieuse se fait tranquillement, l'auteur nous fait découvrir tous les protagonistes plus ou moins impliqués. Au départ, tout se passe en Angleterre mais une mort et une disparition s'étant déroulées à Venise c'est là-bas que l'histoire va s'accélérer et y trouver sa conclusion.

On ne se rend qu'assez tardivement dans l'hôtel hanté et il m'a fait vivre quelques passages légèrement angoissants mais pas trop.

Au final, c'est une histoire bien menée avec une fin à laquelle je ne m'attendais pas.

De cet auteur j'ai déjà lu La dame en blanc (avant le blog), Sans nom et Une belle canaille.
Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
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J'ai passé un bon moment à lire ce livre. J'aime les romans noirs et teintés de mystères ! Celui là a parfaitement remplis sont rôle : me faire douter tout au long de la lecture ... On est toujours tiraillé entre réalité et mystique ! ça j'aime !
Pour le style est parfois un peu lourd, mais c'est le style de l'époque. Il se lit facilement et rapidement. J'ai beaucoup aimé le début qui sert d'introduction avec un point de vu externe à la vie de la famille.
Une bonne petite lecture ! à découvrir si on aime Edgar Allan Poe !
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J'ai beaucoup aimé ce livre. Ça change, non ? Pour me remonter le moral, je me suis dit : "la seule solution est de lire un Wilkie Collins" et bien m'en a pris. Ce n'est pas de la grande littérature mais ça m'a fait un bien fou parce que ça se suit sans difficulté, sans prise de tête. Ça détend tout simplement !

Parlons de l'histoire. un jour, la comtesse Narona va voir un docteur pour lui demander si elle n'est pas folle (rien que pour ça il aurait dû lui répondre oui). Après examens physiques et psychiques, il ne découvre rien mais il lui demande pourquoi elle pense cela (n'était-ce pas la première question à poser ? mais je ne suis pas docteur). Elle lui explique qu'elle va se marier très prochainement avec un homme, qui était fiancé auparavant et qui a largué son ex pour se mettre avec elle. Quand elle a rencontré l'ex-fiancée, la comtesse Narona a fait un malaise et a ressenti comme quelque chose de mystérieux qui les reliait ensemble (euh ! le fiancé, non ?) Enfin, elle a senti un malheur arrivé.

Le médecin pense qu'elle se fait peut être du mauvais sang pour pas grand chose. Et il va à son club où il parle de sa rencontre avec la comtesse. Là, c'est le déchaînement de ragots, de rumeurs en tout genre. La comtesse est veuve, voyage avec son frère qui ne serait pas vraiment son frère ... En plus, le fiancé s'est mis sa famille, ses amis à dos en abandonnant son ex qui était aussi sa cousine.

Le mariage se fait. Après, il y a la lune de miel qui va se terminer de manière tragique par la mort du marié dont le rhume s'est transformé en bronchite. Enfin, on suppose que c'est comme ça qu'il est mort. Ce qui fait douté, c'est la disparition du courrier Ferraris (Ferrari, c'était déjà pris), homme de "confiance" recommandé par l'ex-fiancée-cousine.

Après cette mort, il y a enquête. On ne découvre rien. le palais où la mort a eu lieu est tranformé en hôtel où tous les membres de la famille du mort se retrouvent par un (heureux) concours de circonstances un an après. Là commence une histoire de fantômes, de réglements de compte, de découvertes macabres ...

Malgré cette avalanche d'actions, le rythme est assez lent. On n'a pas cette impression de lire une suite de rebondissements mais vraiment une histoire. L'écriture est légère. Bien sûr, L'hôtel hanté n'est pas Pierre de Lune. Mais c'est plutôt pas mal quand même.
Lien : http://cecile.ch-baudry.com/..
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