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74 pages
sfpa (01/01/1993)
3/5   1 notes
Résumé :
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Très intéressant ce spécial Nabis de Connaissance des arts.
Important courant artistique du 19ème, les Nabis sont pourtant l'un des plus méconnus. de quoi s'agit-il ? Cet ouvrage nous l'explique en long et en large, et à commencer par un excellent article de Pascal Bonafoux qui a mené l'enquête et nous explique tout, à commencer par un peu de sémantique…. « Les Na… qui ? »

Ensuite, Connaissance des arts continue de nous gâter avec une explication des origines de ce mouvement sous la plume de Antoine Terrasse, critique et historien d'art spécialiste du mouvement des nabis et du post-impressionnisme, qui nous en révèle les origines, les influences et les aspirations.

On passe ensuite à la lithographie ou « Comment les Nabis ont renouvelé l'estampe en la pratiquant comme un art à part entière », un article signé François Fossier, conservateur à la Bibliothèque nationale de France.

Puis c'est le tour de Claire Frèches-Thory, conservateur général au musée d'Orsay de nous parler des Nabis et les arts décoratifs puis plus loin de nous faire découvrir ou redécouvrir des artistes qui furent un peu moins sous les feux de la rampes, mais non moins talentueux, Ranson, Roussel…. Que personnellement j'ai pris plaisir au passage à aller me documenter par ailleurs sur leurs oeuvres.

Et comme « On ne saurait évoquer les Nabis sans parler du musée départemental du Prieuré, dans l'ancienne demeure de Maurice Denis, à Saint-Germain en Laye » une petite visite dans son atelier pour terminer.

Un très beau voyage au temps des Nabis avec cet ouvrage.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Peu importe, sans doute, ce nom de Nabis, et ces surnoms que, mi-plaisamment, mi-sérieusement, ils n'utilisèrent guère qu'entre eux. On sait que Verkade, qui était très grand, était le "Nabi obéliscal". Que Sérusier, pour sa belle barbe, devint le "Nabi à la barbe rutilante". Que Maurice Denis, épris de l'art de Byzance, était le "Nabi aux belle icônes", ou que Bonnard, l'un des lus attirés par les estampes du japon, était le "Nabi japonard", On sait que l'atelier -"l'ergastère", de Ranson, où ils se réunissaient, était "Le Temple" et que Madame Paul Ranson était "La Lumière du Temple".
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Dans le sillage du mouvement anglais de l'Arts and Crafts, nés sous l'impulsion de John Ruskin et de William Morris, les Nabis veulent abolir la hiérarchie traditionnelle entre arts majeurs - peinture, sculpture,architecture - et arts mineurs ou dits appliqués. Portés par leur enthousiasme, ils réalisent toutes sortes d’objets, éventails, paravents, papiers peints, vitraux ou tapisseries... Cette activité multiforme répond à leur conception de l'unité de l'art et les rapproche du mouvement naissant de l'Art Nouveau qui s'épanouit en France à la fin du siècle.
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Ce qu'il fallait bien comprendre, c'est que la peinture est un monde en soi. Que le tableau constitue une réalité différente de la vie dont il ne doit pas être une copie. D'où la définition désormais célèbre de Maurice Denis : "Se rappeler qu'un tableau, avant d'être un cheval de bataille une femme nue ou une quelconque anecdote, est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées". ..... Elle rappelle parfaitement que l'émotion de l'artiste est plus importante que le spectacle qui a provoqué cette émotion.
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Lorsqu'en 1891, la société des artistes français réitère l'interdiction de faire figurer au Salon des œuvres gravées ou lithographiées en couleurs, elle tente un dernier effort pour endiguer la vogue crissante de procédés nés trente ans plus tôt, mais elle est encore soutenue par des aquafortistes et non des moindres, à commencer par Whistler qui répétait à qui voulait l'entendre que "de la belle encre sur une beau papier blanc, si cela convenait à Rembrandt, cela me convenait aussi".
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Pourquoi "symbolistes" et non "synthétistes", alors que la volonté de simplification et de synthèse était la même ? Maurice Denis le dira plus tard : "C"est le contact avec les écrivains et les poètes, comme Albert Aurier, que le synthétisme des peintres deviendra le symbolisme". Et Sérusier précisera "Le nom de symbolistes leur fut attribué par un groupe de poètes, leurs homologues, qui croyaient trouver dans ce genre de peinture de résonances semblables à celles de leur poésie."
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